vendredi 18 janvier 2008

La roue de l’infortune

Aujourd’hui, je vous l’avoue, je suis un pneu crevé. Eh oui, la voiture qui m’avait fait le coup de la panne voici un mois (une courroie de distribution + deux courroies de climatisation brisées menu), a récidivé. La brute. Et de la plus lâche des manières, en se dégonflant.
J’étais tranquille, j’étais peinard… Roulant sur de la neige vierge, au milieu des bois, allant dans la nature chercher la progéniture. Content, quoi !
Vous savez, l’ambiance molletonnée d'un paysage de neige, les sons étouffés, la sensation du chuintement de la roue qui écrase mollement le matelas blanc. Quand il fait chaud à l’intérieur, et que la neige tombe.

Ah, le malheureux ! Je me suis retrouvé tintin quand, arrivé sur le parking de l’école, je découvre le pneu à plat. Et là, feu d'artifice. L'intrigante m’a tout fait. J’aurais dû me douter en voyant les toiles d’araignée autour du cric. Deviner que la partie de plaisir était bien terminée.

Me connaissant, il me fallait de l’aide. Pour éviter de finir comme cette charmante…


Ou cet homme bien prévoyant…


J’allais donc me battre, aidé dans cette aventure par de loyaux et joyeux compagnons. Parti seul à l’assaut du Graal, c’est finalement à trois que nous défiâmes l'adversité. La roue de secours, bien sûr, s'était retranchée sous le coffre, une pratique assez courante par ici. Ultime rouerie, elle se détache depuis l’intérieur du coffre.

Mais pire que le cric-araignée, il y a la roue rouillée, celle qui n'a jamais servi mais reste vissée à son support. Comme il y a plus de muscles dans six bras que dans deux mains gauches, nous pouvions brandir notre prise. Au bout d'une demi-heure. Puis nous bougeâmes l'infâme, l'arrachâmes, montâmes le cric, dévissâmes (un quart d'heure au bas mot), enfonçâmes l'infâme dans l'axe, la revissâmes. La terre allait de nouveau tourner rond.

Pour vous donner des nouvelles de la vraie roue, elle n'a pas rendu l'âme malgré la nature morte ci-dessus exposée.

C’est donc bien solennellement que je fais une spéciale dédicace aux deux charmants et efficaces maîtres de ma fille, aux deux chevaliers qui n’ont pas hésité à mettre la main dans le cambouis ainsi qu’aux deux gentes dames venues proposer leur aide. L’amabilité des Américains et des maîtres d’école n’est plus à vanter.

Pour ne pas s’arrêter en si bon chemin, la chanson du jour ; The Temptations avec « Papa was a rolling stone ».


1 commentaire:

Marie a dit…

"je suis un pneu crevée"...mouarf! Et moi je suis lessivée (c'est le vendredi chez moi la laundry party).