lundi 31 mars 2008

Au Trader Joe's (magasin 1)


J'aime pas les courses
. C'est une besogne sans nom. Toutes les courses, en particulier le manger. Et là, changement de continent, vie bouleversée. Contre mauvaise fortune, bon coeur, je fais les courses, prépare la gamelle, j'asticote les promotions...

A Paris : Franprix, Monoprix et marché le samedi matin.

A Washington DC : cinq magasins pour trouver ce qui convient à notre assiette.

- le Giant (visite hebdomadaire) : un hypermarché avec de l'alimentaire, that's all. Comme dit bien l'amie Carole : "on croit qu'il y a plein de choses, comme les rayons sont remplis jusqu'en haut, mais ce sont différentes références du même produit." (52 sortes de pains de mie ou 26 sortes de hamburgers congelés... Sans rire).

- Le Costco : un hangar en périphérie, de tout, de tout, en grande quantité, de la marque et bien moins cher. Une visite tous les deux mois pour le sec et la lessive, les couches...

- le Rodman's : à cinq minutes à pied de chez nous. Notre premier magasin dès notre arrivée. L'affectif, quoi. Un supermarché bien, avec des tas de produits importés et une magnifique cave de vins. Des tonnes de bières aussi. Quand il manque un truc genre des pommes de terre (euh, souvent...)

- le Whole Foods : la référence des expats. Du biologique (organic, ils disent ici), des plats préparés, du traiteur, des fruits (sans aucun goût), et DU FROMAGE.... On y va quand on reçoit à la maison, et sinon le moins souvent possible car ça nous coûte un bras (expression adorée, lue chez Sixtine). Problème ; il s'en construit un à cinq minutes à pied de chez nous, qui ouvrira fin 2008. Misère.

- Et le chouchou de la famille (enfin des adultes), le Trader Joe's. A cinq minutes en voiture, un petit supermarché. Ce matin, il nous manquait du café. C'est la principale thématique.

On commence par prendre du lait (j'aime bien ces peintures au mur, il y en a au-dessus de tous les rayons).


A côté, le coin gâteaux pour enfants, mignon sans trop en faire...


Je trouve cette boîte de café bien appétissante...

... Je la prends, la remue machinalement, ça fait clap-clap... Hum, hum, il y a des grains là-dedans. Pas bon. Pas moulu... J'essaie trois autres boîtes, toujours des grains...


Et je vois l'appareil à côté. ?? Euréka ! C'est pour moudre ton café toi-même... Comment on dit déjà ? Moudez votre café... Meulez... Bref, mouds ton café, il aura meilleur goût...


En plus, c'est comme tu veux selon l'appareil que tu as (... Et je me suis planté, j'ai mis fine au lieu d'auto drip, pas grave, il est très bon).


Sauf que tout ça, m'avait donné envie de café... Qu'à cela ne tienne, un rayon plus loin, tu te sers un petit noir (bon et amer)


Je te rappelle qu'on est aux États-Unis, dans une société d'ultra-consommation, hein ? Faudrait quand même pas voir à l'oublier (j'ai eu comme l'envie de remplacer "customer in training" par "citizen in training" sur le panneau du petit chariot).


Et petit garçon est ressorti heureux, il a eu son ballon (gonflé à l'hélium)...


Un truc amusant ; les meubles de caisses sont tout en bois et il n'y a que des hommes en caisse.

Pour finir, il faut préciser que les prix des légumes sont élevés, que la viande est délicieuse, et que la facture est assez ++. Les 300 magasins Trader Joe's sont implantés sur la Côte Est et Ouest... Là où il y a de l'argent.


Avez-vous déjà vu un homme murmurer à l'oreille d'un chariot ? C'est tout simplement beau. Et rare. Comme le cheval borgne.



La chanson du jour ; Dionysos chante le rafraîchissant "Coccinelle".



Et la liste "des courses les plus pénibles à faire"
- les vêtements (d'un fatiguant, rien ne va...)
- les chaussures (pfouff, épuisant)
- le manger (d'un répétitif...)

Par contre, les livres, les disques, flâner au milieu des appareils électroménagers et chez le Suédois du meuble... Et acheter les fournitures scolaires des enfants, j'aime bien

(maintenant, à vous de jouer)

samedi 29 mars 2008

Le jour du cerveau lent


La 42ème édition du "kite festival"
s'est tenue aujourd'hui sur le mall de Washington DC. Il s'intitulait cette année : "des coups de pinceau dans le ciel" (brush strokes in the sky).

Des milliers de personnes jouant avec le vent, c'est drôle à voir, surtout les mains dans les poches (le vent soufflait fort).


Les enfants étaient, bien sûr, de la partie. On leur a distribué 800 cerfs-volants. Les animations étaient autour du Washington Monument (l'obélisque).


Vue sur la Maison Blanche avec un intrus à gauche (c'est la journée des cerfs-volants, monsieur, faut y aller, là...).



Mais ces bêtes-là, c'est finalement très dur à prendre en photo (aussi dur qu'à faire voler). Quelques échantillons d'objets volants (parfois mal identifiés).

Le patriotique


Une navette (et les flammes, sans doute, le ruban rouge)


Un ballon de foot et un bonhomme accroché à une corde (Zidane après sa boulette du Mondial ?)


Un rapace (qui s'est écrasé à un mètre de nous dix secondes après la photo).


Un requin volant



On est ensuite allé faire un tour du côté des cerisiers du Japon, qui sont en pleine éclosion, à côté du mall. Ils ont été offerts par le gouvernement japonais en 1912.
C'était très élégant malgré les routes qui entourent les rangées d'arbres et le bruit incessant des voitures.

Le Jefferson Monument derrière le pont et le cerisier.







A propos de ciel, j'ai une véritable fascination pour les montgolfières depuis que j'en ai vu voler des dizaines à Chambley (Lorraine), lors d'un immense rassemblement tous les deux ans. Il y en a aussi un à Albuquerque (Nouveau-Mexique). Voici le cheval à Chambley.

Vidéo envoyée par knarfnotat


La chanson du jour : Holden chante "ce que je suis".




Et la liste "des beaux objets volants"

- le Zeppelin (ici un exemplaire volant dans les années 1900 au dessus de ma ville natale, Toul)


- les machines de Miyazaki
- les hélicoptères (vous savez, ces graines de je-ne-sais-quoi qui tombent à terre en tournant)
- les petits zincs d'amateurs
- la fusée de Tintin dans "Objectif lune" (rouge et blanche)
(maintenant, à vous de jouer)

vendredi 28 mars 2008

Des f.....s, hier

La surprise fut totale. La scène brutale. L'onde de choc se propage encore. Mais nous avons fait face ensemble, groupés. Un clan.

Hier soir, sitôt la projection du "Château ambulant" achevée, les lumières s'allument et nous nous précipitons allègrement pour savourer des pâtes à la carbonara (rigatoni + bacon + crème allégée + oignons).

Quand soudain, horreur-malheur... Les enfants découvrent une traînée noire devant le lave-vaisselle, qui se poursuit le long du mur. Nous nous penchons, il y a du mouvement. La colonne bouge. Ce sont des fourmis, des centaines de fourmis.

Nous ouvrons l'appareil. Elles recouvrent les assiettes, s'ébrouent dans les verres, grimpent sur les fourchettes et dévalent le long des cuillères. Les rapaces.

Aussitôt, dans la plus grande improvisation, la contre-attaque s'organise. En quatre mouvements.

Premier temps, les deux grands s'arment de crayons de papier. Deux minutes plus tard, voici le résultat.

Le fourmilier du grand.


Et celui de la puce.


Ces dessins sont disposés par terre, devant la colonne mouvante. Sans résultat apparent. C'est désormais certain, ces fourmis sont des mutantes.

Pourtant, regardez un vrai fourmilier. C'est impressionnant.

Vidéo envoyée par jpegovitch


Pendant ce temps, petit garçon, campé sur ses deux pieds, crie sur les hyménoptères, brandit le poing, manie l'imprécation. Pas un regard, elles continuent leur chemin.

Nous passons alors à la phase trois et quatre. Le lave-vaisselle est mis en marche. Le pulvérisateur entre en scène... Rideau.

Nous aurions pu faire appel à cet animal... (Sculpture placée devant le siège du National Geographic à l'occasion de l'exposition sur les grenouilles... qui comptent 178 espèces venimeuses)



Désormais, nous savons. Ce n'est qu'une trêve. Le pire est à venir. Les moustiques de DC, nous l'avons senti passé l'année dernière, sont de véritables vampires durant l'été.

La chanson du jour : Sufjan Stevens dans "Chicago live"


Et la liste des "bestioles pas agréables dans les habitations"
- Les blattes (spécialité parisienne)
- Les fourmis, donc
- Les mites (et réalités...)
- les guêpes (dans les cadres de fenêtre de la maison de mes parents)
(maintenant, à vous de jouer)

mercredi 26 mars 2008

L’or des braves

Les histoires d'amour suivent parfois des voies bigrement sinueuses. Ce matin, mon fidèle Washington Post narrait les aventures de Garen Cuttler. L’histoire est en deux temps.

Premier épisode : le 22 mars dernier paraît un article sur les effets de la flambée des cours des matières premières précieuses, en particulier, l’or. Parmi les victimes collatérales, les jh qui souhaitent offrir un bijou à leur dulcinée.

Dont Garen Cuttler, interrogé par la reporter, dans une bijouterie. Après moultes hésitations (tout acheter dans ce magasin, ou acheter le diamant seul et le faire monter sur un anneau ailleurs…), il opte pour un anneau de platine à 1000 dollars et plusieurs milliers de dollars dans un diamant de 1,3 carat.

Ce bijou, il l’offrira à sa belle dès qu’elle aura lu l’article. C'est la dernière phrase du papier et la fin du premier épisode.

C’est là que ça devient intéressant, comme dans "La Rose pourpre du Caire" (quand le héros quitte l’écran…). La jf n’est pas au courant des intentions de son Garen. Elle va tout découvrir dans le journal. Notre héros amoureux doit donc se débrouiller pour se déclarer à sa belle le jour ou le lendemain de la parution de l’article.

Deuxième épisode : un second article, paru ce matin, raconte en détail, les coulisses de l’histoire. Je vous passe toutes les péripéties car la journaliste a ignoré jusqu’au dernier moment quand paraîtrait le papier. Et Garen s’est rongé les ongles en attendant que le bijoutier ait fini sa bague…


Bref, il y a souvent des morceaux de vraie vie derrière les papiers des journaux, des histoires qui se poursuivent et même -osons le dire-, des cours de vie qui dépendent de la date de parution d’un article.

Il y a tout dans ces deux papiers. De l’argent, du rituel, de l’amour et du journalisme à l’américaine. Les coulisses du reportage méritent un autre article ? "Allez, coco, on y va". Du moment que c’est une « good story ». J’en redemande.


Parmi les demandes en mariage originales, on connaît les affiches 4X3, les messages tirés par des avions ou, plus lourd, le SMS. Ici, on a la vidéo de l'Anglais Tom Lane, projetée dans un cinéma.
(Attention, scène romantique pouvant mouiller des yeux trop sensibles).



A la fin de cette vidéo, la jeune fille, qui croyait son fiancé au travail, le découvre sur un siège, derrière elle. Après, le genou à terre…. Violons… (Sous vos applaudissements).


Un nouveau comics dans mon Quotidien… Il raconte la vie d’un père au foyer. Le « strip » est en test auprès des lecteurs. Aujourd'hui : "de l'utilité des enfants en lieu passant"...




- "Oh, il est adorable : êtes-vous un père célibataire ?
- Non, ma femme est au travail
- oh, comme c'est charmant.
- maman, qu'est-ce que c'est qu'un aimant à femmes ?"

(J’ai bien souvent remarqué, d’un œil blasé et néanmoins professionnel, l’effet bœuf de la présence d’un enfant à mes côtés –parfois emprunté, souvent le mien- sur la gente féminine des jardins publics).


La chanson du jour : Adriano Celentano chante "L'emozione non ha voce"


Et la liste des « films romantiques »
- Titanic ( romantique-aquatique)
- Quatre mariages… (Hugh offrait des fleurs)
- Elle et lui (« deux oui pour un nom »)
- Sur la route de Madison (ah, ces ponts, ah, ce feu rouge à la fin du film...)
- Docteur Jivago (ah, ces blanches plaines de Russie)
- Love Story (je me rappelle que c’était vaguement triste…)
(maintenant, à vous de jouer)

mardi 25 mars 2008

Amitié franco-américaine

Avant de plonger dans un bilan-étape des premiers mois aux États-Unis, un article m’a fait sourire dimanche.

Elaine Sciolino, la correspondante du New-York Times à Paris, revient au pays, après cinq ans (et demi) de bons et loyaux services en France.

Elle se livre au petit jeu des huit leçons apprises. Le texte complet est .

Bien sûr, on peut crier au cliché et à l’amélioration de la légendaire incompréhension franco-américaine. Mais je ne résiste pas au plaisir de vous filer les perles. Sans moquerie aucune.

1) Regarder dans le rétroviseur.
« Pour commencer à comprendre la France, il faut regarder en arrière. Les Français sont obsédés par l’histoire ».

2) Une interview n’est parfois pas une interview.
La journaliste revient sur la pratique des journaux français de faire relire et corriger les entretiens par les intéressés.

3) Le client a toujours tort.
« Difficile pour les commerçants français d’admettre qu’ils ont tort. Je suis convaincue que la pratique a été apprise dans le système scolaire français où les enseignants sont autorisés à dire aux élèves qu’ils sont des « nuls » devant la classe entière. »

4) Faites ami-ami avec un bon boucher.
C’est un des hommes les plus importants dans une vie, écrit la journaliste. Elle décrit avec quelle sensualité il choisit les côtes d’agneau ou les saucisses.

5) Embrassez mais attention qui vous "hugguez".
Elle évoque le baise-main rituel de Chirac et le côté imprévisible de Sarkozy. « Quand il est de mauvaise humeur, il offre un rapide « bonjour » et une poignée de main froide. Avec ceux qu’il aime, il se rapproche et fait des « hugs » ».

6) Ne portez pas de jogging quand vous achetez du beurre.
« Des règles gouvernent même les activités les plus banales en France. » La journaliste raconte, comment, manquant de beurre pour faire un gâteau un dimanche matin, elle descend dans la rue. Mais pas n’importe quelle rue. L’ultra-chic rue du Bac dans le 7ème arrondissement. Elle croise un de ses amis, ministre des affaires étrangères, va boire un café avec lui. Se joignent l’ambassadeur Suédois et sa femme. Tous sont chiquement vêtus et la dévisagent de haut en bas. Morale, « enlever le jogging dès qu’on a fini le jogging. »

7) Se sentir sexy est un état d’esprit.
« Les femmes françaises préfèrent lisser et polir leur visage que de le peindre. » Fascinée par une étude sociologique sur la sexualité des Français, Elaine Sciolino ajoute, (épatée) que 9 femmes sur 10 de plus de 50 ans sont sexuellement actives.

8) En matière de politesse, il y a toujours de quoi apprendre.
« Ne jamais utiliser le mot toilette quand on demande où se trouve la « powder room »…. Et, si possible, éviter même d’y aller. » Ne jamais dire bon appétit avant un repas, ne pas parler fort. Ne jamais parler d’argent ou de religion à table. Toujours dire bonjour au chauffeur de bus. Et savoir que « pas mal » veut parfois dire « génial ».


A propos de clichés, Renaud, expert en la matière, a commis les « Bobos », à usage franco-français. (Le clip est mis en image par KingNegrito.)

Sur les 5789 caractéristiques -au bas mot- des dits bobos vilipendés, j’ai à peu près 60% de réussite. Ce qui me laisse rêveur pour le reste de la journée.
(UPDATE DE 23H : à dire vrai, plutôt 23% de trucs en commun). Sans rire.


La chanson du jour : Arno chante "Comme à Ostende"




Et la liste des « dialogues étranges avec les autochtones »

- « Ah vous êtes italien ? » Réponse : "non, français". "Ah bon, je croyais, avec votre accent".
- « Oh, vous venez du Moyen-orient ? » (Variante) Réponse : "non, je viens de France". Relance : "Ah bon, je croyais, avec votre barbe...".
- « Ah, vous parlez bien anglais » (ce qui est, bien sûr, totalement fantaisiste)
- « Comment trouvez-vous les États-Unis ? » Réponse : « fascinants». Relance. « J’aime tant la France. »
- « Vous faites quoi ? Réponse : « rien. Je garde le petit à la maison». Relance : « Ah c’est bien… »
(maintenant, à vous de jouer)


lundi 24 mars 2008

Sculptures

Washington DC est une ville qui regorge de sculptures. Apparemment, il y a un programme culturel bien développé pour la sculpture moderne.

Comme j'aime bien les regarder (et les toucher quand les gardiens de la paix locaux ont le dos tourné), je les prends aussi en photo... Et hop, c'est parti pour la première étape de ce blog-notes sculptures qui commence par les surprises se trouvant sur le mall, à côté du muséum d'histoire naturelle.

(Attention, photographe très amateur en voie d'amélioration)


Une maison par Lichstentein....


... Qui s'avère un joli attrape-œil.




Des chaises par Samaras à voir sous toutes les coutures.





Une femme sculptée par Miro.



Et petite sensation pour finir le parcours, je reviens à Paris...



Sur le blog de Flo de Floride, d'autres belles sculptures à Sarasota.


Une étonnante vidéo de liquide ferromagnétique met les formes en marche.


La chanson du jour : "It don't bother me" par Bert Jansch


Et la liste des "objets en fer que je préfère toucher"
- les heurtoirs de porte
- le fer- à-cheval
- les rambardes des ponts
- les cafetières en fer blanc
- les vieux fers à souder
(maintenant, à vous de jouer)

dimanche 23 mars 2008

Anniversaires

Organiser un anniversaire aux États-Unis, je peux vous l'avouer maintenant, je redoutais. Je craignais parce que, en France, on n'était pas des grands spécialistes... Pour nous, c'était le passage obligé... Et le soir, KO, on s'effondrait comme des gros sacs devant une vidéo, le devoir accompli.

Les « birthday parties », dès qu'on a débarqué ici, on nous en a parlé comme d'un truc de l'espace. C’était spécial hautement social (vision neutre) ou dépersonnalisé (côté critique). Il paraît que les enfants ne jouaient même pas ensemble.

Depuis, on a eu la preuve par l’exemple. Les deux grands ont été invités à quelques anniversaires par leurs copains d’école américains ou installés aux US depuis un moment. Il y a eu :
1) L’anniv dans un petit zoo amateur avec des reptiles et des araignées et des insectes.
2) La party dans une salle de gym louée pour deux heures par les parents avec pizza et gâteau.
3) L’anniv dans une salle où on se canarde avec des pistolets laser (et pizza et gâteau)
4) L’anniv dans un bowling (et gâteau et pizza).

L’idée des "birthday parties" US semblerait donc d’inviter toute la classe de son enfant dans un lieu de loisir durant deux heures (généralement de 15h à 17h le samedi)… Les parents amènent les enfants et repartent, les cadeaux sont ouverts dès que tout le monde est parti. Un petit mot de remerciement arrive par la poste quelques jours après, personnalisé en fonction du cadeau. Et les parents ont payé cher (de 400 dollars à ouh, là, là dollars....).

Donc hier, ce fut l’anniversaire de la puce.
Ça n’a pas dégénéré en carnage, et malgré les hurlements à tous les étages, c’était bien, formidable même quand tout s’est terminé.

On a mixé le service minimum à la Yibus et la version américaine à savoir :
- anniversaire à la maison et pas dehors… (Le but, c’est que les enfants jouent ensemble et pas qu’on les fasse jouer).
- Six copains et copines invités (pas toute la classe).
- 15 à 17h (et pas jusqu’à 18 ou 19h comme à Paris).
- des bonbons sur la table
- deux, trois ballons (sauf que j’ai pris des ceusses qui ne pouvaient être gonflés qu’avec une pompe… Donc pas de ballon)
- deux jeux (pêche à la ligne pour un petit cadeau, chamboule-tout)
- un gâteau et des bougies (bien obligé vu les circonstances)
- un sac de bonbon à rapporter par chaque enfant (pour qu’il soit malade chez lui et pas chez nous…).

Innovation cette année, on a acheté une « pignata », après l’avoir vue chez des amis ; un truc en carton décoré sur lequel on tape et qui éclate en libérant des bonbons… On a choisi l’option « je tire une ficelle pour que ça tombe »…
Sauf que, quand les enfants ont tout tiré… Rien n’est tombé. On a dépecé la chose… Elle était vide… Et j’aperçois sur le côté un adhésif indiquant que c’est là qu’il faut remplir la pignata. On fera mieux l’année prochaine. Peut-être.


Voyez ce célèbre "happy birthday" feulé par Marilyn...




La chanson du jour : Sigur Ros avec "untitled 1"


La liste des « cadeaux d’anniversaire que je vais me faire » (c’est en août, merci bien)
- un livre de photos de ruines aux Etats-Unis
- un Ipod sur eBay (y mettre toutes les chansons d’enfants pour les longs voyages)
- des romans de Michener (auteur américain qui raconte des morceaux d’histoire des US)
(maintenant, à vous de jouer)

vendredi 21 mars 2008

Pot-pourri du Vendredi Saint


Demain, anniversaire de la puce. Puisque c'est son sixième birthday, on en fera trois, des anniversaires.

Le premier, avant l'heure, c'est celui avec les copin(e)s de classe. Demain, donc, de 15h à 17h.
Le deuxième en famille le vrai soir de sa vraie naissance...
Et dans un mois avec les enfants des amis de Washington.

On a découvert que l'anniversaire, ici, c'est une industrie bien rodée. Je vous en reparle dimanche. Promis. Le jour de Pâques.

Drôle, aussi, la Pâques à l'américaine, dit "Easter day". Classique, les enfants cherchent des œufs en chocolat. Sauf que, pas tout à fait en chocolat. En allant me fournir au magasin, je vois ces paquets d'œufs en plastique... Une photo s'imposait. Un peu plus gros que les œufs Kinder, ils se remplissent de petits trucs en chocolat... Et on les pend aux arbres...

Donc, les œufs éclosent dans les arbres... Pourquoi pas ?


A propos de bizarre, j'ai bien aimé cette photo en Une du magazine du New-York Times de la semaine dernière.

Un George Clooney encrotté, photographié par Jean-Baptiste Mondino.

En pages intérieures, on le voit tenir un ballon de football américain, en tenue blanche des années 30... Enfin grise et légèrement recouverte de terre bien répartie, la tenue.


A propos de bête bizarre, un autocollant vu à l'arrière d'une berline... Je signe.



A propos de bêtes bizarres (2), un film d'animation épatant, je trouve... Les animaux se transforment en monstres gentils... On y voit des poussins au début, des œufs de canards à 1'12, et le message final que je reprendrai à mon compte : "love us".

Vidéo envoyée par eldabjerome



A propos de beau bizarre, le surnom de Christophe, Biyouna reprend "La man" du sieur.



Et la liste des "bêtes vraiment bizarres"
-le dragon de Komodo (long et lourd, plus vraiment un lézard, pas encore une légende)
-l'ornithorynque (quand même, le bec de canard et ce corps de mammifère)
-le basset (c'est pas pour dire, mais ça ressemble à rien, beaucoup trop long, dirait Cyrano)
-la poule qui a des plumes blanches toujours hérissées (elle se gonfle d'importance)
-le perroquet (inquiétant, j'hésite toujours à parler devant lui)
(maintenant, à vous de jouer)

jeudi 20 mars 2008

Guerres alimentaires

La guerre en Irak a commencé il y a cinq ans.

Une vidéo très étonnante circule sur le Net. Je l'ai découverte ce matin (merci Régis). L'animation retrace les principaux conflits depuis 1939. Une version pour le moins originale de l'histoire de la violence au 20ème siècle puisque ce sont des aliments qui combattent.

Pour voir les symboles alimentaires (genre le Kimchi), c'est ici, sur le site du réalisateur, Stefan Nadelman.

Les forces en présence :
Bretzel et saucisse : Allemands
Matzah (biscotte plate) : Juifs
Croissant : Français
Pâtes : Italiens
Poisson et frites (petites) : Anglais
Hamburger et frites : Américains
Sushi : Japonais
Boeuf strogonoff (viande sur nouilles) : Russes
Brochettes et kebabs : Moyen-Orient (Irak, Iran...)
Bagel : Israéliens
Kimchi : Coréens
Egg rolls : Chinois communistes
Rouleaux de printemps : Vietnamiens
Sandwiches cubains : Cubains



Comme la vidéo dure 5 minutes, Voici à quel moment vous pouvez voir chaque séquence.

- 20 premières secondes : Invasion allemande à l'Est (1939)

- 0'20 - 0'38 : Invasion allemande à l'ouest + blitz de Londres (1940) : les croissant s'écartent devant les Bretzels...

- 0'39 - 0'57 : Attaque de Pearl Harbor (avec les kamikazes) et riposte américaine (1941)

- 0'58 - 1'13 : Offensive anglo-américaine et libération de l'Europe (1944)

- 1'14- 1'24 : Prise de Berlin (1945)

- 1'25 : Hiroshima (1945)

- 1'26 - 1'43 : Fin du mandat britannique en Palestine et création d'Israël (1948) + premiers affrontement avec les opposants palestiniens.

- 1'44 - 2'09 : Guerre de Corée (1952)... Avec tous les protagonistes dans l'ordre

- 2'10 - 2'24 : Crise de Cuba (1962) ... Notez les missiles Russes

- 2'23 - 2'36 : Guerre d'Indochine + défaite de Điện Biên Phủ; (1954) + Guerre du Vietnam.

- 2'38 - 2'58 Guerre froide (la course aux armements avec les steaks qui se multiplient dans les hamburgers )

- 2'59 - 3'21 : Invasion du Koweit (regardez bien, ils viennent se mettre sur l'huile ) et Guerre du Golfe (1991)

- 3'22 - 3'33 : Attentats kamikazes en Israël.

- 3'34 - 4'00 : Attentats du 11 septembre 2001.

- 4'01 - 4'22 : Invasion de l'Irak (2003)

- 4'23 - 5'00 : Seconde Guerre du Golfe et bourbier irakien...

La chanson du jour : Midlake chante "Roscoe"


Et la liste des "meilleurs hamburgers"
- Le whooper de Burger King
- Les petits hamburgers de Ruby tuesday
- Le long bacon de Quick
(maintenant, à vous de jouer)

mercredi 19 mars 2008

Ô mon Sarko (version Morano)

Vivre à l’étranger, je le découvre au fil des jours, c’est se partager entre deux temps différents.
Le premier, celui de la France et le second, celui d’ici.

Contrairement à des amis, je ne regarde pas le journal télévisé de l’Hexagone. On n’allume jamais la télé américaine (sauf sport et élections… Bref, le direct) et de, toutes façons, je n’ai jamais aimé la grand’messe du JT. Trop d’images, pas assez d’infos… Je connais trop bien ses mécanismes de fabrication.

Non, mon truc, ma drogue (hormis mon blog et la caféine), c’est Internet. Les sites d’information… Que je dévorais aux débuts de notre arrivée. Aujourd’hui, je les scrute moins.

J’ai suivi les municipales en pointillés. Notamment dans ma ville de jeunesse, Toul (en Lorraine), où était candidate Nadine Morano, par ailleurs, député du coin. Elle a perdu dans les grandes largeurs la mairie mais se retrouve récompensée de son rôle actif pendant la campagne présidentielle…
A elle le secrétariat d’Etat de la famille sous la houlette de Xavier Bertrand.

En d’autres temps, j’aurais piqué une colère et vidé mon sac d’exaspérations… De l’autre côté de l’Atlantique, désormais, je vois les choses avec – si ce n’est recul-, disons plus de détachement. Je souris…

… En pensant que je m’embrouillais toujours avec son nom lorsqu'elle est apparu sur la scène politique… Répétant Nadine Moreno, Morena… Alors que c’est Eric Morena, le sublissime lopézien tenorissimo d’opérette… Inoubliable interprète de « Ô mon bâteau », que je déclamais chez mes parents.


Ô mon Sarko

Sur la déroute qui nous mène
Loin du MEDEF et de l’IUMM
Je fuis (il fuit)
Comme la gazelle aimable (Carla)
Aux grands cils de velours
Je m’engloutis de sondage en sondage
Les mouettes me crient leur bonjour

Ô mon Sarko
Tu es le plus beau des roitelots (variante de roitelet et de Waterloo)
Et tu me guides sur les flots
Vers ce qu'il y a de plus beau
Tu es le plus beau des Sarko

Bravant toutes les tempêtes (électorales)
Sifflant comme une alouette
Je vole (il vole)
Vers de fabuleux rivages
Où je serai bientôt secrétaire d’Etat
J'entends les rythmes sauvages (des familles)
Les algues dansent autour de moi
(Hop la)

Nue sous le ciel étoilé
Les voiles gonflées de bonheur
Les poissons chantent en chœur
Les crevettes (les crevettes)
Me crient olé, olé olé
(rien à changer dans ce couplet, c’est beau…Comme un fantasme de marin)


L’original
de cette gentille adaptation sera notre chanson du jour : Eric Morena scande "ô mon bateau".


Et pour deux fois plus de bonheur, l’original de l’original, Dario Moreno nous caresse avec « Si tu vas à Rio ».


Et la liste des « chanteurs à voix de velours »
- Luis Mariano
- Tino Rossi
- Nat King Cole
- Les Platters
- Julio Iglesias
(maintenant, à vous de jouer)

lundi 17 mars 2008

Question pour un blog


Là, tout de suite, j'étais en train de lire le blog de quelqu'un depuis le tout début.

Ça fait un bail que la personne a commencé ; des centaines de billets ont coulé sous les ponts.

Et je me pose une question bête (c'est le jour de la bêtise, profitons-en).


A PARTIR DE QUELLE DATE NE MET-ON PLUS DE COMMENTAIRE ? (les grosses lettres, c'est pour dire que c'est une question importante)

Et je me réponds dans ma tête :
1) la personne ne va pas lire le commentaire
2) Si la personne le lit (genre abonnée à Netvibes), elle va trouver ça bizarre.
3) Si ça se trouve, elle a pas envie, la personne, de se replonger dans un passé pas toujours super folichon.
4) Qu'est-ce qu'elle peut répondre, la personne, à un commentaire comme ça ?
5) Et puis, qu'est-ce que ça veut dire un comm' "retour vers le futur" ? Ça veut dire une envie de commencer une correspondance par mail ?
6) A partir de quand on ne commente plus ; 2 jours, 1 semaine... ?

Et vous, ça vous est déjà arrivé de commenter sur des anciens billets ? Je suis curieux de lire vos expériences...

PS : c'est curieux un blog, c'est un journal (la plupart du temps) des jours qui passent... A savourer au jour le jour, finalement. Un truc qui est joli et qui se fane. Ou bien le corail qui, quand on le sort de l'eau, n'a plus d'aussi belles couleurs. Ou bien autre chose...

PS1 : la statue de la photo, c'est un des lapins de Barry Flanagan ; elle s'appelle "Rabbit thinking" et elle est sur le mall, à quelques centaines de mètres du Capitole.

Triple B (comme buse, ballot, bêta)


Tu le savais bien…

Tu savais que, lorsque tu achètes une vieille voiture, qui n’a qu’une clé, tu ne la lâches pas d’un seul pouce.

Tu savais que, lorsque je fais un pas vers le gouffre, le destin rigolard me pousse d’une pichenette puis me rattrape par la manche.

Et pourtant... Ce matin, en amenant les enfants à l’école, j’ai chu.
J’ai laissé la clé sur le contact, le sac à dos sur le siège arrière, en pensant : « allez, tu mets la puce dans le bus et tu repars dans cinq minutes. »
Je l’avais déjà fait deux fois. Sans dégâts.

Mais la troisième fut fatale. J’allais d’un pas ferme et souple vers le bus quand la puce poussa le bouton de fermeture centrale. J’entendis le clic… Puis l’horrible clac. Le clac, c’est le bruit de la porte qui se ferme (tout ça, évidemment comme dans un rêve au ralenti…).

Je me retourne. J’essaie d’ouvrir. Horreur, malheur. Fort Knox. Tout fermé. Clos. Le blockhaus de la mort. Le tombeau, mon sarcophage du lundi matin.
Nous dehors, puce, yibus et petit garçon et LA clé dedans.

Je vous passe les cinq minutes d’énervement proche de l’Ohio… (Il y a des parents responsables et des gens très bien qui lisent le blog, on évitera les mots doux)… Pour en venir au fait de la matinée.
A poil le Yibus. Pas de papiers, de téléphone portable (dans le sac-à-dos) et LA clé… Enfin, vous savez où elle est maintenant…

Et je vois la directrice de l’école du grand qui arrive. Lors du précédent épisode de « ma voiture-mon amour », le 1er, finement intitulé "la roue de l'infortune", elle m’avait dit : « si vous avez un problème, je suis membre de la AAA, je les appelle et ils peuvent vous dépanner ».

AAA, kesako ? Elle ne bégayait pas. C’est l’American Automobile Association. Si « pour 100 briques t’as plus rien », eux, pour 100 dollars annuels, ils te dépannent, câblent ton 4X4 en manque de batterie… ET t’ouvrent ta porte de gros nigaud.

Bref, ce qui fut promis fut fait dans la plus grande patience et gentillesse…

Finalement, c’est Rayray qui avait raison. Le billet sur la bienséance et le savoir-vivre aurait dû être fait ce matin plutôt que samedi… A 9h pétantes, le gars du AAA, est arrivé. En 5 secondes, armé d’une sorte de long fil de fer, il a ouvert la porte.
N’eut été la bienséance qui me caractérise, je lui serais bien sauté au coup et claqué un gros poutou.

Regardez l’accessoire indispensable à garder dans son sac quand on a une ouature à ouverture centralisée (pas la vieille bagnole). Une véritable magic-yellow-ball.

Vidéo envoyée par PeteRock


Je cours vite m’acheter quatre boîtes de douze balles de tennis jaunes…

… Bon, j'en ai trouvé que des blanches, mais c’est fait… Ce sera pour la prochaine voiture… Parce que, celle-ci, elle va échoir, dans un mois, à un ami très cher… Le pauvre. Bon courage, mister Bouillon.

La chanson du jour : Jean-Louis Murat chante "Avalanche"



Ah, au fait, sur la photo du haut, le porte-clés représente une affiche américaine de la Seconde guerre mondiale. Les hommes au front et le slogan des femmes à l'arrière. J'aime bien cette phrase.
(acheté au musée de l'aviation, en janvier 2007, avant de savoir pour l'expatriation)


Et la liste des "femmes de talent qui me viennent à l'esprit"
- Eve (merci d'avoir croqué la pomme)
- Louise Labé (poétesse)
- Camille Claudel (Rodin, c'est bien mais Camille Claudel, c'est bien)
- Anaïs Nin (elle traversé le 20ème et les hommes en le contant fort bien)
- Jacqueline de Romilly (helléniste)
- Anne Sylvestre (en notes de musique, je lui mets AAA et paroles itou)
(maintenant, à vous de jouer)

dimanche 16 mars 2008

Paisibilité aiguë

Retour au calme après emballement progressif des neurones.

Billet de transition avant une série d'une douzaine d'infos pêchées ici et là dans la Capitale de l'Empire.

Joie : j'ai récupéré un barbecue. On va pouvoir manger de la viande au printemps.
(pas mangé de viande rouge autrement qu'en barbecue -chez des amis- depuis qu'on est arrivé ici. Sa couleur est suspecte).

Dégoût : un article du Washington Post de la semaine dernière dit qu'il y a des traces de médicaments et d'autres choses peu ragoûtantes dans l'eau du robinet. On avait acheté des filtres depuis notre installation.
Maintenant, on est passé à la grosse bonbonne. (Bizarre, le café a un meilleur goût).


La vidéo du jour : des paniers ébouriffants (basket-ball).


La chanson du jour : Sharon Jones chante "it's a man's, man's world"



Et la liste des "envies de ce dimanche"
- lire le NY Times et le Wash Post au petit-déjeuner
- aller au muséum d'histoire naturelle voir les papillons
- écrire à l'avance les billets de la semaine
- se repaître d'une vidéo
- aller houler (plutôt que "surfer", expression du traducteur Claro) sur le ouèbe en recherche d'éléments croustillants sur la politique à DC
(maintenant, à vous de jouer)

samedi 15 mars 2008

La rédaction du mois

C'est une sorte de confrérie qui ne dit pas son nom, un truc gratuit. il y a une petite contrainte, j'aime bien.

Chaque mois, le même jour, à la même heure, des rédac' blogueurs écrivent un billet sur un sujet commun. Ce mois, une quarantaine de jeunes sujets adultes planchent sur "les bonnes manières, le savoir-vivre, la politesse et la bonne éducation".

Vous pouvez aller lire leur truc à eux. Et n'hésitez pas à laisser vos commentaires !


Mais pas avant vos 12h00 pétantes à vous...
(Moi, je l'ai envoyé avant car j'arrive pas à trouver le truc pour que le message s'envoie automatiquement avec le décalage horaire... Peut-être le mois prochain)

1/ Laurent, 2/ Olivier, 3/ Bergere, 4/ Bertrand, 5/ JvH, 6/ Jean-Marc, 7/ Lady Iphigenia, 8/ Julien, 9/ Christophe, 10/ Hibiscus, 11/ Bluelulie, 12/ Anne, 13/ Joël, 14/ Looange, 15/ V à l'ouest, 16/ Jo Ann v, 17/ William, 18/ Catie, 19/ Nanou, 20/ Isabelle, 21/ Lelynx, 22/ Cecfrombelgium, 23/ Gally, 24/ Froggie, 25/ La Nymphette, 26/ Julie70, 27/ Aurélie N, 28/ Gazou, 29/ JulieMeunier, 30/ BlogBalso, 31/ Celine, 32/ Vladyk, 33/ Hpy, 34/ Lydie, 35/ Lucile, 36/ Guy Cardinal, 37/ Optensia, 38/ Linda, 39/ Denis, 40/ Julie.


Et le Yibus, que va-t-il bien dire ?


Raconter la vie de mon conseiller fiscal. Ici, on l'appelle le "tax preparer". J'y suis allé avant-hier.

Arriver dans son bureau est déjà une surprise. Vous descendez le long de sa maison et l'escalier mène au sous-sol aménagé. Cinq personnes s'activent.

L'homme a au moins 75 ans. Sa vie n'est pas banale. Il est embauché à 17 ans par le Washington Star où il travaillera comme typographe pendant 35 ans. Mais le journal fait faillite et M. Richard (c'est son prénom) se retrouve sans rien.

A plus de 50 ans, il reprend des études et devient "tax preparer". Lui, sa femme et leurs quatre employés conseillent plus de 3500 clients, les aident à préparer leur feuille d'impôts ; pas simple, puisque, aux Etats-Unis, il faut en envoyer une à l'État fédéral et l'autre à l'Etat où l'on habite. Le plus souvent, la surprise est bonne car les retenues se font à la source.

Mon ami se laisse guider dans les arcanes des impôts ; les explications du conseiller sont très claires ; on nous offre des bonbons, je commence à papoter avec madame en attendant mon tour. Elle est italienne, ils ont des enfants, qui ont bien grandi, leur fille travaille avec eux.


Dans cette pièce pas si basse de plafond que cela, la télé, branchée sur Fox, montre sans le son le visage féminin de l'affaire Spitzer.

Le bureau est calme, M. Richard me montre un petit drapeau français. Il est allé en Normandie, connaît bien Paris, dit "vive le France". nous embrayons sur le foot.

Il a été coach pendant 35 ans d'équipes féminines de football (un précurseur), élu meilleur coach de l'est des USA en 1995. Il est fana de base-ball, les New-Yorks Mets. Les murs racontent les facettes de sa vie, pas simple, me dit sa femme dans un sourire. il y a des dizaines de tampons encreurs au dessus des ordinateurs.

Quand je lui dis que je suis journaliste, il sourit et me montre la fausse Une du Washington Star à l'occasion de ses 25 ans de boîte. Je lui demande si je peux prendre des photos pour mon blog, (il dit blog avec un o qui monte haut), il sourit.

Nous sortons deux heures plus tard ; la facture s'élève à 105 dollars (déductibles) et avant de partir, nous avons pris rendez-vous pour l'année prochaine. Dans les premiers jours de février. Je reviendrai bien volontiers chez ce conseiller qui m'a -presque- guéri de ma phobie des papiers.

vendredi 14 mars 2008

Chanson avec les lèvres

J'adore le jeu des intros musicales, les "blind tests" comme on dit en France. Surtout ceux des années 80, chanson française et le disco/funk de la précédente décennie.

J'adore danser (ça, vous le savez) sur des trucs... dansants. Hein, pas de snobisme sur la piste, c'est ma devise.

Et chanter en dansant, probablement le plaisir qui se rapproche le plus de... non, pas ça, quoique... Je voulais dire un panier de basket au buzz final...

Et le playback sur une chanson, comme on dit en France, ce qui se rapproche le plus de la trouvaille d'un bon mot ; le sens du devoir accompli. Ici, on appelle ça "lip synchronisation".
Comme les guitar hero avec leur gratte invisible et leur championnat du monde. Ils ont toute mon admiration. Ce sont les poètes d'aujourd'hui.

Voici un empereur du "lip sync" sur un des deux hymnes des 70's.



Le truc beau du jour : Jessye Norman interprète du Purcell (Didon et Enée)




Et la liste de mes "vêtements préférés" (je suis un jm'en foutiste mode absolu, par paresse absolue)
- une veste noire
- le vieux sweat pour jouer au volley (il me rend invincible et je fais des sauts de 2m avec)
- deux pulls col camionneur (ils cachent la barbe)
- le bonnet acheté aux puces (3 euros, 3 bandes bleues et deux rouges)

Sinon, j'ai un costume style anglais, reliquat du boulot d'avant que je regarde dans l'armoire s'empoussiérer, quelques dizaines de tee-shirts, quatre paires de chaussures (baskets, trucs noirs, chaussures de marche et des bateaux), l'indispensable (vous voyez le genre) et cinq chemises...

(maintenant, à vous de jouer)

jeudi 13 mars 2008

Chanson ensoleillée



Interlude musical 4 de la semaine sans texte


Une de mes chansons de coeur, celle que je mets dans la voiture à fond les ballons, le soir dans l'appartement après avoir bu une bonne vodka-cerise, dans les oreilles en marchant dans la ville. Elle convient au bitume, se transporte à la campagne, fait mieux que résister aux coups de vent intérieurs (elle les enroule et les emporte), survit de saisons sèches en neiges floconneuses. Des violons, la voix, les mots, le tourbillon... Ca commence comme ça...

"On m'a vu dans le Vercors
Sauter à l'élastique
Voleur d'amphores
Au fond des criques
J'ai fait la cour a des murènes
J'ai fais l'amour
J'ai fait le mort
T'étais pas née
A la station balnéaire
tu t'es pas fait prier
J'etais gant de crin, geyser
Pour un peu, je trempais
Histoire d'eau

(Alain Bashung, La nuit je mens)


La danse du jour
; une fanfare américaine qui joue au Tétris.


Et la liste des " trucs que j'ai envie de faire quand je suis vraiment épuisé" (genre 3h de sommeil par nuit, trois nuits de suite)
- me balader dehors, et lever la tête bien haut vers le ciel
- écrire
- écouter cinq chansons dans un ordre imparable (française, disco, pop anglaise...)
- ne surtout pas lire (je ne tiendrai pas deux lignes)
- aller dans un magasin (c'est un des deux-trois moments où je les supporte)
- ne pas avoir de conversation téléphonique
- me laver la figure à l'eau glacée toutes les heures
- attendre la prochaine série de nuits sans sommeil (et non pas sans Kim Wilde, dixit Laurent Voulzy)
(maintenant, à vous de jouer)

mercredi 12 mars 2008

Les poilus

Il est mort. Il avait 110 ans. Il ne reste plus aucun français survivant parmi les poilus qui avaient fait la guerre de 14. Huit anciens combattants seraient toujours du monde dans le monde.

Je viens de découvrir la très belle et très juste dépêche de l'AFP qui raconte en peu de mots (parfois il en faut peu, comme dirait Le livre de la jungle) et en quelques chiffres ce que fut la der des ders. Il m'a touché, cet article.

En Lorraine, on se rappelle de Verdun, du fort de Douaumont, de la boucherie, des pantalons rouges, de la tranchée des baillonnettes. Impressionnant le voyage en bus dans la grande histoire à deux pas de chez soi quand on a 9 ans.

De Corrèze et ailleurs, des hommes sont partis, sont morts, sont rentrés au pays, gazés, estropiés, gueules cassées, n'ont jamais oublié, sont morts des mois après... Des orphelins, des veuves et des monuments au morts qui jaillirent, des noms gravés...
Enfant, je comptais pour tuer le temps, les noms d'une même famille lors de la cérémonie au monument qui suivait la traditionnelle messe du 11 novembre. Une fois, j'étais arrivé à 11 noms.

En se promenant dans certains bois lorrains, on voit toujours les trous des obus... Les arbres ont repoussé, depuis...
Il y a depuis eu d'autres guerres... Et l'éclosion des fleurs est pour bientôt du côté de Washington DC.

mardi 11 mars 2008

Chanson piano-panier



Interlude musical 3 de la semaine sans texte.

Quand je mets cette chanson, je chante très vite piano-panier : vous savez, ce jeu où on doit répéter très vite deux mots faits exprès pour finir en yaourt. Je m'embrouille la langue sur :

"Mama was queen of the mambo, Papa was king of the Congo,
Deep down in the jungle, I started bangin' my first bongo,
Every monkey'd like to be, in my place instead of me,
Cause I'm the king of bongo, baby, I'm the king of bongo bong..."

(Manu Chao, bongo bong)




La photo du jour : un morphing de Lawick Muller.


Ca me fait penser à Claude Cahun, une photographe des années 20 dont les autoportraits jouaient sur l'ambiguïté sexuelle (homo, bi, androgyne...). Troublant... Quelques photos ici.


Et la liste des "photos qui m'ont marqué" (faut pas réfléchir, hein, sinon, c'est que ça n'a pas marqué...Et en plus, ce n'est pas de jeu)
- le drapeau américain planté sur l'île d'Iwo Jima
- la jeune fille qui court nue dans Hiroshima dévasté
- le baiser de Charles et Diana à leur mariage
- le vol du basketteur docteur J (Julius Erving) avant qu'il ne plante un smash
- le visage de Miles Davis et sa trompette avant qu'il ne donne ses concerts dos au public
- L'arrivée au "Trésor" de Petra par un trou de souris (une grosse souris, oui...)
(maintenant, à vous de jouer)

Chanson de l'après-midi



Interlude musical 2 de la semaine sans texte.


Toujours en chœur de retour de l'école, dans la voiture.


« Rendez-vous au Paradis
si l'idée a son charme
à quoi pense-t-elle quand elle me dit
d'venir avec mon arme

rendez-vous au Paradis
attention c'est un piège
les anges ne sortent pas le sam'di soir
en ensemble beige de chez Courrège… »

(Paradis, Alain Chamfort)



La photo du jour

Allez du côté de chez Sixtine, le temps est suspendu. Très, très étrange (et très très bien).
D'autres photos de l'artiste dans un supermarché.


La danse du jour : le Bolchoï exécute un pas de quatre.



Et la liste des " chanteurs les plus classieux" (c'est pas les meilleurs ni les plus swingueux, hein... Juste la classe, comme ça... Paf, c'est là... Tu l'as ou tu l'as pas)
- Chamfort donc (tout comme l'écrivain, pas mieux)
- Daho (top depuis ses débuts...)
- Brian Ferry (connais que depuis qu'il chante seul)
- Tom Jones (sérieux de chez sérieux, c'est un vrai bon)
- Jeff Buckley
- Leonard Cohen
- Marvin Gaye
- Dominique A (sans rapport avec Agnès B ou Mel C)
- Bob Marley (lui, il a tout)
- Gainsbourg (quand même, non ??)
(maintenant, à vous de jouer)