jeudi 29 juillet 2010

Un grizzlie tue une personne à Yellowstone


Cette nuit, à 4h00 du matin,
une femelle grizzlie a attaqué des campeurs dans un camping proche de Cooke City, à quelques kilomètres du parc national Yellowstone où nous étions voici quinze jours.

L'ours a tué un campeur et grièvement blessé deux autres. Le plus surprenant, selon les spécialistes, est que l'ours a attaqué pendant la nuit trois tentes distantes les unes des autres de 500 mètres . Il ne s'agit pas du type d'agression -plus classique- quand un chasseur est placé entre une femelle grizzlie et ses petits.

Il est certain que la grizzlie n'a pas été attirée par l'odeur de nourriture (les ours repèrent des fraises à plus de 7km) car les campeurs avaient placé les aliments dans des boîtes à ours en acier.


Il existe des "bear box" à chaque emplacement dans les campings des parcs nationaux et d'Etat où vivent les ours. Chaque soir, on y plaçait toute la nourriture, la vaisselle et même le dentifrice et les médicaments.

Ce matin, les gardes ont capturé la femelle grizzlie ainsi que deux de ses trois petits. Elle sera tuée dans les prochains jours. Les ranger park indiquent que le sort des oursons, âgés d'un an et demi, n'est pas encore tranché mais qu'ils pourraient aussi être tués car leur mère aurait pu leur apprendre ce comportement agressif. Près de 600 grizzlies vivent à Yellowstone.

Nous avions vu une femelle et ses deux bébés durant notre séjour à Yellowstone...




mardi 27 juillet 2010

Jour 32 : orage et tremblement de terre


Pour rompre le suspens intolérable
, disons que les révélations promises étaient d'ordre mécanique.

Simplement dire qu'on avait eu un ennui de fuite d'huile à Missoula (Montana), parce qu'un gars de Wal-Mart s'était amusé à faire de la bouillie avec le bouchon adéquat lors de la vidange et qu'on a attendu une matinée que le magicien du garage Honda trouve le bon bouchon et nous sauve... Faute de quoi, nous aurions manqué cela... Ce qui aurait été déplaisant, avouons-le.

Je passe en courant sur cette révélation pour en arriver à l'essentiel. Le 16 juillet, il y a eu un tremblement de terre à Washington DC. Je ne parle pas de l'enquête-fleuve du Washington Post sur la nébuleuse des services secrets américains, une mini-bombe en soi (imaginez, deux journalistes qui ont bossé exclusivement sur le sujet pendant deux ans...) mais d'un vrai "earthquake"... Une secousse de 10 secondes, magnitude 3,6, aucun dégât matériel mais des voisins réveillés à 5h00 du matin... Le phénomène se produit tous les dix ans environ...

Et ce n'est pas tout côté turbulences météo. Une heure après notre arrivée, un orage éclate. Rapide et violent... Coupures d'électricité et plus d'Internet pendant la journée. J'apprends le lendemain dans le bon vieux journal papier qu'il y a eu 3 morts. Plus de 240 000 foyers sont toujours privés d'électricité.

Retour très terre-à-terre donc... Avec notre best-of du périplen dans le désordre.

- Ecouter la flute de l'Indien Nakaï sur fond de fumeroles, le soir, à Yellowstone.
- Le breakfeast au camping des Badlands à base de bacon et de pancakes.
- La première douche dans la cabine de Grand Téton après quatre jours sans douche à Yellowstone.
- Trouver un hôtel à 1h du matin qui, en plus, comportait une magnifique piscine.
- Assister à un rodéo dans la vilel du rodéo.
- Rencontrer des amis toute une journée à Yellowstone.
- Voir "Rencontres du troisième type" au pied de la Devil's tower.-
- Découvrir les pétroglyphes indiens à Dinosaur National Monument.
- Faire des feux de camp tous les soirs au camping.
- Manger mexicain sous une tempête.
- Visiter une ville-fantôme et se prendre des grêlons sur la tête.
- Le petit-déjeuner le jour de l'anniversaire du petit garçon.
- Surprendre des orignaux dans un sous-bois.
- Voir une femelle grizzlie et ses deux petits.

samedi 24 juillet 2010

jour 31 : les aires d'autoroute


Les aires d'autoroute
aux USA, c'est pile ou face. Une fois sur deux, elles sont fermées... Sachant qu'on en trouve tous les 50 miles environ, c'est un véritable plaisir de découvrir ce genre de panneau.


Bon, il faut dire que ce sont les Etats qui les construisent et les entretiennent. On comprend qu'ils prennent du temps... Car, hormis les toilettes, quelques tourniquets de prospectus et les machines automatiques...


... Rien n'est à vendre. La sobriété est de mise.


Pour trouver l'équivalent des aires "à la française", avec essence et restaurants (souvent des fast-food, alignés les uns à côté des autres sous le même toit), il faut aller sur les "turnpike", les autoroutes payantes qui sont surtout présentes sur la côte est.

Ajoutons que, selon une très sérieuse enquête de terrain réalisée par nous-même durant ce voyage, les tables de pique-nique (présentes dans les parcs nationaux, les parcs d'Etat et donc, les aires d'autoroute) ne courlent pas sous la demande. Peu de monde déjeune sur le pouce. Et la moitié du temps, nous étions à côté de gens ne parlant pas anglais.


Demain, retour à Washington DC après quelque 9000 miles de découvertes... Au menu du dernier billet de voyage, notre "best of" du périple et quelques révélations passées sous silence dans le blog...

jour 30 : Galena (Illinois) et Indianapolis (Indiana)


Lendemain d'avis de tornade
... Beaucoup de pluie durant la nuit... Et le matin, à une vingtaine de kilomètres de Minneapolis, balade dans Galena, la ville où est né le général Grant, vainqueur de la guerre de sécession. Il a également plu.





La rue principale de la ville est joliment disposée, certaines demeures sont impressionnantes...




(La maison natale du général Grant)


(Une maison en pierres, rare)


Puis c'est l'autoroute... Des centaines de kilomètres de champs de maïs, de fermes et de silos...



Et nous croisons, parfois, un camion qui transporte une maison en bois ou file à tire-d'aile...


... Et, plus souvent, le méga camping-car qui tire sa voiture...


L'arrivée à Indianapolis se fait par le circuit d'Indycar, mythique pour les passionnés avec les 500 miles.




Nous irons plutôt en centre-ville voir "Toys story 3" au cinéma.

jeudi 22 juillet 2010

jour 29 : le musée Laura Ingalls et les mounds indiens (Iowa)

Quelle journée, mes aïeux,
Quel temps, qu'il est pluvieux...

Aujourd'hui, nous avons quitté Minneapolis sous une pluie fine que nous avons retrouvée arrivant au musée Laura Ingalls de Bur Oak, dans l'Iowa...


Elle y a vécu un an avec ses parents, qui géraient, en alternance avec une autre famille, un hôtel... Une année difficile financièrement, qui n'est pas mentionnée dans ses ouvrages mais aussi le lieu de naissance de Grace, la benjamine des quatre soeurs.




La dame qui s'occupait du musée a soulevé un sourcil intéressé à mon accent. Nous étions les premiers Français à visiter le musée. Il y avait du monde et la balade de trois-quarts d'heure a passionné la dizaine d'aficionados de la série présents (dont ne font pas partie les quatre autres membres de la Yibus family)... Un Canadien et sa fille faisaient même le tour complet des musées Laura Ingalls, soient les sept endroits où elle a vécu dans la région...


Ils ont souri lorsque j'ai sorti l'exemplaire en Français du tome 7 de la "petite maison dans la prairie" et ai lu le titre... Et bien ri lorsque j'ai dit que la série était toujours diffusée sur une chaîne nationale...


Après cela, nous sommes remontés davantage dans le temps en allant voir le monu,ent national "effigy mounds"... Enfin, voir est un bien grand mot, à double titre, pour ce qui concerne cette visite.

Tout d'abord, parce que les "effigy mounds", qui sont des buttes de terre créées par les Indiens depuis 2500 ans jusqu'à 500 ans surtout dans le Wisconsin et aussi dans les Etats voisins, s'observent avant tout du ciel.

En forme de cone, de longue langue de terre puis d'oiseau ou d'ours pour les plus récentes, les monticules se distinguent assez mal à hauteur d'homme...


Quant aux raisons de leur construction, mystère et boule de gomme. Tout juste les archéologues estiment-ils qu'il s'agissait de lieux sacrés pour les Indiens car ils ont trouvé des ossements sous la majorité des buttes...


En plus, nous nous sommes arrêtés à l'effigie dite du "petit ours" pour cause de pluie abondante...


(Un trait de terre délimite les contours de la butte... Là, la fesse de l'ours...)


(Le tumulus se repère à la hauteur de l'herbe)

Par beau temps, on verrait plutôt cela...


En reprenant la route pour rejoindre notre ville-étape du jour, Dubuque, à la frontière de l'Iowa, de l'Illinois et du Wisconsin, la pluie s'est transformée en déluge durant plus d'une heure.



Heureusement, les granges de l'Iowa avaient été prises en photo un peu plus tôt...



Arrivé à l'hôtel, je prends les clés de la chambre et découvre la chaîne locale qui annonce tout juste un avis de tornade... "Que toutes les personnes trouvent un abri le plus rapidement possible"... Ce qui fut fait au restaurant mexicain d'à côté... La fin de l'avis de tempête est prévu pour 5h45 vendredi matin... Et il est déjà tombé 7cm d'eau en sept heures.

mercredi 21 juillet 2010

jour 27 et 28 : Fargo (North Dakota) et Minnéapolis (Minnesota)


De Fargo,
qui fut la destination d'un jour sans visite particulière, on retiendra un repas sino-vietnamien pris à 15h30, le changement d'horaire (on a pris une heure) qui a rogné la nuit, un joli parc tondu en centre-ville pour un dîner aux moustiques et le son des sirènes de trains dans la nuit profonde... Ce genre de convoi interminable (on a compté, un jour, jusqu'à 74 wagons) qui traverse l'Amérique et avec lequel nous avions fait la course dans l'Utah (en respectant la limitation de vitesse de 75km/h)...




Au fait, Fargo, ça vous dit quelque chose ? Un film des frères Coen, la résolution d'un meurtre dans un hiver blanc...


Après quatre heures de route paisible au milieu des nombreux lacs du Minnesota (qu'on appelle l'Etat aux 10 000 lacs), nous arrivons à Minneapolis où madame a noté quelques oeuvres architecturales à voir... Dans le quartier des anciennes minoteries (reconverties en lofts et musées) qui faisaient la richesse de la ville jusque dans les années 1930...


... Jean Nouvel a dessiné le Guthrie theater...


... Avec programmes défilant sur ces poteaux... (il vaut mieux être arrêté au feu rouge pour les voir)


Minneapolis qui forme avec Saint-Paul les "twins cities" (villes jumelles), une agglomération de 3,5 millions d'habitants est, après New York et Chicago, la ville dont le taux de fréquentation théatral est le plus élevé des USA par habitant.


La bibliothèque municipale, construite en 2006 au centre-ville...


... Un peu plus loin dans le quartier....



... Plus au nord de la ville, Franck Gehry y a construit son premier musée, le Weisman Museum, en 1993... Il est en pleine rénovation...



En descendant vers l'ouest, on arrive au Walker art museum, consacré à l'art contemporain...


(Les enfants n'ont pas manqué de faire des galipettes dans l'herbe)


... Tout à côté du musée, un très riche jardin de sculptures avec plusieurs artistes qu'on avait déjà vus à Washington (sans doute des commandes faites à la même époque) .... L'atmosphère était rieuse, je ne sais pas pourquoi mais avec les enfants, nous nous sommes mis à converser en rimes pendant toute la promenade....

Admiratifs et rigolards devant "Spoonbridge and cherry" de Van Bruggen et Oldenburg, une sculpture de 16m de haut, fabriquée en Angleterre, transportée sur deux navires aménagés pour l'occasion, installée en 1988... Et symbole officieux de Minneapolis...




.... Heureux devant la légèreté espiègle du lapin de Flanagan, en équilibre sur une cloche...


Quand...


.... Mais que font-ils ?


.... Ah, c'est leur prof de fitness qui -plein d'humour- leur fait accomplir moultes genuflexions au pied du lapin nageur....

... Et l'après-midi s'achève devant l'ombre de Calder...


... Et je ne vous ai même pas dit que Minneapolis est composée de quartiers avec de vrais magasins, des rues commerçantes avec petits restaus de tas d'origines différentes, de coins détendus... Bref, l'après-midi idéale pour reprendre goût à la civilisation humaine (voire américaine) après une orgie de parcs nationaux.

Allez, demain, on s'enfonce davantage vers l'Est (ou plus près de Washington DC, si vous préférez).