samedi 29 novembre 2008

Mustache is back


Ce blog,
qui pétrit quotidiennement de ses petites mains les muses du beau et du vrai, a décidé aujourd'hui de baguenauder dans la cour de la mode.

C'est pourquoi j'annonce, de manière solennelle et officielle, le retour de la moustache.
Ça se passe aux États-Unis, la tendance est là, indubitable. En effet, l'équipe gouvernementale d'Obama comportera deux moustachus.

Eric Holder, futur secrétaire à la justice.


Henry Waxman, futur responsable du comité du Congrès américain pour l'énergie et le commerce.


Même David Axelrod, l'homme de confiance, le stratège d'Obama durant la campagne, a placé un bien beau balai brosse sur sa lèvre supérieure.



Oh, je vous vois venir, avec vos yeux de biche effarouchée, oui, vous mademoiselle, madame, monseigneur, que sais-je encore, vous qui en pincez pour la glabre attitude... "Ça y est, le Yibus s'est levé de mauvais poil, il a encore pris sa dose de testostérone ce matin avec ses muffins".

Phénomène épsilonnesque, me dites-vous ? Que nenni. Je vous affirme que ces pionniers ne sont pas les arbustes qui cachent la forêt épilée mais les germes d'un mouvement planétaire. Voyez plutôt. Holder est démocrate, Waxman est républicain et Axelrod est très intelligent. Quand je vous dis que la moustache se répand!

Les femmes américaines ont, enfin, le bon goût de rejoindre leurs collègues allemandes, qui proclamaient qu'un baiser sans moustache est comme une soupe sans sel.

Fini le règne du Bic triomphant, où la moustache honteuse ployait sous le joug du rasoir électrique délivrant -en plus- de la crème...

Messieurs, regardez, c'est si simple d'être élégant.



La chanson du jour : Gary Jules chante "mad world" dans une jolie mise en scène.



Et la liste des "moustaches historiques"
- Dali (qui a même écrit un livre sur son emblème publicitaire, "la moustache à radar")
- Charlot (avec le chapeau et la canne)
- les Marx Brothers (enfin, certains d'entre eux, peut-être même deux ou un seul... Harpo ??)
(maintenant, à vous de jouer)

jeudi 27 novembre 2008

Un monde de dindes


Journée morte aux États-Unis.
Et quand j'écris morte, c'est dire que tous les bâtiments, même les magasins sont fermés. Surtout les commerces à vrai dire. Et j'avoue, après un an passé ici, que ça fait bizarre d'avoir anticipé les courses.

Aujourd'hui, c'est Thanksgiving, la journée de grâce. Le moment américain familial par excellence. Celui où la journée se dirige vers un seul objectif ; le repas, la dinde, le maïs, de la sauce aux airelles, de la purée, de la tarte à la citrouille (ou aux patates douces). Voilà pour la tradition qui ne saurait se passer de la dinde.

Résultat, 50 millions de bestioles sont tuées chaque année. Moins une, la dinde graciée par le président. Cette année, la bête -qui s'appelle Pumpkin- va voyager en première classe vers le Disneyworld de Los Angeles pour participer au défilé de Thanksgiving. Et en cas de malheur, (qu'elle se fasse écraser sous les confettis...), la star d'un jour a une doublure : Pécan.

J'ai beau -souvent- chercher une explication à toute chose (Jean Renoir disait : "le problème avec les hommes, c'est que chacun a son point de vue").... Là, vraiment, j'ai du mal.

Quel est le symbole derrière cette grâce présidentielle ? Qu'est-ce que ça veut dire de gracier un animal avec tout ce rituel autour ? Début d'explication : volonté de montrer la puissance de l'Homme sur la nature (puissance qui, accessoirement, finit toujours par du divertissement).... Prouver encore et encore la profonde bonté de l'être américain...


La chanson du jour (avec des dessins de dinde dedans) : Autokratz chante "stay the same".



Et la liste des "étranges coutumes"
- Se précipiter pour les soldes (ou faire la queue pendant une nuit pour la sortie d'un jeu vidéo).
- Siffler les filles dans la rue (quand, militaire, on n'est pas sorti de la caserne depuis deux semaines).
- Hurler dans un stade de foot avec les autres (ça marche moins pour le volley ou le basket).
(maintenant, à vous de jouer).

lundi 24 novembre 2008

Dépression post presidentum


Ça devait arriver.
Je m'y attendais. A défaut de m'y préparer, je savais que j'allais douiller sévère. Quand ce serait terminé. Et voilà. J'y suis, en plein dans la mouise, dans le pot-au-noir de l'existence.

Après la pression de la lutte épique du bien contre le mal, la dépression qui suit la victoire d'Obama n'est pas facile à digérer. C'était il y a un souffle, trois semaines, une éternité.

J'ai conservé, au chaud, tout près de moi, l'affiche qui fit les beaux jours des jardins washingtoniens. Imaginez, ces étendues vertes d'herbe molle coupée à 1,5cm surmontées des cinq lettres de l'espoir. Eh bien, maintenant, de guingois sur le mur de briques blanches comme aux heures les plus dures des primaires, la ligne bleue de l'horizon obamesque m'arrache de longs soupirs.

Chaque jour, je la contemple avec un serrement de cœur. Je pense à ces heures joyeuses ou nous vaudouisions la poupée Hillary, guettions comme l'hostie dominicale l'imitation télévisée de Soeur Sarah-des-ours-couchés. Où nous nous avachissions goinfrés de whisky et de beurre de cacahouète devant les débats présidentiels. Les jours heureux où j'apprenais aux enfants durant des heures, de jour comme de nuit, la carte d'une Amérique toute de bleue vêtue. Où nous refaisions la carte électorale des États en ballotage.

D'ailleurs, c'est bien simple, nous avons banni le rouge républicain de notre maison. Depuis un an. Tout juste. Radical mais indispensable. Pour la bonne cause, Jojo, notre charmant poisson rouge fut asphyxié et remplacé par le lézard Robert. Je déchirais les protège-cahiers rubiconds des enfants, cutterisais les habits de ma femme, offrais ses rubis aux œuvres, vidais nos grands crus du Médoc. Et je suis allé jusqu'à jeter mon exemplaire numéroté et dédicacé du petit livre de cette couleur désormais honnie offert lors d'un séjour à Shanghaï par la -fort- jolie interprète chinoise.

Et maintenant, que vais-je faire ? Je suis malade, complètement malade, j'ai besoin d'une belle histoire, d'un roman, de personnages attachants et qui s'aiment. Pour une fois que j'en avais dans la vraie vie...

C'était il y a une éternité, trois semaines, un souffle.

Et je ne suis pas le seul dans ce cas. Voyez plutôt.



La chanson du jour : invitée dans le Muppet Show, miss Moreno chante -enfin, essaie- "Fever".


Et la liste des "petites dépressions saisonales"
- Lorsque l'école est finie.
- Lorsque le dimanche soir est en cours.
- Lorsque je suis dans un endroit merveilleux.
(maintenant, à vous de jouer).

jeudi 20 novembre 2008

LA chanson d'amour


L'excellente
Plume vive me propose fort civilement de présenter cinq chansons d'amour. Je m'exécuterais volontiers. Sauf que j'ai un petit souci logistique.

Si on enlève :
- La chanson d'amour hors catégorie tant elle n'est que pur amour (et talent, "Marguerite" de Richard Cocciante)
- La chanson d'amour au masculin ((tendance voyeur-l'été-sera-chaud ("J'aime regarder les filles" de Patrick Coutin))
- La mélodie douce-amère du Balajo ("les divas du dancing" de Philippe Cataldo)...

... Le choix s'avère délicat.


Alors, j'ai décidé de ne pas choisir. C'est vous qui allez élire LA CHANSON D'AMOUR parmi les cinq spécimens tirés au sort par l'huissier de justice.

Pour vous faciliter la tâche, j'ai joint un CV de chaque candidate qui répond à trois questions.

1) Sa principale qualité ?
2) Euh... son rapport avec l'amour ?
3) Chez elle, amour rime avec ... ?

Maintenant, à vous de jouer. Je file à New York. Open bar jusqu'à mardi, date de retour du tenancier.


"Sex Bomb" de Tom Jones (patineur : Evguéni Ploutchenko).


1) Elle est drôle, je trouve que cette vidéo est l'anti-rides absolu. D'accord, les gloussements de la commentatrice y sont pour beaucoup. Chapeau bas au patineur qui ose sortir le gros attirail (les -faux- pectoraux) comme un gogo dancer tout fou.

2 ) Peur du ridicule ? Moi, jamais. C'est un peu ça, l'amour, non ?

3 ) "Humour". (Extrait : "Cette bombe est faite pour l'amour et tu peux la balancer très loin").



"Sarah" par Serge Reggiani


1 ) Parce que l'introduction, parce que les paroles, l'interprétation... Comme sa chère consoeur d'avant, le lyrique tangue sur la lame du rasoir... Pour retomber du bon côté.

2) La tendresse. L'acceptation. Le dialogue de deux âmes rabibochées.

3) "Seins lourds" (qui ne méritent pas le nom d'appât).



"Fruit de la passion" de Francky Vincent


1) Parce que c'est le jus de la passion personnifiée, le fruit mûr qui éclot, la chose qui dit son nom...

2) Le sexe. C'est bien gentil les sentiments mais "il faut bien que le corps exulte" dirait le grand Jacques. Avec elle, il y a toujours de l'action, de la paillardise, dans la bonne et belle tradition des grivoiseries nationales.

3) "Sans détour". Deux vers cultes : "et voilà l'étalon qui enlève son pantalon" et "y'a pas que la fesse dans la vie, y'a le sexe aussi".



"Jardin d'hiver" de Henry Salvador


1) Parce que c'est la chanson du passé et du présent. En plus, il y a dedans des vrais morceaux de référence au tube "Syracuse"... Bref, la boucle est bouclée. C'est LA chanson qui prouve que l'amour, comme les diamants, est éternel.

2) L'apaisement... Quand après l'été indien, on rentre se blottir dans le jardin d'hiver.

3) "Toujours". ("Les années passent, il est loin l'âge tendre, nul ne peut nous entendre").



"On va s'aimer" de Gilbert Montagné


1) Parce qu'elle est l'énergie, l'amour au printemps, l'éclosion, la joie pétillante des sentiments, la fraîcheur. D'ailleurs, n'est-ce pas LA chanson qu'on passe durant les mariages ?

2) Le sentiment amoureux, c'est elle, la fougue des premiers temps et des serments enflammés. Je promets la lune... On verra plus tard si les promesses seront tenues.

3 ) " Jet tour " tant la liste des endroits où s'aimer ressemble à un tour du monde : " à toucher le ciel, sur une étoile ou sur un oreiller, au fond d'un train ou dans un vieux grenier, dans un avion, sur le pont d'un bateau, aux marches des églises, au cœur des banquises".

mardi 18 novembre 2008

The job

- Habille-toi, honey, c'est l'heure d'y aller.
La femme ferme la porte d'entrée et regarde, par la fenêtre, les enfants monter dans le school bus .
- J'arrive pas à faire mon noeud. Il me serre trop.... Tu crois que ça serait une erreur de ne pas la porter, cette putain de cravate ?
Le mari remue dans la salle de bain. Il est 8h à Washington, 30 degrés Farenheit (soit un petit -2°c).
- On en a déjà parlé hier, lui crie-t-elle en se servant sa troisième tasse de café noir de la matinée. Dans ta situation, le mieux, c'est de la garder. (Un point c'est tout, ajoute-t-elle à voix basse).

Encore en caleçon, l'homme débarque dans la cuisine, évite la table centrale en marbre et se plante devant la machine à café.
- J'y arrive pas. Tu peux me le faire ?

Essuyant ses lèvres, elle pose la tasse et regarde celui qu'elle a épousé il y a vingt ans pour le meilleur et pour le pire. Elle lui sourit chaleureusement. Sur son visage de mi-quadragénaire, elle peut caresser, en quelques secondes, les principaux événements de leur vie commune. Cette ride au-dessus du front est apparue à la naissance des jumeaux. Les premiers cheveux blancs célèbrent sa promotion au rang de directeur financier et le salaire à six chiffres. Les épaules un peu affaissées de l'ancien coureur de fond universitaire portent le poids (le fardeau, lui répète-t-il), des plans sociaux qu'il a dû négocier.

- Chérie, je suis à la bourre, là... Il faut que tu m'aides...
Au son de la voix grave, elle remonte vers sa bouche. Dents alignées, éclatantes, lèvres pleines, un bel homme, assurément, doté d'un sourire de gagnant.

Alors, elle s'approche de son col et noue de ses mains manucurées de femme au foyer la cravate en soie aux reflets bleutés. A la fin de l'opération, comme tous les jours depuis trois semaines, elle laisse glisser ses doigts sur la chemise immaculée, repassée de la veille. "C'est mon gri-gri pour la prochaine heure", lui dit-il. Elle sait bien où se logent les superstitions des sportifs et ne saurait l'en priver.
Puis elle l'embrasse avec douceur. Et elle le voit prendre son attaché-case et franchir le seuil de la maison à 2,3 millions de dollars. Elle referme la porte tandis qu'il s'éloigne sur le trottoir.

Vingt minutes plus tard...




La chanson du jour : "Abesses" de Birdy Nam Nam




Et la liste des "attributs de l'homme d'affaires"
- la montre (grosse, avec des tas de boutons ronds...)
- la poignée de main (franche, avec des tas de doigts)
- le Blackberry (noir, avec des tas de mails)
(maintenant, à vous de jouer)

samedi 15 novembre 2008

Noms de code


Mon très cher Angler,

Je me suis échappé cinq minutes pendant que me femme fait les cartons pour t'écrire une petite bafouille. Je vais te raconter à toi, puisque aucun journaliste ne me demande plus rien, ce qui s'est vraiment passé le jour où j'ai accueilli mon successeur à la Maison Blanche.

Si tu ne comprends pas de qui je parle, ne t'étonnes pas... J'ai mis les noms de code que leur a donné notre Secret service. Et après, je t'ai fait une liste avec les vrais noms... Genre Tempo, c'est Laura...

Papa venait de repartir au Texas quand Renegade est entré. Tout de suite, j'ai voulu vérifier un truc qui me tracassait depuis un bout de temps. Est-ce qu'il était plus grand que moi ? J'ai demandé à un général cinq étoiles de venir, on s'est mis dos à dos, et le galonné a regardé. Match nul. N'empêche que, quand j'étais contre lui j'ai senti une drôle de chaleur parcourir mon corps. Je me suis dit : "c'est un sorcier, ce mec, il pourrait me marabouter "... Je comprends mieux le nom de code qu'il lui ont donné, les gars du Secret service.

Renegade, en fait, c'est le surnom de Clint Eastwood dans le film "l'Homme des hautes plaines". Le gars seul, le maverick, le vrai, c'était lui. Pour faire sympa, je lui ai dit : "La comète apparue il y a quatre ans s'est transformée en étoile". Il a hoché la tête et il a simplement dit : "yes we can".

Et j'ai regardé Renaissance en souriant... Sacré bout de bonne femme, celle-là. Pas comme ma Tempo qui ressemble de plus en plus à ma mère. Je voudrais pas être dur mais elle garde son soutien-gorge au lit. J'avais fait acheter du Victoria's Secret par Colin Powell. Elle a même pas ouvert la boîte.

Tout d'un coup, j'ai eu l'idée de faire le jeu de la taille avec elle. Renaissance. Et puis non. Tu te rappelle quand j'avais fait la taille avec le mari de la présidente d'Angleterre ? Qu'est-ce qu'on s'était marré avec ses blagues de Pakis...

Enfin bon, le temps que Rosebud et Radiance jouent avec Barney (mon chien, tu te rappelles quand il avait mangé tes fausses preuves sur les armes de destruction massive planquées en Irak ?)... Bref, pendant que Barney leur montrait leur chambre, on a parlé boutique, gros sous, la crise... Mais je peux te dire qu'il m'a assez vite ennuyé avec ses chiffres. Je commençais à m'assoupir...

Tu connais la meilleure ? Il m'a lâché qu'il voulait mettre Evergreen au secrétariat d'État... A la place de ma Condi, quelle drôle d'idée... Il a dit qu'il faisait comme il voulait. Il a répété: "yes we can". Après, il a ri.
Alors, je lui ai dit : "mon garçon, fais gaffe, la féministe, elle fait bien comme casse-noisettes dans les boutiques à 1 dollar de New York. Mais si tu la remets dans le jeu, elle va te bouffer le slip". Bon, là, il a pas ri.

Décidément en grande forme, j'ai ajouté qu'en plus de son Eagle lors les déplacements à l'étranger, elle devrait fourrer dans ses bagages le petit gars qui dégaine plus vite que son ombre, le frenchy, là... Dominique Strauss-Kahn. Gardez vos filles, le duo arrive...

C'est à ce moment-là que Celtic est entré dans la pièce. Content de lui, comme d'habitude, le hâlé du Delaware. Là, il ne se tenait plus. Purée, son sourire éclairait tout. Il portait un tee-shirt de l'équipe de Boston, c'était le grand n'importe quoi. Aux cochons, le protocole, il se croyait déjà chez lui. Derrière, il y avait sa femme qui sautillait tout le temps. Un vrai lapin Duracell, comme dans les meetings. "Capri, c'est fini !", qu'il lui a dit le grand blanc avec les chaussures noires.

Et puis j'ai entendu un bruit de moteur qui arrivait du couloir. En me retournant dans le bureau ovale, j'ai vu débouler le Driller en motoneige. Il a fait un dérapage contrôlé et il a freiné en salopant le tapis avec l'aigle et les rameaux d'olivier dessus. Et puis je vois la Denali qui saute de l'engin, me fait un clin d'oeil et qui me claque la bise.

"A l'européenne", qu'elle me dit Denali. Quoi ? J'avais rien compris... Qu'est-ce que c'est "l'européenne" ? Et elle commence à baragouiner un truc en mangeant ses fins de phrases. Soi-disant qu'il y a un mec, super important, un certain Berlu-quelque chose qui veut l'embaucher dans un show télé chez lui, un pays en "I". Elle veut profiter de son nouveau passeport, voyager, elle a décidé de se relancer dans le cinéma...

En fait, j'ai pas tout entendu parce qu'il y avait toute sa marmaille qui gueulait... Bristol et son copain se bécotaient, les Track, Willow, ils jouaient avec le bouton rouge sur le bureau... Pipper remettait en place les cheveux de Trig avec sa salive... Et je repensais aux gars du Secret service qui disaient qu'il y avait pas besoin de nom de code, ça suffisait leur prénom...

Ca devenait vraiment le foutoir mon bureau ovale... C'était le Barnum...Tout le monde parlait, on aurait dit un bar du Texas un soir d'élection de miss rodéo. Justement, voilà t'y pas que Phoenix s'amène avec sa Parasol. Elle a ouvert la glacière bleue, a sorti les bières et on m'a refilé une Bud. Jt'e jure, mon vieil Angler, j'y comprenais encore moins que les histoires de subprimes... Ils avaient tous l'air heureux... Je te raconterai la suite plus tard, il faut que je téléphone à maman pour voir si papa est bien arrivé à l'aéroport.

Ton Trailblazer qui te hug


Par ordre d'apparition
Angler : Dick Cheney
Tempo : Laura Bush
Renegade : Barack Obama
Renaissance : Michelle Obama
Radiance : Malia Obama
Rosebud : Sasha Obama
Evergreen : Hillary Clinton
Eagle : Bill Clinton
Celtic : Joe Biden
Capri : Jill Biden
Driller : Todd Palin
Denali : Sarah Palin
Phoenix : John McCain
Parasol : Cindy McCain
Trailblazer : George W Bush

Et une parodie amateur mais bien des James Bond.



La chanson du jour : The Avalanches chantent "Frontier psychiatric".




Et la liste des "surnoms"
- Riton : Henri Leconte (jet-setteur aux cheveux longs (ex joueur de tennis))
- Serre-la-louche : Jacques Chirac (chatelain à Bity (ex président du RPR))
- Le Pelé blanc : Zico (ex footballeur (demi-frère de Raï, (ex joueur du PSG)))
(maintenant, à vous de jouer)

mardi 11 novembre 2008

Les enfants de la Maison blanche


Dans la série "les à-côtés du pouvoir"
, je demande (après les animaux), les enfants de la Maison Blanche.

Allons droit au but. Si Barney - le chien des Bush- a donné du fil à retordre un journaliste (tout ça pour placer un jeu de mots pourri), la petite famille Obama a bien du souci dans son prochain déménagement à DC. Elle doit trouver une école pour ses deux filles.

Et là, c'est le dilemme. Car Barack est démocrate. Il soutient l'école publique. Dans l'idéal. Sauf que les dites écoles publiques de Washington ont un niveau -comment dire- jugé proche du néant par tous les observateurs. De l'argent est même offert à des élèves pour y aller.

Alors Malia (10 ans) et Sasha (7 ans) vont rejoindre une école privée (autour de 25 000 dollars par an et par enfant).

Pour éviter toute polémique, même l'élue de DC chargée de remettre de l'ordre dans ces écuries d'Augias de l'éducation, a déclaré que c'était normal. Et qu'il n'y avait aucune raison de polémiquer sur le sujet.

Mais une autre question me tracasse : élevées dans ce temple du pouvoir, quel exemple suivront les filles Obama ?
Celui d'Alice, la fille de Théodore Roosevelt ? Débarqué à 17 ans à la Maison blanche, elle fumait en public, amenait des serpents dans les soirées et jouait au poker. Son père aurait lancé qu'il pouvait être président ou contrôler Alice mais ne pas réussir les deux.

Seront-elles grondées comme la jeune Amy Carter qui lisait paisiblement "Charlie et la chocolaterie" durant les dîners officiels ? Et à qui un sénateur patelin lui demanda de manger ses épinards ? Ou protégées comme Chelsea Clinton qui a grandi sous les yeux de l'amérique pendant huit ans ?

En cherchant du côté français, je vois peu d'enfant à l'Elysée. Il y aurait bien eu Mazarine Pingeot... Il y avait le petit Louis... Et c'est tout.

D'ailleurs, il y a deux ans, France 2 osait un objet feuilletonesque non identifié avec "l'état de Grace". Ou comment une femme devenait présidente de la République et avait même un enfant. Bien essayé mais un tantinet cucul la praline. Résultat, un bide niveau audience mais une bande annonce improbable.



La chanson du jour : Miriam Mabeka (surtout connue pour "Pata Pata"), chante "click song", en hommage au langage de son peuple, les Bushmen.


Et la liste des "enfants célèbres"
- L'horripilante Shirley Temple
- Les très 70's Arnold et Willy (surtout pour le générique dont j'avais oublié les paroles)
- Le sidéral Jordi
(maintenant, à vous de jouer).

lundi 10 novembre 2008

jh partagerait appartement...

Obama a été élu. A priori, vous êtes au courant. La nuit fut belle, la semaine folle, l'espérance au bord de toutes les lèvres. Amen.

Maintenant commencent les ennuis. Pas les histoires de chômage, de crise financière, de relations nord-sud. Non, les vrais problèmes. Les blocages. Comme les monstrueux bouchons automobiles que va provoquer l'investiture du nouveau président dans un peu plus de deux mois. C'est le Washington Post d'hier, qui a mis le doigt sur le hic.

Ce 20 janvier 2009, plus d'1,5 million de personnes devraient assister à la cérémonie. autant dire qu'une marée humaine va déferler sur notre petite ville, capitale certes, mais si tranquille. Presque provinciale. Et ce tsunami démocrate va vouloir se loger. Or, tous les hôtels de DC et d'ailleurs (Le nord de la Virginie, le Maryland) sont réservés depuis belle lurette. Il faut désormais débourser 20 000 dollars la nuit au bas mot (je ne suis pas mécontent de celle-là) pour voir le nouveau résident de la Maison blanche.

Reste une autre solution pour les amateurs de moments historiques. Sous-louer une maison, un appartement, une chambre, un matelas, 2 mètres carrés au sol...

Ah là, je vous vois venir... "Eh Yibus, grand dadais pédant, n'y aurait-il pas quelques sesterces à se faire dans l'affaire ?", vous vous dîtes.

Ce à quoi je répondrais : "si fait, messire". Sauf que je suis bien embêté. Qui aura le privilège de louer 1000 dollars par nuit la cellule qui jouxte la chaudière dans notre sous-sol ? De jeune s étudiantes de UCLA, spécialité basket et blondeur assortie ? Une mère de famille à chignon et lunettes en provenance d'Alaska ? Qui choisir ?

En attendant la réponse dans un prochain billet, voici quelques idées de questions à poser, tirées de "Petits meurtres entre amis" (et affligées d'une calamiteuse VF).




La chanson du jour : Chris Garneau reprend "between the bars" d'Elliott Smith.




Et la liste des "colocataires à problèmes"

- Les fourmis dans le pain de mie de la misérable chambre de bonne odieusement louée par des cousins dans le 8ème arrondissement parisien (Thénardier, va !).
- Frédéric B. (lors de nos études de journalisme, nous logions dans un petit 88m2 de la riante Strasbourg... Nos condisciples nous surnommaient "les monstres du boulevard de la Marne" pour des raisons que seules les jeunes femmes entrées -et jamais sorties- de l'appartement connaissent).
(maintenant, à vous de jouer)

samedi 8 novembre 2008

Rencontre du troisième type

Maintenant qu'Obama est élu, tout est possible. Ce blog va aller vers sa vocation d'origine, dire le beau et le vrai. Première opération vérité aujourd'hui.

Je n'ai jamais aimé Anderson Cooper. Je sais, c'est mal de dire ça d'un des journalistes les plus adulés de la télé américaine. Le jeune homme est reporter à CNN, porte la quarantaine très élégante, le cheveu gris et ras, bien rasé, front dégagé et ventre plat. A tous les coups, il a même les yeux bleus.

Circonstance aggravante, il ne se contente pas de changer de cravate (sur chemise blanche) chaque jour. Souvent, il la jette aux crocodiles pour se lancer dans des périples pas possibles d'où il tire des reportages impressionnants.
Genre, lors du "super mardi" des primaires ; la veille, assassinat de Bénazir Bhutto, il est au Pakistan. Et le soir, de retour sur le plateau de CNN. "Trop fort... Lol", je pourrais ajouter sur mon Skyblog.

Il me fatigue avec son sempiternel front plissé qu'il recueille les impressions d'un survivant de Tsunami ou des consultants politiques sur le dernier sondage. Cet air très impliqué, dont le sourire est plus rare qu'un jour sans gaffe de "Sarahcuda". Son côté "je suis toujours sur le coup et regardez comme je suis professionnel" m'a causé d'odieuses migraines.

Bref, ce gars-là est trop beau pour être journaliste.

Vous allez dire : "ça y est... Yibus est encore jaloux parce qu'Anderson ne l'a pas invité à sa dernière pizza-party". C'est vrai. Il n'empêche.

L'autre soir, Anderson a fait plus fort encore. Il a interviewé Will I am. Le chanteur qui a fait cette vidéo pour soutenir Obama durant la campagne. Banal. Sauf que le chanteur était à Chicago et que c'était son hologramme qui était sur le plateau de CNN. Un hologramme ? Comme dans une séquence de "la guerre des étoiles" que je n'ai -toujours- pas vu (mais j'ai rattrapé le temps perdu en visionnant le premier épisode d'Indiana Jones). Le chanteur est dans une pièce, capté par 25 caméras. Le reste est de la magie.

AC avec Will I am, c'était l'androïde en face de l'hologramme. La rencontre du troisième type. Il paraît même que si Anderson s'était avancé vers l'hologramme, s'il l'avait traversé (l'horreur, non ?), on aurait vu des petits bout d'AC mélangés à des petits bouts du chanteur.



Et c'est alors que le quart de sourire esquissé d'AC au début de l'interview, m'a fait fondre. Je l'avoue, j'ai compris que ce journaliste n'était pas de glace, qu'il avait un coeur. AC, si tu m'écoutes, viens chez nous, on fait un petit barbecue ce soir. Le temps est clément (un léger 21°C). J'ai nettoyé les feuilles mortes qui encombraient la pelouse. On boira une bière, je te préparerai du saumon mariné.

A l'occasion, je te présenterai l'amoureux de la formidable voisine. J'ai hâte de voir ta réaction. C'est ton clone.

La chanson du jour : Sensational Alex band chante "framed" (1974).


Et la liste des "robots humains"
- Les frères Bogdanoff (en plus, ils sont deux)
- Laurence Ferrari (en plus, elle est blonde)
- Harry Roselmack (en plus, il est chauve)
(maintenant, à vous de jouer)

jeudi 6 novembre 2008

Hymne à la joie

En politique comme en pas mal de choses, d'ailleurs, tout dépend du point de vue. Et bien l'hymne national, c'est pas mieux. Hier (ou plutôt avant hier), bouark, c'était la busherie, l'impérialisme et faucons et compagnie (des "monstres", écrivait encore hier Paul Krugman, le néo-nobélisé d'économie dans le NY Times).

C'était la scie (bien fidèle) des Jeux Olympiques, main sur le cœur, regard embué... Sans aller jusqu'à siffler, bon, quand même, hein, je reste avachi dans le canapé au moment des hymnes vainqueurs... Vaguement distant.

Et puis, depuis l'autre soir, précisément ce 4 novembre (Stone filmera-t-il un jour ce qui est "né un 4 novembre" ?), un espoir est apparu (Un président noir nous est donné ??, Euh, non, fini, le messianisme, hein, vous avez vu la sobriété du discours de Chicago, le garçon est conscient de la difficulté du job)...

Alors, j'ai eu bigrement envie d'écouter le "star spangled banner", la chanson du jour, dans les versions de Jimi Hendrix, à Woodstock (1969) et de Marvin Gaye (1983).
Parce que Obama, il a quand même dû franchir une sacrée barrière étoilée pour en arriver là.




Et la liste des "où étais-tu quand..." ?
- Claude François est mort (dans la salle-à-manger de la maison parentale).
- Le 11 septembre (message sur le répondeur de madame qui était au travail, moi à la maison, nous pas de télévision, je file en louer une dans un magasin à Lyon).
- Barack Obama est élu président (chez nous en compagnie de la formidable voisine... Réponse du grand le lendemain quand je lui dis qui est élu : "je m'en doutais...").
(maintenant, à vous de jouer).

mardi 4 novembre 2008

Les grandes dates de l'histoire américaine



1492

Un navigateur génois découvre l'Amérique.




1969
Un astronaute américain marche sur la lune.





2008
Un noir entre à la Maison blanche.



dimanche 2 novembre 2008

La petite maison blanche dans la prairie

Ce titre était le projet de nom du blog quelques semaines avant l'installation aux États-Unis. Comme un mix entre la politique qui allait être le feuilleton de l'année et la série qui m'a marqué durant l'enfance.

Je dirais même plus. Profondément marqué. Peut-être vu quatre fois en intégralité et dans le désordre la saga de la famille Ingalls.

Donc, c'était le nom supputé du blog avant qu'il ne devienne "Potomac micmac" sous l'impulsion géniale et primesautière des neurones de madame. Donc, c'était la série qui a modelé mon imaginaire américain. Les prairies, la dure survie en milieu hostile, l'école, la famille et les querelles de clocher, l'attraction de la ville (ah, ce Charles, paysan perdu dans Gomorrhe) et les valeurs. Le travail, ne pas disperser ses talents... J'y reviendrai.

A travers les péripéties de la famille Ingalls, je vivais l'esprit pionnier américain. Je retrouvais Charles se débattant dans le blizzard (vous avez dit ... ?), Caroline qui vend -difficilement- ses oeufs à Mme Oleson, sa chipie de fifille et le turbulent et gourmand Willy, Almanzo le grand amour de Laura, la gentille et pénible puis aveugle Marie, Albert, le garçon adopté et incontrôlable... Le chien, la petite Grace, la délicieuse maîtresse, l'église, la scierie, le générique (cette scie)...

Ne voulant pas vous infliger le générique, je suis allé fureter sur le Net. Après une heure à visionner des parodies plus déprimantes les unes que les autres, j'ai trouvé cette bande-annonce. Un bon montage, ça vous change l'esprit d'une série...


Et vous, c'était quoi votre vision de l'Amérique ?


La chanson du jour
: Phoenix chante "If I ever feel better".


Et la liste de "mes Amérique à moi"
- Born in the USA (like Springsteen spirit)
- l'Amérique (Joe Dassin, je veux l'avoir et je l'aurai...")
- America-America (l'immigration selon Kazan)
(Maintenant à vous de jouer)