mardi 24 août 2010

Tee-shirt anti-moobs


Je voulais vous parler des écoliers de DC qui ont repris, hier, le chemin des classes et de la formation ultra-express de leurs instits. On verra cela plus tard car une nouvelle est tombée.

Le tee-shirt anti "moobs" fait rage. Oui... moobs... (remplacez le b de boobs -seins- par l'initiale de man)... Vous savez, ces vieux pectoraux qui se laissent aller après dix ans sans activité physique...

Anti-moobs, donc, mais aussi anti-ventre à bière et bouées d'amour. Bref, le rêve de l'homme moderne.

Fabriqué dans un coton élastique, le tee-shirt permet à nos valeureux quadras assoupis de présenter une silhouette moins avachie. Pour la somme de 60 dollars, tout est raffermi ou plutôt contenu dans ce corset des temps modernes. " C'est comme un gros pansement qui vous colle à la peau ; j'ai écrasé mon nez en l'enfilant et ça fait comme un vêtement mouilé sans aller à la plage", commente le journaliste du Post, pas franchement heureux de l'essayage.

Avec cette équivalent de la gaine féminie, on peut dire que l'égalité des sexes est en route. Merci à toi, Equmen, d'être venu de ta lointaine Australie pour nous sauver des abdos Kronembourg.

Au fait... Afin de répondre par avance aux questions qui ne manqueraient pas de surgir des chères lectrices de ce blog ; non, le cadeau d'anniversaire des 41 ans n'était pas un tee-shirt anti-moobs. Non que je n'en ai pas besoin. Mais j'ai hurlé à la mort la dernière fois que j'ai dû mettre un bonnet de bain.

(Ils sortent aussi un boxer à l'automne... Hourra !)


Et la liste des "silhouettes parfaites".
- Charlie Chaplin (avec accessoires).
- Les Atlantes du Parthénon.
- Les déesses indiennes (Lara Croft avant l'heure).

(Maintenant, à vous de jouer)

mercredi 18 août 2010

Tiers-monde électrique


Trois orages de différente puissance ont donné de la voix depuis la fin juillet dans la région. A chaque fois, des centaines de milliers de foyers ont été privés d'électricité. Pendant un jour, deux jours, parfois la moitié de la semaine.

"On se croirait dans un pays du tiers-monde", a écrit un lecteur exaspéré au Washington Post. Tiers-monde... Le grand mot est lâché. Difficile à avaler pour la première puissance mondiale. Dur retour à la réalité pour les habitants très aisés du Montgomery County (6ème comté le plus riche des USA). Sentiment d'impuissance, de lenteur et d'incompétence face aux coupures à répétition.

Voir ses électeurs gronder est toujours pénible en pleine année électoral. Le gouverneur du Maryland convoqua alors cette semaine les responsables de la société Pepco devant une commission.

Grands moments dont il ressort que les divers vice-présidents qui se sont succédés derrière le micro ne semblent pas gênés du tout par leur impuissance. Pepco notée comme une des compagnies électriques les moins efficaces du pays ? "Nous faisons ce que nous pouvons". Comment s'améliorer ? "Nous pouvons enterrer les lignes électriques mais cela coutera plus cher au client".

Ils disent avoir mobilisé le maximum d'équipes possibles après les orages mais que c'est la nature, la faute à-pas-de-chance... Et que les consommateurs attendent trop, trop vite après les orages.

Au fond, le plus gros reproche qui leur est fait est de ne pas communiquer sur la longueur des coupures, de mentir sciemment... Alors, Pepco, en monopole dans la région, répond, tête baissée, qu'il va essayer de s'améliorer.

Au-delà de l'électricité, tous les services sont gérés de manière totalement extravagante aux Etats-Unis. On nous avait dit que les services étaient mauvais et qu'il fallait payer pour être satisfait.

Sauf qu'après trois ans passés ici, un constat s'impose : jamais un rendez-vous n'a été respecté. Il nous arrive d'attendre la moitié d'une journée que le technicien arrive sans qu'il prévienne de son retard. Quand nous rappelons, la personne du call center se confond en excuses et fixe un nouveau rendez-vous. Qui peut être à nouveau oublié.

lundi 16 août 2010

Changer de capitale


"Il faut changer de capitale pour les Etats-Unis. Le paysage de Washington DC est plat, sans intérêt et représente vraiment peu la grandeur de la nation. Il y fait trop chaud, les étés réduisent la productivité des travailleurs d'un bon tiers. La ville et raciste et pratique la ségrégation. "

Depuis 1787, des voix s'élèvent contre Washington DC. Trop à l'Est, trop petite, trop enclavée (car entourée par deux anciens Etats esclavagistes)... La ville cumule tous les maux. La critique constante, depuis le milieu du 19ème siècle, est que la ville ne représente pas le pays en train de se construire, dans sa conquête vers l'ouest. La ville qui tient le haut du pavé, à l'époque, est Saint-Louis, dans le Missouri.

Autre grande cité en vogue, Denver est proposée par Richard L. Neuberger, l'auteur du pamphlet reproduit ci-dessus et paru en 1946 dans le New York Times magazine. Le sénateur de l'Orégon trouve la capitale immorale, corrompue et n'entraînant que des problèmes pour ses habitants.

Finalement, Washington restera la capitale fédérale et c'est ainsi que nous nous trouvons, quelques fois par an, à promener nos amis en faisant le tour des grands monuments symboliques : obélisque, maison blanche, mémoriaux divers (Lincoln, Jefferson, Roosevelt, guerres de Corée et du Vietnam) et promenade sur le Mall avec vue sur le Capitol.


La liste de "mes monuments préférés à Washington"
- Le Building museum (avec ses immenses colonnes).
- Le mémorial de la guerre du Vietnam.
- Notre maison.

Et quel est le monument qui symbolise le mieux votre ville ?

mardi 10 août 2010

Les Une de l'été


En cette période estivale
où Internet coule des jours paisibles (la réalité non, avec une débauche sécuritaire, la Russie en fumée, le Pakistan dans l'eau...), je fais un chassé-croisé entre les Une de périodiques des deux côtés de l'Atlantique.

Et décidément, Time magazine a frappé la première salve. Voici quinze jours, il a publié en couverture une photo d'une Afghane à laquelle les Talibans ont coupé le nez. Horrible comme photo. D'uatant plus que la femme est belle, que la photo est posée, prise en studio, avec un titre choc : "ce qui se passera si nous quittons l'Afghanistan".

Comme traitement éditorial, j'avoue qu'on ne peut pas mieux. Quoique... L'acte cruel s'est bien déroulé pendant que les Américains y étaient, en Afghanistan ? Alors ?

Alors, je me tourne vers la presse française et tombe sur cette Une de Marianne qui pourrait bien ravir le titre de Une de l'année à Time...

Encore tout chamboulé par ces traitements chocs de l'information, je m'en vais au supermarché chercher de quoi faire un bon pistou revigorant. Et que vois-je, arrivé devant l'étagère des journaux ? Un hors-série de Time consacré à une personnalité de notre temps à l'occasion du centième anniversaire de sa naissance.

Et je me tourne vers la France. Rien. Alors que la soeur semble tenir la corde pour devenir la prochaine sainte avant le bon pape polonais, pas une petite couverture sur la soeur des pauvres de Calcutta...

dimanche 8 août 2010

Bed bug's life (ou la vie des punaises de lit)


Vous aimez
notre nouvelle bibliothèque ?


(René Fallet doit être dans le troisième carton à droite en partant du bas...).

Et la penderie ? Les vêtements sont mieux présentés ainsi, non ?


On ne déménage pas, on a juste vidé la chambre des enfants et la nôtre de toutes nos affaires. A cause de bestioles.

Il y a une semaine, samedi matin, la puce et le grand se réveillent avec la moitié de la figure couverte de plaques rouges. Après les boutons de la veille (causés par des moustiques ou araignées, pensions-nous), c'est la goutte de sang qui fait déborder le vase.

Vérification faite sur Internet, ils ont été piqués par des punaises de lit (bed bugs en anglais) que nous avons dû ramener de voyage. La dernière nuit d'hôtel, nous en avions vu deux sur notre lit mais nous ne savions pas qu'elles en étaient.


En rentrant, nous avions rangé les vêtements lavés dans les commodes avec les autres, laissé la puce dormir avec ses cinq doudous des vacances... Et une semaine après, les piqûres apparaissaient.

La solution dans ce cas doit être radicale ; pas de produit à saupoudrer, pas de DDT (l'idéal contre les punaises de lit mais il est interdit depuis une quarantaine d'années), l'aspirateur peut aider... Mais il faut faire venir l'exterminateur. Dans notre cas, appelé samedi midi, il est venu jeudi, après trois rendez-vous reportés...

Il est resté moins de deux heures dans les chambres vidées de tout sauf les meubles et a projeté sur les moquettes, meubles et matelas un produit gelant les bestioles à - 80°C.

Près de 1000 dollars, quatre bibliothèques et 300 bouquins jetés à la poubelle plus tard, il nous reste donc ces 22 magnifiques cartons au sous-sol que nous aurons le droit de réouvrir dans deux ans.

Deux ans ? Les oeufs, larves et punaises de lit peuvent rester sans manger pendant dix-huit mois...

La célèbre philosophe Catherine Ingalls disait : "à chaque malheur, il y a toujours un petit profit". Les enfants ont donc une chambre impeccable, sans bibelot, jeu ou livre qui traîne où faire le ménage hebdomadaire sera un bonheur. Et puis, nous avons anticipé sur le déménagement dans un an tout rond.

En attendant, nous lavons et séchons avidement tous les vêtements (ah oui, passer le linge à la sécheuse pendant 40 minutes à haute température tue également les bestioles).

Ironie de l'histoire, nous découvrons, le jour de l'apparition des plaques rouges, par une dépêche AFP reprise sur tous les journaux, que New York est infestée de punaises de lit... Pour ceux croyant qu'il s'agit d'un problème d'hygiène, même les très "in" Abercrombie et Victoria's Secret ont dû fermer des magasins. Et les chemins de Compostelle sont plus que jamais le point idéal où se rencontrent et prospèrent l'internationale des punaises de lit.