dimanche 31 octobre 2010

Monstres et compagnie



Quatrième Halloween ici-bas en ce dimanche de grand soleil.

Je vous fais une liste de la trentaine de personnages venus frapper à notre bienveillante porte afin de quérir quelques friandises...



... Vous pouvez piocher dedans pour l'année prochaine (ou pour Noël).


- Une batwoman.
- Son acolyte, Robin, au féminin.
- Deux legos (de couleur verte).



- Un ours (un grizzlie, sans doute).
- Un requin (pas baleine).
- Buzz l'éclair.



- Blanche-neige (pas une seule année sans l'héroïne).
- Une panthère rose de 6 ans.
- Deux vampires.



- Une abeille.
- Une super-héroïne (avec un M dans le dos, je ne connais pas...).
- Une petite chatte dans les bras de sa grand-mère sorcière.



- Un Luke skywalker (heureusement que j'ai récemment vu Star Wars et que je l'ai reconnu, sinon mon compte était bon).
- "Flèche" de la famille Indestructible.
- Un lion.


- Un Superman (enfin, il avait la cape).
- Sept danseuses en jupe rouge (ça aurait pu faire du Degas...).
- Des paysannes (peut-être du Wisconsin).



- Des princesses (au moins une poignée).
- Un crayon couleur Crayola.
- Une Hannah Montana.



- Une petite fille en rose.
- Un diable.
- Une star disco.
- Un eskimo.


Et la liste des "bonbons d'Halloween que j'aurais aimé déguster mais qui n'existent pas ici".
- Des réglisses (ronds, longs, mais des réglisses...)
- Des fraises Tagada.

(Maintenant, à vous de jouer)

vendredi 29 octobre 2010

Oh bonne mère ! (Mamma mia)


Sacrilège ! Honte sur eux ! Ils ont osé ! ("C'est même à ça qu'on reconnaît les cons, ils osent toujours", disait Audiard). Analphabètes et bachibouzouks au carré !

Les profanateurs ont traduit les chansons d'Abba. Oui, vous lisez bien, de l'anglais dans le texte écrit par des Suédois, on passe au Français.

Je résume : la comédie musicale "Mamma Mia", créée en 1999 à Londres, est un succès mondial, représentée dans une dizaine de pays et vue par plus de 40 millions de spectateurs, dont la famille Yibus dimanche dernier. Un film plutôt drolissime en a été tiré (où l'on s'aperçoit que Pierce Broosnan chante comme un kangourou qu'on égorge).

Et voilà qu'elle débarque en France, au théâtre Mogador. Comme pour les autres versions,la production a décidé de traduire les paroles des chansons en langage local puisque celles-ci font partie intégrante de l'histoire (ce qui en fait un petit tour de force). Et c'est là que le bât blesse, à mon humble goût.

Entendre "Mamma mia, c'est la même rengaine" au lieu de "Mamma mia, here I go again" me fend le coeur.

"Tradutore, traditore", (traducteur, traître) disait le poète qui n'avait pas tort. En l'occurence, les préposés à ce triste travail massacrent allègrement le plaisir de la VO en y ajoutant la fadeur de la VF.

Au vu des répétitions, mon ventre se vrille de fureur froide. Bon, d'accord, l'accompagnement est au piano et ce ne sont que des répétitions, mais bon... Le chant est comment dire.... Et j'ai toujours autant de mal avec la VF...

Eh oh... Je vous vois venir... "Ah ouais, le Yibus fait son snob, maintenant qu'il est aux USA, tout en anglais et rien pour les autres"... Je serais francophobe ? Que nenni. Sur le site du théâtre Mogador, ils parlent de "musical"... "Le musical d'Abba"... De mon temps, on disait "comédie musicale" non ?


Allez, un texte intelligent pour se rafraîchir les neurones sur les réflexions quant à la traduction des chefs-d'oeuvre.


Et la liste des "chansons d'Abba à emporter dans son cercueil (en VO)"
- Dancing Queen
- Super Trooper

(Maintenant, à vous de jouer)

mercredi 27 octobre 2010

New York : cloîtres et embellir


Extraordinaire visite
lors de notre dernière journée à New York.

On commence par une petite grimpette dans un parc sur un chemin jonché de feuilles jaunes et orangées. Une tour surplombe l'Hudson, encore voilé par la brume matinale.


Puis l'édifice s'offre de l'extérieur, majestueux, inhabituel en ces contrées. Nous sommes très excités d'aller visiter "The Cloisters", l'annexe du Metropolitan museum qui en expose les collections d'art médiéval.


Le bâtiment a été financé par John Davison Rockfeller Jr, le fils du magnat du pétrole qui a également financé le Moma, la reconstruction de la cathédrale de Reims après la première guerre mondiale ainsi que la rénovation du Château de Versailles. Il a également poussé pour que les Great Smoky Mountains deviennent "National Park" américain et soient protégées de l'avidité des coupeurs de bois.

L'ensemble des oeuvres exposées dans les différentes galeries est d'une beauté incroyable. Je ne sais pas si c'est l'approche de la vieillesse ou la qualité intrasèque de la collection mais la statuaire du moyen-âge m'a plongé dans un abîme de reconnaissance envers les artistes de l'époque.

Rois, vierges et bas-reliefs en bois entre le 12ème et le 15ème siècle...






... Fresques de lion, de dragon et de dromadaire provenant d'une abbaye espagnole, tapisserie et vitrail du 15ème siècle.






... Et des livres d'heures du 15ème siècle aux couleurs chatoyantes. J'aime bien les zigouigouis en bas à droite de la page, comme des petits monstres rigolards sortis des toiles de Jérome Bosch.



Puis le coup de grâce vint avec la visite de quatre cloîtres français reconstitués. La majeure partie des oeuvres (chapiteaux, colonnes, statuaire) a été offerte par un collectionneur américain, Georges Grey Barnard, qui a acquis début 20ème les oeuvres dispersées ou provenant d'abbayes abandonnées (la révolution et la séparation de l'église et de l'Etat étant passées par là).

Les cloîtres sont alors reconstitués en plaçant les originaux dans leur "jus"... Au mieux qu'il se put.

L'exemple le plus remarquable est celui du cloître de Saint-Michel de Cuxa (Pyrénées), datant du 12ème siècle, où les nouvelles colonnes sont construites avec le grès issu des mêmes carrières que les chapiteaux originaux.



Le cloître de l'abbaye de Trie (Hautes-Pyrénées), qui date du 15ème siècle.


Le cloître de l'abbaye de Saint-Guilhem-le-désert (Hérault).


Et enfin, le cloître de l'abbaye cistercienne de Bonnefont-en-Comminges (Hautes-Pyrénées), entre le 13ème et le 15ème siècle.



Comme on est dans un musée américain, le pragmatisme est de mise. Et l'heure du repas, c'est sacré. Tables et chaises sont à disposition pour déjeuner au sein du néo-cloître.


Nous n'y avons pas coupé, en bons mécréants que nous sommes. Le cookie trempé dans le café était délicieux.


Et la liste des "réflexions lors de la visite d'un musée"
- C'est merveilleux.
- Quelle chance d'être ici et d'en profiter.
- Pourquoi je ne sais pas dessiner ?
- Faut-il rendre les oeuvres à leur pays d'origine ?

(Maintenant, à vous de jouer)

lundi 25 octobre 2010

New York : first exit to Brooklyn


Aujourd'hui, c'était régime randonnée
pour tout le monde. Suffit de contempler de la beauté comme s'il en pleuvait et de se prélasser sur la molle et grasse herbe de Central Park !

Que ça saute et plus vite que cela. Réveil détonnant à 8h, petit déj' expédié et direction Brooklyn. Et pour ne pas faire comme le commun, nous décidâmes, Yibus et madame, d'y aller et d'en revenir par le macadam... A savoir les ponts.

Evidemment, pour une ville qui cumule les escaliers sous toutes leurs formes, la marche s'imposait.



Cette saillie étant faite, je peux vous dire que l'aller vers Brooklyn fut assez bruyant. Le Manhattan bridge, que nous empruntâmes, est le pont par lequel le métro new yorkais passe. Du bruit, donc mais aussi quelques images par dessus la ville avec son linge, ses graffitis, son Chinatown...



Et à quelques encâblures de là, le célèbre, que dis-je, le monumental, le très touristique pont de Brooklyn se dévoile peu à peu.



Avant de revenir à Manhattan par le célébrissime, nous nous baladons à Brooklyn, fier quartier de New York, qui compte 2,5 millions d'habitants. Nous privilégions les rues calmes du chic et calme pâté de maisons de Brooklyn heigths.








Au bout d'une rue, on débouche sur une promenade aménagée où la vue s'annonce rien moins que panoramique sur le sud de Manhattan et une vieille connaissance.



Puis c'est le retour par le cultissime Brooklyn bridge, ou nous croisons, tant bien que mal, d'ailleurs, des milliers de touristes venus photographier Manhattan en fin d'après-midi, les bougres. Il faut dire que la zone piétone a la bonne idée de se situer au-dessus des voitures. Ce qui en fait une quasi-promenade sur les planches...




Il offre une vue fort bien dégagée sur l'Empire State building qui, sans que nous le voulions, semble le fil rouge de ce séjour qui touche à sa fin.



On se quitte avec une chanson d'un natif de cette terre : "Brooklyn by the sea".


Et la liste de "ma chanson préférée de Mort Shuman".
- Un été de porcelaine (BO du film "L'hôtel de la plage" de Michel Lang -1977- avec les immenses Daniel Ceccaldi, Myriam Boyer et Guy Marchand).

(Maintenant, à vous de jouer)