mercredi 27 mai 2009

Assateague (l'île fantastique)


C'est une île
à trois heures de route de Washington DC. D'un côté la baie de Cheesapeake, de l'autre l'océan. On y accède par un pont en acier trempé, même par les jours de beau temps. L'île d'Assateague est un repère de rangers, c'est un parc national. Mais un très jeune, né bien des années après la -merveilleuse- invention de rossevelt, dans les années 30.

En 1962, près de 9000 personnes y habitaient, dans des maisons conçues à l'américaine, c'est-à-dire vite montées, vite soufflées. La suite de l'histoire, c'est qu'un ouragan venu du large fit du petit bois de tout cela, sans mort. Il reste l'ancienne route asphaltée.


Aujourd'hui, l'île abrite une faune drôlatique.




Saurez-vous reconnaître les monstres cachés par les herbes de tous poils ?





Et nous y avons vu la troisième sorte d'écureuil vivant sur le territoire américain (pas le gris ni le roux).


En vedette américaine, les poneys sauvages (aussi les moustiques l'été, mais bon...). Plus d'une soixantaine vaquent à leurs occupations quotidiennes (grosso modo brouter durant 18 heures).





La légende veut qu'ils soient arrivés sur l'île au 17ème siècle, à la nage, échappés d'un vaisseau en perdition. Plus prosaïquement, on ajoute que des propriétaires terriens, voulant échapper à certains impôts, les auraient envoyés sur cet terre. Chaque été, les jeunes sont capturés, vendus et l'argent va à une association de protection de l'île.

J'aurais pu titrer le billet "poney à nez" tant ces individus peu recommandables s'invitent sans vergogne à la porte de votre tente (la seule habitation de l'île... Formidable, ceci dit).


Il était même écrit que nous assisterions à une bataille d'égos.



Comme toute île qui se respecte, elle comporte son phare, située dans la partie sud, Chincoteague.



Devant notre joie sans nom à la vue de n'importe quel animal, madame a bien résumé l'impression familiale quant à nos balades dans la nature américaine : "Mieux vaut un lapin dans la nature qu'une girafe au zoo".


La chanson du jour : après deux ans de recherche, j'ai enfin trouvé voici quelques jours quel refrain ensoleillait certains après-midi.


Et la liste des "chevaux célèbres"
- Les chevaux moteur
- L'étalon noir
- Ourasi

(Maintenant, à vous de jouer)

vendredi 15 mai 2009

Roman en ligne

La pièce est prête. C'est une jolie salle de bain de cinq mètres carrés, aux murs blancs. Elle est au premier étage et communique avec la chambre du grand.

Ce sera ma salle d'écriture. Je vais essayer. Je ne peux pas écrire en bas où tout est distraction. J'ai acheté une petite table blanche, que j'ai posée en face du mur disponible, entre les toilettes et le lavabo.

A 6h (code aviation), c'est-à-dire dans mon dos, une fenêtre avec moustiquaire donne sur les arbres. En ce moment, les oiseaux s'en donnent à choeur joie dès 4h30. A 5h, une douche.

Chaque matin, je monterai dans ma cellule de 9h30 à 13h pour écrire. De la discipline. De la constance. Voir ce que ça donne mais essayer pour ne pas regretter.

J'ai un avantage notable sur Antoine Blondin. Lui, ses copains l'enfermaient pendant des jours dans une pièce pour l'obliger à écrire (en lui passant ses repas à heures fixes). Sinon, l'homme passait son temps à l'école buissonnière pour prendre ce qu'il appelait ses "verres de contact".

Qu'est-ce qui m'obligera à monter ? Je publierai chaque chapitre, au fur et à mesure de l'écriture sur Internet. Ici. En gros, vous, lecteurs éventuels, vous serez ma "Colle à Cul" selon l'expression fleurie d'Elisabeth George qui ajoute que celui qui finit un bouquin est celui qui a une bonne CAC.

Au programme des prochains mois :
- Histoire et personnages bouclés fin mai.
- Ecriture (1000 mots par jour soit 5000 signes) et mise en ligne à la fin de chaque chapitre.

A ce compte-là, j'ai l'intention de terminer le bouquin d'ici l'été prochain puis de l'envoyer chez un éditeur.

Lundi, au boulot garçon.
(En attendant, week-end camping à Ocean city, près de la mer, à contempler des chevaux sauvages).



La chanson du jour : Nneka chante "heartbeat".



Et la liste des "excuses pour ne pas écrire".
...

(Maintenant, à vous de jouer)

samedi 9 mai 2009

Le droit de s'asseoir


Un même sujet,
deux traitements différents.

Il est handicapé, américain, il a des béquilles et un jour, il en a eu marre de voir des gens sans handicap apparent s'asseoir sur des sièges réservés. Alors, il les prend en photo et les balance sur son blog.

De l'autre côté de l'Atlantique, une tétraplégique raconte sa vie en fauteuil roulant et pousse une gueulante sur les squatteurs de places pour handicapés.


Allez savoir pourquoi... Le premier procédé me choque. Est-ce le sentiment de dénonciation ? Les réactions des lecteurs dans les commentaires ? (Plusieurs d'entre eux suggèrent qu'il eût été préférable de demander à la personne de se lever plutôt que d'en arriver là).

Pourtant, le pays où il n'y a aucun problème pour accéder dans les métros quand on est en fauteuil, celui où les bus disposent de plate-formes et où l'on voit des handicapés dans les rues, ce sont les États-Unis. En France, rien de tout ça.

Finalement, c'est peut-être cette visibilité (et les droits à l'accessibilité non bafoués) qui autorisent le blogueur, "dans son droit", à mener sa campagne. Pour montrer qu'un chat est un chat afin de secouer les consciences.


La chanson du jour : Rokia Traoré chante "Dounia".




Et la liste des "incivilités aux Etats-Unis".
- Ne pas éternuer dans son coude.
- Ne pas donner un pourboire équivalent à 15% de la note.

(Maintenant, à vous de jouer)

mardi 5 mai 2009

Les Gaudi paysans


Il faut toujours écouter
ses amis de longue date. Bien qu'ils vivent à Paris (ville au goût exquis), à moins de vingt mètres d'un fromager et qu'en se rendant chez eux, vous deviez passer, le dimanche matin, devant une rôtisserie débordant de poulets plus grillés les uns que les autres.

Bref, ces amis nous ont recommandé la série "Architectures", diffusée sur Arte. En cinq DVD, les réalisateurs présentent une trentaine de bâtiments réalisés par des architectes connus du grand public que je suis (Nouvel, Frank Lloyd Wright, Piano et Rogers...) ou pas. Chaque épisode d'une demi-heure dissèque le bâtiment, la démarche de l'architecte, le replace dans son époque. C'est passionnant, pas ennuyeux pour un euro et se regarde comme on mange un réglisse Haribo.

La collection ne parle pas du travail de cet homme ni de la vision enchanteresse -et moins connue- de celui-ci. Les statues, on les sent modelées à la main, pétries de sueur et de rêves.

Dans la série "je-bâtis-tout-de-mes-mains", Justo Gallego Martinez poursuit son bonhomme de chemin. Parpaing après parpaing, il continue d'édifier, à 85 ans, une cathédrale qu'il a entamée dans les années 60. "C'est un acte de foi", dit cet ancien moine qui utilise surtout des matériaux de récupération pour son grand œuvre. Malgré l'aide d'un jeune homme, qu'il paie sur sa pension, il aura bien du mal à achever cette cathédrale à ciel ouvert.



La chanson du jour : "Qui c'est celui-là ?" se demande Pierre Vassiliu.




Et la liste des " formes pures"

- la pyramide
- le cube
- le ruban de Möbius

(Maintenant, à vous de jouer)