jeudi 31 mars 2011

Les radium girls


Il y a Fukushima, bien entendu Tchernobyl, et quelques années auparavant l'accident nucléaire de Three Miles Island aux Etats-Unis.

Mais une histoire méconnue s'est déroulée bien avant, en 1917. Celles des ouvrières travaillant à la Compagnie américaine du radium qui fabriquait des cadrans lumineux pour les montres destines à l'armée.

Toutes la journée, ces femmes peignaient les cadrans avec une peinture au radium fluorescente. Comme la direction, parfaitement consciente du danger de la peinture, leur avait indiqué que le produit était inoffensif, elles n'hésitaient pas à effiler entre leurs lèvres les pinceaux qui s'abimaient au bout de quelques coups.

Elles utilisaient aussi la peinture, aux effets fluorescents comme rouge à lèvres ou vernis à ongle.... Certaines allaient jusqu'à s'en recouvrir plusieurs parties du corps afin de surprendre leur petit ami dans l'obscurité. On peut dire qu'elles irradiaient littéralement.

Mais au bout de quelques semaines, certaines ont commencé à souffrir d'anémies, de fractures osseuses. Plus tard apparurent des cancers des os. Pendant des mois, la direction de l'usine refusa de reconnaître sa faute et lança une campagne de désinformation.

Mais six ouvrières réussirent à trouver un avocat et engagèrent des poursuites contre l'usine. La presse s'empara de leur cas et elles devinrent les "radium girls". Après leur procès gagné, où elles reçurent 10 000 dollars de dommages et intérêts (125 000 dolalrs d'aujourd'hui), des normes réglementant la sécurité du travail furent mise en place ainsi qu’une jurisprudence pour les souffrances pouvant être prouvées en justice.

mercredi 30 mars 2011

Quand est-ce qu'on la perd, la chaise ?


Mes amis, l'heure est grave. Levez-vous !

Il faut bouter la chaise hors de vos bureaux. Ne faites plus confiance à votre bon vieux fauteuil simili-cuir ou directorial. Il est votre perte.

Ensemble, entonnons les slogans libérateurs.
Retroussez vos gambettes !
Les accoudoirs au mouroir !
S'asseoir, c'est déchoir !

Ce n'est pas moi qui le proclame mais les plus éminents professeurs américains. Rester assis devant son bureau est dangereux. Une bonne poignée de spécialistes ont sorti à l'automne dernier moultes études indiquant que la station assise prolongée était potentiellement dangereuse pour la santé.

Taux de diabète en hausse, obésité, maladies cardiaques, j'en passe et des pires, sont au menu des sédentaires forcenés passant plus de 7 heures par jour devant leur bureau... Et souvent leur écran, prédisent ces Cassandre de l'homo fauteuillicus.

D'ailleurs, qu'ont en commun les vigoureux vétérans Donald Rumsfeld (le politique) et Philip Roth (l'écrivain) ? Ils travaillent debout, droits dans leurs pantoufles.

"Nous avons étés bâtis pour nous tenir debout, pour bouger, marcher", plaide un endocrinologue. Vrai fanatique de la cause, il travaille toute la journée en marchant à la vitesse de 1,6 km/h grâce au tapis roulant qu'il a installé devant son bureau.

Ce sont des fous, rétorquent d'autres spécialistes. "Rester debout augmente l'activité des muscles du torse, la pression sur les disques et les vertèbres. Il y a des risques de varices et de problèmes avec la carotide, qui est beaucoup plus sollicitée".

Il paraît que la meilleure solution serait d'être légèrement incliné avec le clavier d'ordinateur surélevé devant soi. J'ai essayé ce matin... Je ne me rappelle plus ce que j'ai ensuite fait pendant deux heures. Mais madame m'a dit que je ronflais beaucoup plus que la nuit.


Et la liste des " lieux confortables pour le fondement"
- Les toilettes, moment privilégié pour tout être humain qui se respecte et aime la lecture.
- Les deux fauteuils que nous venons d'acheter : année 1950, provenant d'un hôpital écossais.

(Maintenant, à vous de jouer)

mardi 29 mars 2011

Ils ne sont plus en transe, Border's


Depuis février dernier, la chaîne de librairies Border's, qui est en faillite, s'est placée sous la protection de l'article 11, qui lui permet de continuer à fonctionner afin d'épurer ses dettes.


Pour cela, le deuxième libraire américain (derrière Barnes et Noble) a décidé de fermer 200 magasins (sur un total de 650) et de licencier une bonne partie de ses 20 000 employés.

Pas sûr que cela suffise dans un marché du livre où les librairires traditionnelles se font manger par Amazon et où Barnes et Noble essaie de concurrencer le "Kindle" du marchand en ligne avec sa liseuse électronique "Nook"...

Problème pour Border's, son propre appareil, le "Kobo", est sorti quelques mois après les deux leaders. Bien trop tard sur un marché électronique où la prime à la nouveauté est essentielle.


La librairie à 500 mètres de chez nous va fermer ses portes. C'est là où j'allais boire un café en feuilletant livres et magazines. Sniff, fin d'une époque...


Depuis la mi-février, tout est à vendre. Les soldes sont à l'Américaine : plus les jours avancent, plus les réductions sont fortes : d'abord 20% puis 30 %, 40%. Et, bien sûr, le choix se réduit.

Je ne me rappelle pas avoir vu ce type de liquidation en France.

Quand pas mal de livres ou de CD sont partis, on les met dans une autre partie du magasin et les étagères sont à vendre.


Cela donne à l'espace un aspect de magasin fantôme, étrange et, ma foi, fascinant. En attendant que les portes soient définitivement fermées, dans quelques semaines.


Et la liste des "bibliothécaires marquantes"
- Mme L, mère d'une belle indifférente dont j'étais amoureux poétique à 11 ans.
- Mme T., mère d'un ami de lycée, qui est devenu ingénieur.
- Mlle X, spécialiste des CD, avec laquelle j'allais danser dans les discothèques régionales.

(Maintenant, à vous de jouer)

lundi 28 mars 2011

Un census caucasien à DC


Les résultats du dernier recensement américain
(appelé "census") sont tombés la semaine dernière, après un an de dépouillement. Et les résultats sont étonnants tant au niveau des Etats-Unis, qui se réveillent "multiraciaux", que de leur capitale.

Washington DC, nommée "chocolate city" depuis la fin de la seconde guerre mondiale à la suite du départ des blancs (appelés "caucasians" ici-bas) vers les banlieues chics, est en train de virer au chocolat crème. Avec un nombre en baisse de 11% en dix ans, les noirs ne sont plus majoritaires dans la ville pour la première fois en 50 ans.

Un choc quand on pense que les noirs représentaient 7 washingtoniens sur 10 dans les années 70 et qu'ils ont façonné la culture de cette ville.

La cause de cette évolution a un nom : la gentrification... Le phénomène d'embourgeoisement urbain que connaissent les grandes villes mondiales. Les emplois de haut niveau sont dans les villes, ce qui augmente les loyers, ouvre de nouveaux commerces, renchérit d'autant plus les logements et exclut les moins riches.

Dans un marché où de plus en plus d'emplois nécessitent plus de compétences et d'études, la population noire, dont le niveau de diplôme est plus faible que celui des blancs, est largement défavorisée.

Volontiers provocateur, Marion Barry, ancien maire de Washington dans les années 90, n'hésite pas à crier à "l'apartheid racial" et demande à la Ville, au Congrès, au Président de maintenir des emplois des noirs pour les conserver dans les limites de DC.

La carte de l'évolution démographique de son ancien quartier, derrière le Capitole, se passe de commentaires.



Et la liste des "déménagements marquants"
- Partir à Metz (1988).
- Partir à Grenoble (1989).
- Partir à Strasbourg (1992).
- Partir à Paris (1995).
- Partir du 19ème arrondissement au 19ème arrondissement (1996).
- Partir à Lyon (1998).
- Partir à Paris (2001)
- Partir à Washington DC (2007).
- Partir en Europe (2011).

(Maintenant, à vous de jouer)

dimanche 27 mars 2011

L'assistante d'Houdini a disparu


Dorothy Young vient de mourir à l'âge de 103 ans. Parfait, me direz-vous... Mais à part cela ?

Eh bien, cette personne -très- âgée fut la dernière assistante du célèbre magicien Harry Houdini entre 1925 et 1926, jusqu'à la mort de celui-ci, le jour d'Halloween.

Sur scène, elle travaillait en duo avec la femme d'Houdini. Le prestidigitateur prenait un malin plaisir à les faire disparaître ou bien les enfermait dans des boîtes, les attachait à des poteaux pour mieux les libérer par la suite. Le public, conquis, en fit une des grandes stars de l'époque. Depuis, il est devenu une référence pour les magiciens en herbe.

Pour moi, le nom d'Houdini est synonyme de la fin du 19ème siècle, de l'illusionisme, des cabarets, des films en noir et blanc, forcément. Aux Etats-Unis, où la magie a une place toute particulière, Houdini est appelé "the great escapologist", une expression difficilement traduisible... Sachant qu'"escape" signifie "évasion".

Et c'est étrange de découvrir, à l'instant où il se coupe, qu'un fil reliait encore notre siècle à cette période très lointaine. Le fil de la vie de Dorothy Young qui vient de se rompre à jamais, à la désolation de la confrérie des magiciens.

Car après la mort d'Houdini en 1926, puis celle de sa femme en 1943, Dorothy Young est restée la dernière, la seule à connaître les secrets du grand magicien. En 85 ans, elle ne les a jamais révélés.

Elle vient de les emporter dans sa tombe.


Et la liste des "tours de magie préférés"
- Les tours de cartes
- Les tours de Maggi (le si utile bouillon cube).

(Maintenant, à vous de jouer)

samedi 26 mars 2011

Un marathon de six heures


Ce matin, lever donc à 4h30
, dans le froid, pour aller le "faire", ce semi-marathon.

Je passe chercher le bon ami pour partir à 5h45... Pensant qu'on a largement le temps d'arriver au stade, situé à une dizaine de kilomètres de là. D'ailleurs, les organisateurs n'ont-ils pas indiqué que des parkings étaient ouverts autour du stade et invité les coureurs à venir en voiture ?

Las. C'est un embouteillage terrible qui se produit à trois kilomètres du stade. A 6h30, on est bloqué, 6h45, on n'avance pas d'un pouce... Bon, d'accord le départ de la course est à 7h mais il nous faudra bien une bonne dizaines de minutes pour franchir la ligne de départ qui marquera le début du chrono... A 6h50, je craque et déboite dans une rue adjacente.

Pas de place... Ou bien si, un endroit de libre mais le panneau indique qu'il est interdit de s'y garer. Tant pis. Si la voiture doit être embarquée, qu'elle le soit ! Nous ne voulons pas manquer le départ. Alors on court, près d'un kilomètre et demi, on contourne les barrières... Et on prend notre place dans la foule mouvante.

Le matin est frais, les gants utiles et l'air revigorant. Le bon ami, se sentant des jambes de jeunot, me lâche rapidement. Il s'éloigne peu à peu. Je sens que la route va être longue. Un mois sans courir, cela n'aide pas mes affaires lorsque je sens les premières contractures au troisième km.

La course se passe tranquillement, j'alterne petit trot pendant 25 minutes et marche pendant 3 minutes. Je bois à chaque ravitaillement, une boisson énergétique au goût framboise. Un homme court pieds nus, une femme d'au moins 75 ans est soutenue par ses deux filles qui lui crient sans arrêt "good job mum".

C'est d'ailleurs la phrase qui revient tout le temps dans la bouche d'un public clairsemé mais encourageant.

Au bout de 2h18 d'efforts et de marche, je franchis la ligne d'arrivée. C'est là que le plus dur commence.

Car de retrouvailles avec le bon ami, prévues sur la ligne d'arrivée, il n'y eut point. Arrivé en 2h, il m'a attendu, je l'ai cherché entre des milliers de personnes et on s'est manqué.

Je retourne à la voiture, qui n'est pas là. Elle a dû être embarquée par la police. Je fatigue vraiment. Mon fuseau de course n'ayant pas de poche, je n'ai pris ni argent ni carte de métro. De retour à la maison (en grugeant dans le métro), j'appelle la fourrière. Ils n'ont pas embarqué la voiture... Le bon ami vient à ma rescousse et m'emmène à la recherche de la caisse perdue.

On la retrouvera, à l'endroit où elle était parquée, à une centaine de mètres de nos recherches initiales. Nous étions tant stressés de manquer le départ de la course que nous nous avions oublié où nous l'avions garée. Il est 13h20, cela fait plus de six heures que nous avons pris le départ du semi-marathon. La prochaine nuit devrait être reposante.


Et la liste des "problèmes courants que j'ai eus en voiture".
- Pneus crevés (entre 18 et 20 ans, au moins 4, je roulais trop vite dans les virages).
- Fourrière (entre 22 et 25 ans, je la laissais n'importe où, au moins 5 fois).

(Maintenant, à vous de jouer)

vendredi 25 mars 2011

Veille de semi-marathon


Demain, samedi, aura lieu le marathon de Washington DC.

... Enfin, marathon... Je m'y étais inscrit depuis novembre dernier. Mais pour moi, demain, ce sera demi-portion -le semi-marathon de 21km- à cause d'une sale sciatique qui a traîné pendant l'hiver.

Avec des entraînements réduits à peau de chagrin et une motivation quelque peu en berne, je ne peux prétendre à mieux.

Mais je ne lâche pas l'affaire et accompagnerai le bon ami qui s'était inscrit avec moi, sur le semi-marathon et qui devait m'accompagner dans l'effort.

Je serais déjà fort satisfait d'arriver au bout des 21 km en état physique convenable.

M'enfin, j'attendais l'évènement depuis quatre mois, alors, c'est parti pour le retrait des dossards ce vendredi matin.


Les organisateurs annoncent plus de 15 000 participants et la file s'allonge dès l'ouverture des portes à 11h.


Mais la logistique est bien en place et plusieurs queues se forment. En fait, c'est le passage des sacs à la sécurité qui crée l'embouteillage. On ne passe que cinq minutes pour retirer son dossard...


... Puis son tee-shirt: un peu bizarre tout de même de donner un tee-shirt sur lequel est inscrit "j'ai fini le marathon" avant la course. Je ne porterai pas le mien (normal, je ne finirai pas le marathon), je le donnerai au grand garçon.


Dans la salle, une cinquantaine de stands propose des vêtements aux coureurs, des compléments alimentaires, mettent en avant les bonnes causes (par exemple, au mois d'avril, il y a une course de 8km pour dénoncer "les agressions sexuelles faites aux enfants").


Un "héros" américain de la course à pied, Bill Rodgers, signe des autographes. Son palmarès est éloquent : il a gagné 22 marathons à la fin des années 70 (dont 4 fois celui de New York et 4 fois celui de Boston) avec un meilleur temps de 2h09.


Cependant, la plupart des coureurs ne s'attardent pas et s'engouffrent dans le métro. La journée est longue et la nuit sera très courte.

Programme du samedi :
- lever à 4h30.
- Départ pour le stade à 5h45 avec le bon ami.
- Installation à 6h45 dans notre "corral" gris (il y a une dizaine de zones de couleurs différentes en fonction du temps prévu, annoncé lors de l'inscription).
- Départ de la course à 7h.


Et la liste des " courses"
- La course à l'échalotte (je découvre les vertus de cette épice).
- La course autour du monde (enfant, je regardais cette émission toutes les semaines).

(Maintenant, à vous de jouer)

jeudi 24 mars 2011

Röyksopp (ceci n'est pas de l'Ikéa)


Hier au soir,
concert de Röyksopp... A vos souhaits, je sais.

Bah oui, Röyksopp (prononcez comme vous voulez, moi je dis "Royksope"), est un groupe de deux Norvégiens dont la musique balance entre l'électro et la lounge.

Au fait, Röyksopp veut dire vesse-de-loup en norvégien.

Comme je n'ai pas fait de photos du concert, découverte de leur musique en trois photos/chansons.


Le groupe est composé de deux musiciens qui aiment porter des masques ornés de lumière sur scène (masque de motard, de scaphandrier, casque ailé...).


Cette belle vesse-de-loup perlée est sans doute une des chanteuses qui les rejoint pour une ou deux chansons par album.


La vesse-de-loup laisse échapper de la fumée lorsqu'on la presse. Puis elle vieillit.

La salle de concert s'est transformée en une champignonnière géante (c'est vrai en plus, des tas de marcels blancs se dandinaient). Bref, on a bien dansé.


Et la liste des "champignons bons"
- L'omelette aux cêpes (surtout en Corrèze).
- Les champignons de Paris en salade (on sent la terre).

(Maintenant, à vous de jouer)

mercredi 23 mars 2011

Woody Allen à la Manhatt-ernelle



On pourra dire ce qu'on voudra de Woody Allen :

- Que la cuvée de cette année est moins bonne que celle de l'an passé. (Et de fait, je me suis endormi pendant son dernier film tandis que j'avais bien aimé "Vicky, Cristina, Barcelona" et "Match Point").

- Que son meilleur film est "Manhattan" ou "Annie Hall", non, plutôt "Interiors", sa période bergmanienne selon les goûts et/ou les snobismes (grâce à un ami qui préparait un mémoire sur lui, j'ai pu voir une trentaine de ses films en deux semaines.)

- Les bonnes âmes pourraient ajouter que c'est un infâme personnage de s'être marié avec sa fille adoptive (rappelez-moi le nom de celui qui jette la première pierre ?)

- Ou qu'il n'a jamais tourné avec Liz Taylor...


Mais on ne pourra jamais lui retirer son humour et sa lucidité quant à la manière dont tourne -parfois en rond, parfois en boule- la société américaine.

Dans son recueil de nouvelles "L'erreur est humaine" (2007), la première histoire raconte la déchéance de parents dont le fils a été refusé à une maternelle d'élite. Le trait dépeint, au scalpel, la honte sociale du couple de cadres supérieurs. Ils finissent en asile de jour, à la rue. Anéantis. Impuissants. Des losers.


Il s'est peut-être inspiré de cette mère qui a payé 19 000 dollars annuels pour la maternelle de sa fille unique (jusque-là, rien que de très normal aux USA) mais qui a poursuivi cette école en justice afin de se faire rembourser la somme d'argent.

Motif : selon elle, ce n'était pas une école mais un "gigantesque terrain de jeux" pour sa petite fille de quatre ans. Quelle horreur ! Au lieu de la faire travailler ses tests d'admission pour la meilleure école élémentaire de Manhattan, les maîtresses lui apprenaient les formes et les couleurs.

"Il y a une pression incroyable pour choisir la bonne école maternelle", a-t-elle plaidé devant le tribunal. "Tout le monde sait qu'à Manhattan, c'est la compétition permanente".

Caricatural ? Je vous l'accorde.

Mais que penser des stickers ornant le coffre des voitures : "je suis un parent fier d'un élève de l'école.... (généralement un établissement coté)..." ou "je suis un parent fier d'un enfant précoce ?" Ils sont légion dans la région.


Et la liste des "films préférés de Woody Allen"
- Manhattan (ah, cette photo du couple, sur un banc devant un pont).
- Annie Hall (ah, Diane Keaton courant, cheveux mouillés, dans Central Park...)

(Maintenant, à vous de jouer)

mardi 22 mars 2011

La Pennsylvanie radioactive


La catastrophe japonaise marque les esprits mais un autre cataclysme, moins voyant celui-ci, touche les Etats-Unis depuis quelques années.

Vous avez entendu parler des gaz de schiste ? Les Etats-Unis en possèdent les deuxièmes réserves mondiale.

Ce gaz, emprisonné en petites quantités dans les roches, ne peut être extrait par forage classique et nécessite des millions de tonnes d'eau.

L'administration Obama estime que la production de gaz de schistes permettra de réduire les émissions de gaz à effet de serre.

Le New York Times
a publié au début du mois une grande enquête sur le sujet, ses journalistes épluchant près de 30 000 pages de rapports officiels et officieux. La version française est dans Courrier International.

En Pennsylvanie, où les chantiers se multiplient, nous avons vu ce week-end les gigantesques panneaux de publicité du lobby du gaz proclamant : "blue is new green" (le gaz, c'est la nouvelle écologie).

Conclusion de l'article du New York times : l'eau rejetée par les puits est radioactive.

Les habitants se passent le mot qu'il vaudrait mieux ne plus boire d'eau du robinet. (Oups, il y avait des glaçons dans notre Coca Light).


En France également, le problème, bien qu'à moindre échelle, est identique.


Et la liste des "gaz sympathiques"
- Le bonhomme Butagaz.
- Le gaz part

(Maintenant, à vous de jouer)

lundi 21 mars 2011

La maison sur la cascade (Fallingwater)


Si vous avez une oeuvre humaine
à voir aux Etats-Unis, un lieu à visiter en famille, deux jours à investir dans la beauté, l'harmonie, la rêverie et le génie, allez à Fallingwater. Courez-y, volez une voiture, pédalez, empruntez un bus. Marchez en pélerin mais allez voir.

Nous avions beaucoup aimé les maisons conçues par Frank Lloyd Wright à Chicago et l'intérieur du musée Guggenheim à New York voici deux ans.

Mais rien ne nous avait préparé au choc esthétique de ce dimanche printanier. Pour faire simple, lorsque madame et la puce revinrent de leur visite (nous nous sommes scindés en deux groupes car le petit n'a pas six ans et il est donc interdit de visite), elles lancèrent en choeur : "On ne vous dit rien. C'est la surprise".

Et elle fut de -pierre de- taille, cette divine surprise.


La puce, enthousiaste, adora la maison dès l'entrée : "maman, ils l'ont bâtie il y a cinq ans, non ? Elle est tellement moderne".


En fait, la bâtisse fête cette année ses 75 ans... Construite pour la famille Kaufman qui possédait un grand magasin à Pittsburgh, cette résidence d'été, qu'ils ont occupée jusqu'en 1963, a conservé tous les meubles originaux créés par Frank Lloyd Wright.


Réalisée en béton armé, pierre taillée de la région, acier et verre, elle a dû être quasi totalement rénovée en 2002 (pour 11 millions de dollars) car elle menaçait de s'affaisser sur la cascade.


Fallingwater résume toute la philosophie de l'architecte américain qui l'a réalisée lorsqu'il avait 67 ans. A savoir l'intégration des maisons dans le paysage, jusqu'à être considérées comme des êtres vivants en croissance.


Fallingwater regorge de détails architecturaux utiles pour communiquer davantage avec la nature environnante, comme ces terrasses qui semblent mordre sur les arbres ou les fenêtres qui s'ouvrent au maximum pour happer le bruit de l'eau.



En fait, je ne crois pas avoir ressenti une telle émotion esthétique depuis la visite de l'abbatiale de Vezelay et la découverte du Kazneh de Petra.


Et la liste des "pièces préférées dans une maison"
- Le salon (notre folie actuelle, ce sont les fauteuils).
- La chambre (endroit de lecture et de rêverie).

(Maintenant, à vous de jouer)

dimanche 20 mars 2011

Fallingwater (Washington DC)


Alors que je m'apprêtais à vous narrer l'extraordinaire expérience artistique vécue ce dimanche en Pennsylvanie, voila-t-y pas que nous découvrons, sur les coups de 22h, une longue flaque d'eau serpentant dans notre basement (sous-sol de la maison)...

Ce n'était ni la machine à laver ni la sêcheuse mais bel et bien le cumulus qui fuyait.


On a envisagé de fermer l'eau : mais il y a la petite flamme de gaz qui brûle toujours. Et je crains un mauvais coup de sa part si le réservoir est vide.

On a pensé fermer le gaz, dont le truc qui nous donne notre consommation est à l'extérieur de la maison mais il est vissé.

On a essayé d'appeler les soit-disant plombiers américains disponibles 24h/24. Il fallait juste laisser un message en précisant son problème. "Et on vous rappellera..."


Alors, on ne change rien. La propriétaite est prévenue, on éponge, on essaie d'endiguer la fuite qui vient de la valve d'évacuation. Ca va durer toute la nuit, demain matin, peut-être demain après-midi mais je préfère ne prendre aucun risque.


Ah, j'avais oublié de vous dire... Il y a une semaine, on s'est aperçu d'une infiltration d'eau par le toit. La rigole, quand il pleuvait, tombait dans mon placard à chemises. Trois ont péri dans l'histoire... A suivre.

samedi 19 mars 2011

Le journal des Bridges jaunes (Pittsburgh)


Une fois n'est pas coutume, aujourd'hui, c'est madame qui régale.

Elle a pris les photos, trouvé le titre extraordinaire, il ne lui reste plus qu'à créer son propre blog et ma ruine est assurée.

Tout ça pour vous dire que nous sommes à Pittsburgh (Pennsylvanie) pour le week-end, ville des Steelers (football professionnel), des Penguins (hockey professionnel) et d'Andy Warhol (artiste professionnel et prolifique)

Il a donné son nom à un pont. C'est dire s'il est connu car les ponts sont la fierté de la ville.


Le musée qui est consacré au king du pop art est parsemé de salles vidéos, d'écrans où se succèdent hommes à demi-nu, égéries travesties, portraits de ses amis chanteurs et acteurs, de films aux images hypnotisantes (comme l'Empire State building filmé pendant quelques heures ou un homme qui dort pendant vingt minutes).


Une visite rapide (forcément au bout de trente secondes d'image fixes, certains se lassent) et très intéressante sans ou avec enfants. Pour cette dernière option, prévoir un adulte qui arpente les salles avant le groupe familial histoire de voir si tout est visible aux jeunes yeux. S'ils ne sont pas ressortis enthousiasmés des expositions, l'espace créatif a permis au trio de fabriquer leur livre et d'y créer leurs collages à partir de tampons encreurs et papiers colorés.

La ville reine de la sidérurgie entre 19ème et 20ème siècle a huit sublimes ponts enjambant la rivière Allegheny -et quelques autres sur une autre rivière-, les deux formant l'Ohio. En cette journée printanière, le décor était parfait.







Et la liste des "beautés jaunes"
- Les jonquilles.
- Les boîtes de cachous Lajaunie.

(Maintenant, à vous de jouer)

vendredi 18 mars 2011

Le jour du pyjama


Ce matin, sur les coups de 7h00, le grand débarque dans la salle-à-manger familiale, pimpant, et nous annonce qu'il va rester en pyjama toute la journée.

Moment de folie passagère ? Influence indirecte de la "super full moon" ? Ou simplement premier spasme d'une crise d'adolescence qui commence bien tôt (je m'attendais plutôt aux prémices vers 21 ans) ?


Rien de tout cela. Aux Etats-Unis, le pyjama day semble être une institution. Pendant une journée, les écoles invitent les élèves à venir en pyjama... Pas comme ils ont dormi, hein... On est aux USA, que diantre ! Non, simplement dans une grosse chose ouateuse dissimulant toutes formes humaines et ornée de tas de motifs colorés représentant, au choix, des canards, des dollars ou pis encore.

En me baladant sur internet, j'ai constaté qu'il n'existait pas de journée nationale du pyjama.Chaque école fait comme elle veut. Enfin... Certains essaient bien d'en inventer une mais c'est pour mieux fourguer des livres chrétiens... Quand même, utiliser le pyjama pour balancer de la religion, c'est pour le moins tordu.

Il y a bien eu une journée internationale du pyjama, programmée dans les années 90, en février. Mais elle a fait psschitt.

Certains essaient de lancer une "journée nationale pour porter son pyjama au travail", qui tombe le 16 avril soit le lendemain de la date limite des déclarations d'impôts. Je suis déçu. Moi qui croyais que l'expression consacrée était : "se retrouver à poil".

Quoiqu'il en soit, le grand a décidé que, puisque son école n'organisait pas de pyjama day, il la ferait à lui tout seul. Apparemment, la journée s'est bien passée.

Il paraît que certaines organisent aussi des repas "upside down" où l'on prend le dessert en entrée ? J'ai hâte de voir ça.



Et la liste des "vêtements agréables"
- Le survêtement (banni à la maison depuis 13 ans, je me demande bien pourquoi).
- La polaire (très utile pour dormir au parc national Glacier en plein mois de juillet).

(Maintenant, à vous de jouer)

jeudi 17 mars 2011

Tous frais impayés


Un mythe vient de s'effondrer. Celui des free scolarships, c'est-à-dire des études payées à l'élève.

On connait bien les as du football ou du basket que les universités s'arrachent à coups de gratuité promise. L'étudiant doué en arts ou en sciences peut également bénéficier d'une ou plusieurs années sans débourser le sou.

Il existe aussi des "bourses d'admission" pour discrimination positive (très contreversées), pour les familles désargentées et aussi des centaines d'organismes et de fondations de par le pays qui financent la scolarité d'étudiants sur dossier.

Chaque année, au printemps, se déroule ainsi une course au stress pour les parents en quête de financement en vue de la prochaine rentrée. Entre les conseils d'amis, les tuyaux des anciens élèves et les bottins compilant les bonnes adresses pour espérer décrocher la timbale, c'est à la limite un boulot à plein temps pour éviter de payer les quelque 20 000 à 50 000 dollars que coûte en moyenne une année de college.

Sauf que les "free scolarships" ne sont pas vraiment l'eldorado espéré. Le Washington Post, citant une étude récente (dont je me suis empressé d'oublier l'origine), indique que.... Surprise... Seuls 0,6% des étudiants bénéficiant d'une bourse ne paieront rien du tout pendant l'année. Les autres devant rajouter au bout. Bref, le salaire de la sueur n'est pas si élevé que cela.


Et la liste des "bons souvenirs des études "
- J'ai une petite chambre mais une voiture (aka la liberté).
- J'ai ensuite eu une plus grande chambre mais de quoi me payer des livres (aka la culture).
- J'ai enfin eu un appartement en colocation mais de quoi payer des bières (aka la biture).

(Maintenant, à vous de jouer)

mercredi 16 mars 2011

Un QI taille mannequin


En pleine semaine où nous fêtons
les 50 ans de Ken (pour une analyse sexuée de l'eunuque blondinet, c'est ici), laissez-moi vous présenter d'autres mannequins avec lesquels vos enfants devraient passer de bien bons moments. Faisons un peu la promotion des nouvelles figurines qui vont faire fureur dans les cours de high school. Service marketing, à vous.


" Salut jeune. Tu as douze ans et tu kiffes le roman à fond ?




Toi aussi, organise ta battle de slam pour décider qui est le meilleur écrivain de tous les temps. Qui gagnera ? Shakespeare avec sa plume éjectable ou Dickens et son chapeau voltigeur ? A moins qu'un corbeau vienne au secours de Poe ? N'hésite pas à faire voter ton réseau d'amis pour éliminer le moins bon de la semaine... Si vous aimez le grand Will, tapez 1... Pour Allan, tapez 2. Et pour Chuck, tapez 3.


Si c'est plutôt la musique le truc qui t'agite, ces trois costauds du swing sont pour toi. Avec Beethoven, Mozart et Bach, on a carrément pécho du lourd.




Un conseil : balance "la petite musique de nuit" sur ton wall ou bien monte un groupe Facebook "rendez ses oreilles à Beethoven". Tu verras, succès assuré... Et si t'es du genre à lancer la mode "j'suis fan de Bach" en 140 signes maxi, tes 500 followers retwitteront. Big up !


Quant aux sciences, tu assureras grave avec les mannequins de Bébert from Germany et Ben des States.



Propose à ton prof de gérer le cours avec les deux mannequins. Du coup, tu récupères une note trop de ouf de la mort pour ton dossier perso.... Et tu peux charmer une fille célib. Lol.


Attends, tu permets que je prenne encore deux minutes de ton temps, jeune.

Je sais que l'adolescence,
c'est pas toujours cool. Alors, en cas de coup dur, on a pensé à toi. Tu peux te faire aider. Parce que, même si t'as 500 friends et un réseau social super dense, tu peux sentir le manque d'amour.

J'ai le master qui te règle ça. Il assure un max. Trouve-lui un petit divan, il se sentira tout de suite plus à l'aise.



Un dernier truc... Tu le situes, le barbu au chapeau ?


C'est Lincoln. Mais si, tu sais, l'Américain s'est fait descendre parce qu'il voulait la paix. Un bon plan, cette marionnette à mettre au bout de ton doigt. Si tu en as deux, pouce et index, tu fais le V anti-haine. Total respect. Et peace sur toi. MDR. Lachez vos coms.


(Toutes ces figurines ont été trouvées à la boutique de la bibliothèque du Congrès... Sauf Lincoln, acheté à la boutique de la maison de Frederick Douglass).



Et la liste des "Français qui feraient de bons mannequins"
- Michel Ducker
- Micheline Dax

(Maintenant, à vous de jouer)

mardi 15 mars 2011

La semaine des deux jeudis


Seulement une semaine de vacances. Oui, vous avez bien entendu, les dernières vacances de février (dites vacances d'hiver par une étrange terminologie dont je ne me remettrai jamais tout à fait), ont été amputées de trois jours par l'école des enfants.

Le coupable tient en quatre mots : les jours de neige.

Je résume : vous savez, amis lecteurs de longue date, qu'au moindre dérapage météorologique, les écoles de la région ouvrent en retard, finissent plus tôt ou sont carrément fermées. Et pluie quoi encore ! diraient les Français de l'Hexagone.

Sauf qu'ici, on est habitué. Deux heures de retard par ci, une journée de moins par là, à ce compte, l'année scolaire risque de rétrécir comme peau de chagrin et les parents commencer à trouver qu'ils paient cher le jour d'école. (Ce qui est déjà le cas, mais c'est un autre sujet).

Alors, l'école française a trouvé la solution. Elle rattrape les jours de neige en les défalquant des vacances. Je m'explique. On va dire que s'il y a eu, depuis les vacances de Noël, deux matinées où l'école a ouvert avec 2h de retard, on compte une demi-journée perdue... Si on ajoute encore une journée avec 2h de retard, on compte un jour plein... J'imagine, hein, je ne suis pas dans la tête de la personne chargée de ces décomptes d'apothicaire. Muni de ce petit tas de retards et de fermetures, on arrive à un total.

Et là, je vous vois blêmir. Non, ce n'est pas le bagne. Il y a des limites. Le maximum amputable est de trois jours. Donc, même s'il y a, comme l'année dernière, un terrible Snowmageddon qui bloque la ville (et donc l'école) pendant une semaine, nos chères têtes blanches (ben oui, mes enfants ne mettent pas de bonnet sous la neige) bénéficieront tout de même de leur semaine de vacances.

Mais ce sont des petits futés à l'école française. Sans doute sortis des grandes écoles où la simplicité est un signe de faiblesse congénitale. Et c'est là où je voulais en venir avec ce billet au titre d'anthologie.

Car, lorsque les enfants ont repris l'école le lundi au lieu du jeudi, leur vie a été bouleversée. La roue du temps s'est emballée. Car ce lundi n'a pas été un vrai lundi. L'emploi du temps suivi a été celui du jeudi... Mais pourquoi l'emploi du temps du jeudi et pas du lundi ? Peut-être bien pour respecter l'orthodoxie de l'année scolaire et le nombre d'heures de cours hebdomadaires par matière...

Que sais-je ? Je ne suis pas spécialiste des jours de neige, seulement un simple blogueur et père au foyer.


Attendez, ne partez pas, c'est encore plus drôle après. On a donc un lundi qui s'est mué en un jeudi. Et d'après vous, le mardi est devenu quoi ? Un mercredi, que diable... Logique, non ? Quant au mercredi, si vous avez suivi, sera un.... Un mardi. Bien sûr.

Vous comprenez bien que deux minutes après mon réveil, ce terrible lundi de reprise des cours, j'étais déjà épuisé. Perdu dans deux espaces-temps auprès desquels les boucles temporelles de "Lost" sont de la bibine.

L'emploi du temps de cette semaine du 28 février au 4 mars s'est donc établi ainsi : jeudi, mercredi, mardi, jeudi, vendredi.

Et c'est ainsi qu'Allah est grand et l'école française plus grande encore qui inventa la semaine des deux jeudis.


Et la liste des "films à l'horloge truquée"
- Un jour sans fin (avec Andie McDowell)
- Retour vers le futur (musique de Huey Lewis and The News)

(A vous de jouer)
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lundi 14 mars 2011

La journée de la toge


La professeure de latin
du grand a eu la bonne idée de prévoir une journée romaine à la fin du mois de mars, quelques jours après les Ides. Lorsqu'elle a proposé à chacun de venir habillé, beau comme l'antique, notre cerveau s'est mis a bouillonner.

Qui allions-nous sélectionner pour vêtir notre aîné, la prunelle de nos yeux, l'angelot brun qui illumine notre demeure de sa sagesse, curiosité et beauté réunies ? Bref, celui qui ressemble à s'y méprendre à son père, selon les bonnes langues.

Oui, quel créateur de mode, quel esthète allait modeler drapés et tuniques, sandales et manches pour ce jour exceptionnel ? Plusieurs noms nous vinrent à l'esprit.

Yves Saint-Laurent ? Hors-service.
Galliano ? Hors-service.
Tom Ford ? Trop classique.
Christian Lacroix ? Trop coloré.

Finalement, notre choix se porta sur la grand-mère maternelle du pâtre washingtonien, fine main et attentive au moindre détail. Elle créa le patron, cousut, piqua, reprisa, attacha, velcroa et le colis nous arriva.

Enfin, la toge immaculée sur la tunique fut posée. Tel le fier modèle d'une collection printemps-été.






Et la liste des "choses relatives à Rome".
- La série "Spartacus".
- La série "Rome".
- Le film "Satyricon".

(Maintenant, à vous de jouer)