mercredi 27 avril 2011

cursive curse


"La malédiction de la cursive", voici la traduction de "cursive curse". Ainsi, le seul titre potable que j'ai trouvé sonne comme un mauvais film de série Z.

J'aurais pu aussi écrire : " le retour de la revanche de l'écriture attachée" que ce serait du même tonneau. Sauf qu'en anglais, il ne rend pas de la même manière.

Bref, l'heure est grave. Aux Etats-Unis, l'écriture cursive, sans ses pleins et déliés mais avec ses jolies lettres chantournées et attachées, se meurt.

Pensez-vous. De plus en plus d'écoles américaines ne l'enseignent que durant un an, dans l'équivalent de la classe de CE2, contre trois ou quatre ans auparavant. Autant dire en moins de temps qu'il n'en faut pour en revenir à l'écriture en batons. Et c'est là le drame, pointe un article du New York Times.

Selon un pédiatre, l'apprentissage de l'écriture cursive développe des qualités psycho-motrices comme la fluidité du geste, la maîtrise de sa main par le fait de devoir mettre la bonne pression sur le stylo.

Or, une partie de l'examen d'admission à l'université américaine, le SAT, consiste à recopier un paragraphe en écriture cursive. De plus en plus d'adolescents ont des difficultés à réaliser cet exercice. Et certains étudiants ne peuvent lire des textes comme la déclaration d'indépendance. Il s'agit, pour eux, d'une langue étrangère. Diantre.

Rien ne dit que la situation peut s'améliorer. Entre les textos et le temps passé sur l'ordinateur, l'écriture cursive semble une survivance du 20ème siècle aux Etats-Unis. Et l'orthographe constitue déjà un combat délicat (perdu d'avance ?).


Tiens, juste pour le fun, vous avez déjà vu les mots de la photo en haut à droite ? Ils sont utilisés dans les journaux et magazines comme faux-texte, pour montrer le volume de texte que doit remplir le journaliste.

Les mots sont issus d'un texte de Cicéron.

« Neque porro quisquam est qui dolorem ipsum quia dolor sit amet, consectetur, adipisci velit... » (« Il n'existe personne qui aime la souffrance pour elle-même, ni qui la recherche ni qui la veuille pour ce qu'elle est... »).

4 commentaires:

L'affreuse a dit…

Ah merci pour l'explication du "lorem ipsum dolor" (il y en a plein iWeb je me demandais sans avoir jamais cherché à comprendre).

En France les écoliers sont initiés à la cursive dès la fin de maternelle, ça peut jouer.

Flo a dit…

Deja qu'ils ne passent pas beaucoup de temps a apprendre a ecrire tout court... Tu as remarque aussi surement que beaucoup d'enfants americains ecrivent au crayon de papier. J'ai d'ailleurs des etudiants (a la fac!) qui me rendent des examens ecrits au crayon!

Yibus a dit…

> L'affreuse : je pense, oui, le petit garçon peine d'ailleurs suffisamment dessus.

> Flo : parfait, si tu veux privilégier ton chouchou, tu n'as qu'à gommer les mauvaises réponses ou les fautes d'orthographe !!

Homéo a dit…

Avec nos deux cochonoux j'avoue que le script américain au crayon de papier leur a bien rendu service.... mais bon pour tous le reste je pense que la cursive est ESSENTIELLE. Sauf qu'en France on ne laisse pas de place aux cochonoux, ce sont des parasites pour les instits !

Quant à Cicéron je dirais qu'il n'a pas tout à fait raison mais bon ce serait un autre sujet.