mercredi 29 octobre 2008

Esprit, es-tu là ?

Lors de notre séjour chez les Amish, nous sommes tombés sur une exposition vraiment étonnante. Dans le petit musée de Lancaster (Pennsylvanie), la salle est dans l'ombre, les photographies sont simplement éclairées par un projecteur. Ça parle de la manière dont se matérialisent les esprits. Plus précisément, dont on prend ces apparitions en photo. Comme celle-ci.


Autant vous décevoir tout de suite, ces photographies, qui datent des années 60, sont des trucages. En fait, le photographe prenait une image de la personne intéressée. Il la plaçait à côté d'un autre négatif formé d'une image découpée dans les journaux. Pour faire plus authentique et vaporeux, le faux esprit était enveloppé d'un peu de laine ou de coton. Un des clichés les plus appréciés reste l'apparition de la princesse Silver Belle.



Risible, cette mise en scène ? Pas forcément. La recette a fonctionné durant des décennies.
A la base, le spiritisme, fondé par le bon Allan Kardec (dont la tombe est éternellement fleurie au Père Lachaise), est un mouvement de pensée qui a connu ses heures de gloire en Europe, au Brésil et aux États-Unis. Avec son journal...


... Et des camps durant lesquels on faisait venir les esprits par les médiums. Voici trois intercesseurs du camp d'Ephrata, dans les années 60.


Si on y ajoute la magie qui enrobe le mystère de la prise de vue pour le profane (dont je suis), on a sans problème des milliers de participants à ces camps depuis les années 50 jusque dans les années 80.

Ça n'a aucun rapport mais un sondage récent montrait que 55% des Américains croient dans les anges gardiens.

Et plutôt que de vous montrer la vidéo de Sarah Palin recevant une sainte protection contre le mal dans son église de Wasilla, voici la présentation en chanson ("I need a hero" de Bonnie Tyler...) d'une émission qui a son petit succès ici-bas. Elle s'appelle "les chasseurs de fantômes" (ghost hunters).

Vous avez un problème avec le grand-oncle dont vous avez usurpé le testament ? Ils viennent pour de vrai. Pour dénicher les empêcheurs de dormir en rond, ils sont champions.
Enfin... Bon... La seule fois où j'ai vu l'émission, ils étaient dans une bibliothèque patibulaire à souhait et n'ont rien trouvé.

Et la chanson du jour : Santana chante "black magic woman" (si vous voyez s'afficher des paroles en bas de votre écran, pas d'inquiétude... Il ne s'agit pas d'un phénomène paranormal ni de persistance rétinienne mais simplement d'un ectoplasme appelé "version karaoké").



Et la liste des "fantômes"
- les fantômes errants de Pacman (que je n'arrivais jamais à engloutir)
- le petit fantôme blanc dont je ne me rappelle plus le nom
- le monstre du Loch Ness (ça marche, non ?)
(maintenant, à vous de jouer)

vendredi 24 octobre 2008

Promenade d'automne (2)

Après la nature, la culture dans les Great Smoky mountains. Enfin, la culture... Disons les vestiges des pionniers qui s'installèrent à partir des années 1820. Près de 700 personnes vécurent dans ces montagnes comme fermiers. Tous les matins, ils voyaient ce paysage depuis leur fenêtre .



Certains possédaient une vaste exploitation...


... Avec de magnifiques granges et des celliers à pommes.




Les familles cohabitaient à des kilomètres les unes des autres. Qu'elles vivent dans une maison de "maître"...




... ou une demeure plus modeste.



Ils devaient fabriquer leurs balais comme ça...


... Se réunissaient tous les dimanches à l'église...


... Nourrissaient également les oiseaux.


Ils avaient aussi construit des moulins à eau (celui-ci date de 1870)...


... avec des procédés ingénieux pour concentrer et accélérer le courant des ruisseaux. A partir de ça...


... Ils arrivaient à ça.



Et puis, il y eu aussi le bruit et la fureur. Car il y avait des Indiens dans le coin... Des tribus Cherokee et d'autres encore. A partir de 1830, les néo-Américains les ont concentrés dans des camps puis ce fut la déportation vers l'Oklahoma, à plus de 3000 km de là. Sur 14 000 Indiens déportés, 4000 sont morts durant le voyage nommé "the trail of tears" par les native-Americans. Une fresque murale représente cette période dans le musée indien du parc national.


Ca n'a rien à voir, mais je ne peux passer sous silence le si beau calembour commis par Madame sur le lieu de notre séjour. "On peut s'moquer d'Montaigne ! "
Le bon Michel Eyqem, qui avait lu son Hobbes, a écrit : "l'homme est plus qu'un loup pour l'homme ; un monstre".

La chanson du jour : Denez Prigent et Lisa Gerrard chantent Gortoz an ran sur des images du film "le nouveau monde" (Terrence Mallick) qui raconte l'histoire de Pocahontas.


Et la liste des "Indiens"
- Lili la Tigresse dans Peter Pan (essayé d'aller une fois au bar du même nom, logé à Paris, mais il était fermé)
- les bâtisseurs de buildings à New york (sans vertige sur les poutrelles).
- les courses de chevaux dans les westerns (souvent, ils se coinçaient les pieds dans les étriers et ils étaient traînés sur plusieurs mètres... beaucoup de poussière à l'écran).
(maintenant, à vous de jouer).

mardi 21 octobre 2008

Promenade d'automne (1)

A huit heures de voiture non stop de Washington DC -tout de même-, les arbres se sont donné rendez-vous pour faire de l'automne une incroyable palette de couleurs.

L'action se déroule dans les Great Smoky mountains, parc national blotti entre la Caroline du Nord et le Tennessee. Je dis bien blotti car à la sortie du parc, comme s'ils ne pouvaient supporter d'être maintenus à l'écart, il y a les marchands. Un gigantesque boulevard dédicacé à la "redneck attitude" qui comprend, entre autres, le parc à thème de Dolly Parton (Dollywood) et des centaines de restaurants. Plus des mini-golfs surmontés de dinosaures.

Je ne sais pourquoi ce parc est le plus fréquenté des États-Unis (9 millions de visiteurs par an). Sans doute le fait que ce soit un des seuls parcs nationaux sur la Côte Est, la zone la plus peuplée du pays.

A l'intérieur du parc, hormis les voitures (nul n'est parfait), il y a de la vraie nature avec des vrais morceaux de végétaux et d'animaux.

Avant le prochain billet consacré à la culture (bref, les traces des hommes), on commence aujourd'hui -à tout seigneur, tout honneur-, par la nature. En route pour la visite guidée qui débute par le bleu couleur gitane des Smoky mountains...




On se rapproche plus près des cimes...



On admire alors arbres et feuilles de toutes conditions...










On souffre -un peu- avec ces arbres sur le Clingman's Dome, le toit du parc (2000m d'altitude). Ils ont subi les pluies acides voici vingt ans.



Les sentiers de randonnée nous mènent jusqu'aux cascades... On doit emprunter des ponts plutôt artisanaux.






Et le clou du spectacle... Les animaux. On peut emprunter en voiture des "loops" de plusieurs dizaines de miles, des boucles où chacun roule à 15km/h. On peut ainsi guetter les animaux, toutes fenêtres (voire portes) ouvertes. Et quand une voiture s'arrête parce qu'elle a vu une biche, un faon ou un cerf...





... Tout le monde s'arrête. Sans klaxonner. On prend ses photos et on laisse la place aux autres. Mais quand on voit cet attroupement-là...


...On se dit que c'est du lourd. En effet. Je ne dirai plus que je suis l'homme qui a vu l'homme qui a vu l'ours... L'animal est resté tranquillement à faire son affaire plusieurs minutes, pendant que nous étions à une bonne cinquantaine de mètres en contrebas...



Le lendemain matin, un autre ours a traversé la route juste devant la voiture. Je comprends mieux les panneaux de limitation à 30 miles/heure...
Et quelques heures plus tard, sur un "loop", nouvel embouteillage. Deux plantigrades devisaient gentiment au pied d'un arbre.





J'ai eu moins de mal à avoir ceux-ci...



Pour être complet avec les animaux vus durant ces vacances, voici l'apparition la plus surprenante durant notre première balade vers une cascade...


La chanson du jour : Jill Scott chante "hate on me".



Et la liste des "ours"
- les nounours en guimauve (beaucoup aimé)
- Petit ours brun (moi pas fana mais le petit garçon adore)
- Mon ours en peluche (qui repose, poussiéreux, dans une armoire chez mes parents).