jeudi 31 janvier 2008

Thriller 25

C’est le nom de code de l’opération musico-commerciale de l’année. Le 11 février prochain sort partout -en tout cas sur la terre - la réédition de l’album "Thriller" ; 25 ans après l’original, il est revisité par les ténors de la production actuelle, Kanye West, entre autres.
« Billy Jean », « Beat it », « The girl is Mine » et « Thriller »… Sept titres sur les neuf composant l’album, sortiront en 45 tours. Le 33 tours, classé pendant trois ans dans les 200 meilleures ventes américaines, sera vendu entre 60 et 100 millions d’exemplaires. Certains disent qu'il a influencé le cours de la musique.

C'est, de l'avis général, l’album qui a intronisé Michael Jackson, le Roi de la pop. Son chapeau, ses gants argentés et le moonwalk inspiré du mime Marceau.

Je me souviens aussi du clip de "Thriller", un moyen-métrage de 12 minutes tourné par John Landis... Ses zombies, la veste de cuir rouge de MJ et cette chorégraphie ! Avant de vadrouiller sur le Net parmi les centaines de reprises, j’ignorais à quel point ce morceau avait marqué une génération américaine. En témoigne ce passage du film « 30 ans sinon rien » avec la « so cute » Jennifer Garner. Mener une opération séduction sur "Thriller", fallait oser.

La version mariage n’est pas mal non plus.

Autres avatars réjouissants ; des squelettes en Lego sortent de leur tombe ici, une petite animation bien agencée par ici, ou à la mode indienne par là. Plus récemment, plus de 1500 détenus d’une prison philippine se déhanchent en chœur sur Thriller. Un des plus gros hits du moment avec 11 millions de clics. C’est .
J’ai aussi découvert que les fanfares des clubs de football américain se livrent une compétition de la meilleure interprétation de "Thriller". J’aime bien celle-ci, en version courte.

Last but not least, la version dans le métro londonien vaut le détour, ne serait-ce que pour l'expression des passagers. Je crois qu'on peut la qualifier de "placide".

La chanson du jour de la nouvelle star ultime ; Christophe- la tortue- Willem revisite « Last dance » de Donna Summer.

Qui dit "Thriller" me ramène illico presto à une adolescence idyllique et à la liste « des excuses pour ne pas danser à la boum». Vous vous rappelez ? La pénombre, l'introduction de « Still loving you » des inépuisables Scorpions, on se lance et..
- Ah non, je viens de danser cinq slows, je suis épuisée, mal aux pieds...
- Euh, là, pas vraiment, j’attends une copine.
- Tiens, tu ne veux pas plutôt danser avec Laetitia, moi, je vais me prendre un verre de Malibu-orange.
- Non comprendo bien el frances !!!
(Maintenant, c’est à vous de commenter sur l'excuse qui tue...)

mercredi 30 janvier 2008

Kitchen alimentaire

C’est toujours du tout cuit pour le Français du cru que de dénigrer la cuisine américaine. Bon d’accord, chez eux, le manger est utilitaire, pragmatique, pas la dixième merveille du monde. Un Américain, journaliste de son état et coutumier de l’Hexagone, le reconnaît.
« Dans l’Ohio, on ne parle pas à table de ce que l’on mange, comme on évite d’évoquer des deuils ou des événements funestes, ce serait déplacé voire grossier. Chez moi, on ne mange pas on se nourrit et, pour l’Américain moyen, la cuisine française conserve une image péjorative, snob. Tout juste bonne pour les foodies (fines gueules). » (Ted Stanger, Sacrés Français !). Pan sur le bec.
En même temps, certains donnent les tranches de bacon pour se faire battre. Penchons-nous, par exemple, sur les assiettes des candidats à la présidentielle américaine, avec l’aide d’Associated Press.

Le plat qu’ils cuisinent le mieux ?
Clinton : je suis une cuisinière nulle mais je fais d’assez bon œufs brouillés.
Edwards : les hamburgers.
Giuliani : les hamburgers ou les steaks.
Huckabee : le ribeye steak (ça ressemble à du faux-filet)
McCain : baby-back ribs (sorte de côtes)
Obama : le Chili
Romney : les hot-dogs.

Vive le BBQ. D’autres hamburgers en veux-tu en voilà. J’ignore s’il est piètre cuisinier… Mais quel magicien.

Leur plat détesté ?
Clinton : « des choses qui sont toujours vivantes »
Edwards : des champignons
Giuliani : le foie
Huckabee : les carottes « je les ai bannies de la demeure du gouverneur »
McCain : « je ne m’entends pas très bien avec les légumes »
Obama : les betteraves
Romney : « les aubergines, sous n’importe quelle forme ».

La chanson du jour, recommandée par un internaute très inspiré. Martin Sexton nous amène au « Diner » dans la version Scrubs, une série à l'absurdité contagieuse.

Et la liste de « mes plats préférés ».
- Les œufs à la neige de ma grand-mère
- Les pâtes-chair-à-saucisse-sauce-tomate de ma mère
- Le cheesecake de la Cheesecake Factory
- Les couteaux à l’ail dégustés à Muros (village de la verte Galice)
- Les croissants décongelés du Costco (hangar américain vendant les produits en grand conditionnement), le samedi ET le dimanche matin
(maintenant, à vous de jouer)

mardi 29 janvier 2008

Mieux vaut tarmac que jamais

C’est ce qu’on se dit quand on fait, enfin, un bon « hug » (pressage dans ses bras avec affection mais sans embrassade, courant dans ces contrées) à l'invité tant attendu.
Mais bon, quand c’est trop, c’est Tropico. Et l’heure, c’est l’heure. Sauf ici, de toute évidence. Les avions ont 50 minutes de retard, en moyenne, dans les aéroports américains en 2007. C’est un rapport du bureau des transports qui le dit.
On a perdu près de 170 ans, au doigt mouillé, en accumulant le retard du 1,63 millions de vols commerciaux états-uniens. Bonnets d'âne de la classe, les deux aéroports de New-York puis l’aéroport international de Washington DC.

Pour donner plus de chair à la froideur serpentine des chiffres exposés, prenons un cas récent voire personnel. La marraine de la puce a atterri 36 heures après son heure d’arrivée théorique. Elle est d’abord partie un jour plus tard car le retard de l’avion l’empêchait de prendre sa correspondance à NY. J’aurais pourtant bien aimé l’accueillir ainsi.

Son avion est annoncé à 23h05 le lendemain. Arrivé sautillant à l’aéroport, je vois qu’il y a un retard affiché de 2 heures. Certes, c’est beau un aéroport la nuit, mais un peu vide. Même si je passe le temps en compagnie de la dame Anna Karénine. Je patiente, enfin, nous patientons (car nous sommes deux) devant la porte de sortie des passagers. 1h30 ; toujours personne. Je découvre qu’il y a un service client de la compagnie près de l’espace bagages.

Et là, c’est le drame. Après s’être copieusement fait insulter par le jeune homme me précédant, l’hôtesse –sans doute mue par un désir de vengeance bien légitime- me dit que le vol a été annulé. Tout simplement. Aucune annonce n’avait été faite. J’en suis à un point d’hébétitude rarement atteint. Prêt à basculer dans un autre monde.

Finalement, l’avion arrivera le lendemain à 9h. Version de mon amie ; ils ont attendu une heure à bord la veille avant d’apprendre que le pilote, qui venait de faire un trajet avec plusieurs détours, était parti se coucher, trop fatigué. Comme ça. Sans prévenir.


Allez, la chanson du jour
; Benjamin Biolay chante « Los Angeles ».

Et la liste des « lieux à voir avant décollage définitif »
- Angkor (et encore, ses ruines moussues)
- L’eau qui coule sur les galets dans les jardins japonais
- Les marsupiaux d’Australie
- Les paysages le long du transsibérien
- Buenos Aires (les quartiers, le tango, la viande)
- Revoir Venise et Rio et Istanbul...
(maintenant, à vous de jouer)

lundi 28 janvier 2008

Avec la ventouse, fini la loose

Allons droit au fait ; les toilettes américaines ne sont pas comme les nôtres. Les parisiennes, je veux dire (et les lorraines, pour les autres régions, je préfère ne pas savoir). En dix ans de pratique à Paris intra muros, pas un souci d'évacuation. Et il suffit que je débarque aux Etats-Unis, les wc coincent. Pas une des trois unités de notre maison n'a échappé à l'épidémie. En tout, cela fait cinq incidents techniques en cinq mois. Dont le dernier, hier.

J’ai l’air de rigoler
mais un rapide sondage auprès d’amis (établis depuis des années dans la région) confirme qu’il y a un sérieux problème du wc américain. Hypothèse basse, les tuyaux sont trop étroits, hypothèse haute, le papier est trop absorbant. Je n’ose imaginer autre chose.

Pour éviter les calembours habituels et autres facilités qui polluent -à mon corps défendant- ce blog, le billet du jour se bornera donc à l’exposé objectif des évènements à partir de la fiche « déboucher vos toilettes » du site maison-facile.com. Qu’il en soit remercié.

"Inutile de faire tout de suite appel à un plombier lorsque vos toilettes sont bouchées. Voici comment venir à bout du bouchon et faire ainsi quelques économies..." (Nous, on a d’abord appelé la propriétaire pour lui raconter la situation… Je sais, c’est le coup de fil à ne jamais passer. Long silence au téléphone… Je peux vous dire que c’est très long, dix secondes de silence en anglais. En raccrochant, on s’est mis à réfléchir. Et c’est là que tout a dérapé).

Déboucher des toilettes
"Surtout, ne cherchez pas à déboucher vos toilettes en actionnant la chasse d'eau. Tout ce à quoi vous arriveriez serait une inondation." (Euh, bon, bah… Comment vous dire ? C’est ce que j’ai fait la première fois. Résultat, deux centimètres d’eau dans la pièce. Mais, faut me comprendre, j’étais tout chose, ça ne m’était jamais arrivé et je ne supporte pas l’imprévu).

Temps : "30-45 minutes" (la première fois, c’était 2 jours, et puis on s’est amélioré ; pour la cinquième opération-sauvetage, deux minutes chrono en main).
Difficulté : "facile" (euh... Ça dépend d’un tas de choses aléatoires dont le facteur maladresse n’est pas le moindre).
Budget : "gratuit" (hormis la ventouse, mais on y arrive)

Il vous faut...
"• Une ventouse" (le modèle de la maisonnée est exposé en photo, 4 dollars 85 chez Rodman’s). Design dynamique, manche translucide, plastique souple et résistant. Et bleu plutôt que rouge.
"• Ou un débouchoir à ventouse équipé d'une pompe" (trop techno pour moi)
"• Ou un furet" (asphyxier une bête vivante dans un lieu d’aisances ? Eh, oh, ça va pas ?)

"1. Appliquez la ventouse sur l'orifice du fond de la cuvette. 2. Pompez énergiquement jusqu'à ce que le bouchon se désagrège en faisant attention de ne pas endommager la cuvette" (euh... Ventouse en plastique contre cuvette en porcelaine, le combat paraît quand même perdu d'avance) "3. Lorsque les toilettes sont débouchées, tirez la chasse d'eau." (et là, miracle du ciel, l’eau pure rejoint les tréfonds de la maison).

Notons tout de même que ce désagrément domestique doit être assez répandu aux Etats-Unis. Voir cette publicité diffusée en ce moment à la télé américaine. Dur, dur de faire venir madame plombier.

La chanson du jour ; les Suédois frétillants de I’m from Barcelona chantent « We're from Barcelona »


Fort logiquement, penchons-nous sur la liste des « lectures aux toilettes »
- Les journaux américains et magazines français
- Le journal de Jules Renard
- Les Chroniques de Vialatte
- Les romans de science-fiction
- La publicité pour y dénicher les promotions de l’hypermarché Giant du coin
- Quelques poésies
(maintenant, à vous de jouer)

dimanche 27 janvier 2008

Trois, couleur bleue

C’était à New-York, il y a un an. Ma première visite aux Etats-Unis. J’ai découvert un soir, dans un petit théâtre de Greenwich village les Blue Man Group. Trois garçons en noir, revêtus d’un masque bleu, muets, terriblement expressifs. Ils se produisent là depuis 17 ans. Le Washington Post les a suivi dans une promenade à New-York. C’est ici.

Leur spectacle est fascinant. Les spectateurs mettent un poncho en plastique avant le show. Déjà, des questions. Que va-t-il se passer ? La salle est dans l’obscurité. Puis le spectacle commence ; il sera rempli de couleurs, de tuyaux, de bruit, de sons. Pas vraiment d’histoire. Chacun interprète comme il le veut les scènes qui se succèdent. Les trois acteurs tapent sur des tambours remplis de peinture. Avec l’éclairage de dessous, c’est un feu d’artifice de couleurs. Ils jouent avec des néons, des tuyaux de chantier. Les gestes sont saccadés. C’est marqué par la société industrielle ; ça me fait penser à The Wall des Pink Floyd, à Brazil, à des masques à gaz. J’ai trouvé ça poétique et très fort. Politique, aussi, comme dans cette vidéo qui parle du réchauffement climatique.


Le public participe au spectacle. Le Blue man group amène un jeune homme en coulisses pour l’habiller et le peindre en bleu. On assiste à la scène grâce à une caméra. Comme un rituel étrange. Le jeune homme se demande ce qu’il fait là. Il se laisse faire. Sommes-nous tous des blue man en puissance ?

Ça a peu de rapport mais ça m'a fait penser aux happenings d'Yves Klein (photo en haut, Monochrome bleu, 1960), avec ces femmes nues recouvertes de peinture...


Un homme en bleu dans la chanson du jour. Les Pet Shop Boys reprennent le cultissime « Go West » de Village People (attention, hommes avec muscles apparents et une statue de la liberté noire !)


Et la liste des « objets que j’oublie au moins dix fois par jour sans que ça s’améliore avec l’âge ».
- Les clés
- Mes cheveux
- Les phrases bien balancées qui m’ont plu dans le journal
- Les fournitures scolaires achetées « au cas où »
- Les billets de 1 dollar dans les poches (après, c’est à vous de jouer…)

samedi 26 janvier 2008

Samedi, c’est Diner

Un des endroits que je préfère ici, c’est le Diner. En gros, c’est le restaurant typiquement américain. Le premier est né à Providence (Rhode-Island) en 1872, dans un wagon à chevaux équipé pour servir des repas chauds aux ouvriers. Ces wagons-restaurants, construits en série, se développent surtout dans le nord-est avec un succès certain au moment de la crise de 1929. Peu à peu, le préfabriqué remplace le bois. Après la deuxième guerre mondiale, ils gagnent le centre du pays. Certains sont à vendre. Si ça vous tente de vous lancer dans la cuisine US, c’est

Le Diner, c’est une belle rencontre. On y mange des hamburgers, on boit des Coca-light, on prend les grosses frites avec les doigts, on sauce le jaune d’œuf-bacon avec un bout de toast grillé avant de découvrir quelle tête a la tarte du chef. On boit une tasse de café brun, tiède. Et comme il fait chaud, et qu’on est bien, on en reprend une autre. De toutes façons, il existe bien pire comme excitant. Les gens vous parlent facilement.

Bref, je trouve que c’est la fête pour pas cher. Quand on va dans un Diner, en plus, les enfants reçoivent une feuille avec des jeux et des crayons de couleur. Il y a des banquettes en moleskine rouge où on s’enfonce, un peu craquelées (j’adore) ou des bancs plus durs à côté des tabourets devant le comptoir qui s’allonge. Et parfois des filles en talons aiguilles rouges avec Elvis qui chante... (une vidéo pour fétichistes des hauts talons)

Sur la route des vacances, après les kilomètres en ligne droite et avant le motel pour la nuit, on roule dans la zone commerciale, on prend là, à gauche au feu, et voilà, on arrive au Diner. Vous entrez, la lumière est tamisée, on vous installe, une serveuse vous apporte des grands verres d’eau glacée et c’est le début du truc. Avec ses jeux en attendant le repas.

Allez, en l’honneur du week-end, on va faire Diner. Combien de moineaux sont-ils venus picorer à la mangeoire dans cette photo volée ? Deux indices pour vous qui êtes devant votre écran.
1) Faites un zoom, ce sera plus simple. 2) Ça se passe vers le sol.


Pour continuer en fanfare, retrouvez les objets du rectangle en haut, dissimulés dans le dessin, en-dessous. Comme la maison est généreuse, c'est trois décors, trois ambiances.

A LA PLAGE



A LA CAMPAGNE



DANS L'ESPACE



Et le bouquet final : découvrez l’objet caché en reliant les points entre eux.


Allez, la chanson du jour, Cat Power avec "Nude as the news"


Et pour finir, une nouvelle rubrique pour mettre un peu d’ordre dans tout ça ; la liste du jour. On commence par la liste "des mots qui sonnent bien".
- tintinnabuler
- abracadabra
- susurrer
- concupiscent
- admonestation
- Vladivostok... (pour le reste, c'est vous qui voyez)

vendredi 25 janvier 2008

Animal factory

lVous vous rappelez Socks ? C’était le chat de Bill Clinton à la Maison blanche. Une véritable star locale, flashée sous toutes les coutures. Comme avant lui, Zsa Zsa, le lapin de John F. Kennedy. La liste des animaux officiels des Présidents des États-Unis, une institution ici, réserve des surprises. Certains disposent de vrais bestiaires. Calvin Coolidge avait 14 animaux officiels (dont un âne, un wallaby, une dinde, une antilope, un hippopotame pygmée…), F.D. Roosevelt un serpent et un cochon de Guinée.

Les Américains adorent les bêtes. Ils sont 63% à posséder un ou plusieurs animaux domestiques (58% des ménages en France, leader européen). Ils dépensent 40 milliards de dollars par an pour leur entretien. Là où d'autres jouent la surenchère sur le nombre de chaînes du câble, les hôtels bon marché Motel 6 font de l'accueil des chiens leur argument fort. Les condominums (co-propriétés) rédigent des règlements entiers sur la manière dont doivent se comporter les compagnons à pattes. Seize Etats, dont la Floride depuis le début de l’année, permettent même de donner de l’argent pour s’occuper de son animal de compagnie après sa mort. Le legs moyen est de 25 000 dollars.

Et depuis quelques années, les nouveaux animaux de compagnie (exotic pets) se multiplient. Serpents, crocodiles, rats ou araignées... Il y aurait près de 15 000 singes dans les maisons américaines et 14 millions de propriétaires de serpents. Le Washington Post du 22.01 raconte la passion d’une jeune fille de 11 ans, qui élève depuis six ans quelque 200 cigales données par un musée.
On imagine que Rudy Giulani, s’il est élu à la Maison blanche, n’y emportera pas de furet. Il les a, en effet, interdits de séjour à New-York en 1999. Voyez la réaction courroucée des mustélidés (leur nom de famille).

Quant à George W Bush, il a quatre animaux dont une bête à cornes du Texas, Ofelia. Ce qui me fait penser à cette belle preuve d’amour-vache.


Sans aucun rapport, la chanson du jour ; Richard Cocciante clame son amour à sa douce, "Margarita" en version espagnol (live in Vina junto al Mar au Chili), après une improvisation dédiée à sa femme.

jeudi 24 janvier 2008

Ça tire à vue

On dirait bien que la terre a ressenti les vibrations de mon coup de sang d’hier. Ok, je comprends que ma quête effrénée d’un maillot de bain ait ému jusqu’aux plus grands de ce monde. J’ai beau croire en la théorie des dominos : qui vole un œuf à Melbourne crée une avalanche de bœufs à Aspen (Colorado)…

... Du calme, que diantre. Buvons une Bud fraîche et restons civilisés. William -Kill Bill- Clinton et son épouse de candidate assaisonnent Obama de tous côtés. La machine à casser s’est mise en route. Si vite, si fort, si loin que d’éminents représentants démocrates demandent en coulisses à Buffalo-Bill de la mettre en sourdine. Chuck Norris, le copain-soutien de Huckabee, trouve MacCain –71 ans- trop vieux pour le rôle de président. « Je vais lui envoyer ma mère de 95 ans lui savonner la bouche » répond l’ancien du Vietnam à l'ex du Kung-fu.

Je propose donc de calmer ces ardeurs juvéniles en trois temps.
1) Echanger l'artillerie lourde contre cette nouvelle mitraillette… à élastiques.

2) Comme la musique adoucit les moeurs, regarder en boucle un des beaux plans séquences du cinéma romantique moderne avec l'indémodable Hugh Grant (Coup de foudre à Notting Hill).

Si après ça, ils continuent leurs chamailleries, osons la thérapie par le rire. Et qu'ils aillent voir la conférence de presse –bien arrosée- de Benoît Poelvoorde pour la promotion d’« Asterix et les Jeux Olympiques » dans les locaux d’un journal belge. Il parle de Delon, de l’exil, de Paris, de la Belgique, d’Eddy Merckx et de ses résolutions pour 2008…. Ca se passe ici, ça dure neuf minutes mais dans ce Poelvoorde-là, tout est bon. (ma préférée, la deuxième vidéo : Alicante... Delon)

Et pour finir en beauté, la chanson du jour. Billy Paul chante "My Song" (de Sir Elton John). Swingueux et classieux.

mercredi 23 janvier 2008

Cherche maillot de bain désespérément

Aujourd’hui, je suis très colère. D’ordinaire doté d'un tempérament plutôt bonhomme, je trouve que là, les bornes sont explosées. Outré à en prendre la mangeoire à oiseau pour punching-ball. Comme ça, les écureuils n’auront plus rien à manger, plus de jeu, fini. De toutes façons, ils devenaient obèses comme des opossums de neuf tonnes, ces derniers temps. Et j’aime pas les opossums !

Non, vraiment, ça n’est plus possible. Qu’est-ce que c’est que ces magasins de la plus grande société de consommation du monde qui n’ont pas le minimum syndical du sportif ? Ce qu’on appelle en jargon, le « fond de rayon », comme les allumettes un soir de coupure d’électricité. Ou un maillot de bain, taille enfant la veille de la piscine. D'ailleurs j’en cherchais un, de n’importe quelle couleur, en tissu, en laine ou synthétique, avec ou sans poche pour les lunettes… Un simple maillot pour nager, quoi. A priori pas le Pérou au pays où il y a une piscine –dans les condominiums- tous les quatre Starbucks. J’ai compté, je peux vous dire, ça en fait une tripotée…

Mais mon travail de ce matin s’est avéré mission impossible. Dans la capitale de l’Empire, deux magasins d’au moins 40 000 pieds carrés fouillés de fond en comble et pas un seul morceau de tissu version nageur en vue. « Désolé, me dit-on, ce n’est pas la saison. Il faudra revenir l’été prochain. » Pas la saison ! Mais c'est bien sûr. On avait connu ça avec la rentrée scolaire. Un jour de retard (rentrée américaine quatre jours avant rentrée française)... Et hop, voilà les rayons qui passent à l'orange. Halloween oblige. Et le jour d’Halloween, trouver une citrouille en plastique qui attire les bonbons ? Impossible, ils sont déjà passés à Noël. Je veux bien être lent, mais à ce rythme, c’est de la démence consumériste. Et les retardataires, qu’est ce qu’ils font ? Quand c’est plus l’heure… J’avais qu’à aller sur Internet, ils m’ont dit. Mais la piscine, c’est demain.


Ça n’a rien à voir, mais le mot à la mode ces derniers jours, c’est le « green-collar worker », le col vert. Après les cols bleus et blancs du 20ème siècle, le travailleur écolo est l’avenir du pays. Edwards et Clinton en parsèment leurs discours, la candidate a un plan pour créer 150 000 emplois verts par an. A espérer que le green-collar worker soit toujours de saison après les présidentielles.

A propos de saison, le retrait de la campagne présidentielle de Fred Thompson n'a fait ni chaud ni froid à personne. L’acteur politicien avait toutes les qualités apparentes d’un présidentiable (idées conservatrices solides, expérience de Washington, aura hollywoodienne, charme du Sud…). Il a créé un effet de mode l’été dernier.
Mais les doutes sur son manque de pugnacité – il a été décrit en « renard fainéant » (lazy as a fox)- et une campagne erratique dans de nombreux Etats ont sonné le glas de la candidature-soufflé. Il a annoncé hier son retrait en trois petites phrases. Les candidats républicains partent maintenant à la chasse à ses soutiens.

La chanson du jour, pour me calmer, Eminem chante "without me"


mardi 22 janvier 2008

Le gars d’Ikea

Ça devait arriver. A force de faire des décors de plus en plus réalistes (façon vie quotidienne, quoi), Ikea est devenu un grand appartement. Pendant une semaine, Mark Malkoff, un comédien new-yorkais en manque de logement, a vécu dans un magasin du Suédois, dans le New-Jersey (photo de Helayne Seidman pour The Washington Post Photo). Ses vidéos quotidiennes en direct de son habitat temporaire ont été un des buzz du net. Mark Malkoff est ce qu’on appelle maintenant une weblebrity. Ce n'est pas une première pour ce garçon qui avait déjà visité les 171 Starbucks de Manhattan en vingt heures. Mais plus troublant.

C’est d'abord amusant de le voir dérouler sa vie de carton-pâte. Pas d’eau qui coule des éviers, pas de télécommande pour la té(peut-être le pire !), pas de livres sur les bibliothèques Billy mais des tranches de livres. Le matin, il se lave les dents au distributeur d'eau de la cafétéria... En version originale.


Le happening bascule dans le bizarre dès que se pointe le facteur humain. Et là, ça devient bigrement intéressant. Il lie contact avec les employés, leur fait des shampoings, les « interactions sont réelles avec eux », soutient-il. Mais à quel moment joue-t-il ? « Ce gars est si sincère », lance un employé du magasin au reporter du Washington Post, qui ajoute quelques minutes plus tard ; « mais parfois, c’est difficile de dire quand il est vrai ». Comme dit l'immense Sempé, rien n’est simple, tout se complique. Sauf pour le comédien et la marque suédoise, encore peu connue aux Etats-Unis, qui vient de jouer là un coup de maître.

Autres lits, autres moeurs... En 1969, Lennon et Yoko Ono s’installent dans un hôtel à Montréal, pendant une semaine, pour promouvoir la paix dans le monde et au Vietnam. Ils y recevront le « pape du LSD » Timothy Leary, la chanteuse Petula Clark, des centaines de journalistes. Dans cette vidéo, ils rencontrent Al Capp, un célèbre cartooniste américain, très conservateur, qui refuse de les rejoindre dans le lit pour chanter "Give peace a chance". Il préfère s'asseoir sur une chaise.


Dix ans plus tard, « par jeu », l'artiste française Sophie Calle demande à des inconnus de venir quelques heures dans son lit pour l’occuper sans arrêt pendant huit jours. Un critique la remarque et l’invite à la Biennale des jeunes de Paris. « En fait, dit Sophie Calle, c'est lui qui décida que j'étais une artiste. »
Alors, Mark Malkoff, artiste ? En tout cas, très malin. On lui demande un conseil pour des jeunes qui veulent filmer ? Il répond. « Si vous travaillez vraiment dur, un jour, vous aussi, vous pourrez grandir pour vivre dans un magasin ».

La chanson du jour, en hommage aux premiers frimas du week-end. Etienne Daho, "Comme un igloo"


lundi 21 janvier 2008

En noir et blanc

Le réchauffement climatique est prouvé, la guerre froide est finie, Bobby Fischer est mort. C’est peu de dire que l’ancien champion du monde d’échecs sortait de l’ordinaire. La légende -qui n’est qu’un téléphone arabe en bon état- dit qu’il a souri quand sa soeur lui offrit un échiquier. Il avait six ans et se lança à esprit perdu dans la partie.

La vie des grands a toujours une odeur d’Olympe et de Styx. Celle de Bobby Fischer fut tumultueuse, aventureuse, furieuse et malheureuse. Ce fut le premier occidental à battre les Russes, en 1972, en Islande. On raconte qu’il vainquit une cohorte de préparateurs, d’entraîneurs, tout un système. Un homme contre un continent, il y a de quoi devenir fou. Ce qu’il fit avec disgrâce, rejetant dos-à-dos Russie et Etats-Unis, refusant de jouer son titre mondial. Il vira antisémite, se réjouit des attentats du 11 septembre… Il s’est finalement réfugié sur l’île où il avait gagné son titre. Comme un vieux saumon barbu. Il avait soixante-quatre ans. Les échiquiers ont soixante-quatre cases.

Ca n’a aucun rapport mais c’est aujourd’hui le Martin Luther King’s day, jour férié aux Etats-Unis. A l’école française, mon fils doit apprendre, pour son cours d’anglais du mercredi, cette phrase du pasteur ; « Je rêve, que mes quatre enfants vivront, un jour, dans un pays qui ne les jugera pas la couleur de leur peau mais à l'aune de leur caractère. »
Le célèbre discours prononcé en 1963 à Washington, sous-titré en français.


Sans transition, il y a quinze jours, une journaliste de golf a été suspendue deux semaines par sa chaîne de télévision pour avoir répondu sur le ton de l’humour, lorsqu’on lui demandait comment arrêter Tiger Woods, le champion américain noir de golf ; « le lyncher dans une arrière-cour. » La semaine suivante, le magazine Golfweek, qui tire à 160 000 exemplaires, met un nœud coulant à sa Une (photo ci-contre) pour expliquer le dérapage de la journaliste. Un choix jugé irresponsable et outrageant par la plupart des observateurs.
Le rédacteur en chef a été licencié. Le nœud coulant est considéré ici comme le symbole des lynchages qui se sont produits dans le Sud des Etats-Unis. Selon l'Université Tuskeege (Alabama), 3466 noirs ont été lynchés dans le pays entre 1882 et 1968. Le pays est toujours ultra-sensible sur ces questions comme l'a montré l’affaire des « 6 de Jena » en Louisiane....

La lutte continue, dans la chanson du jour, comme ailleurs…
Au Brésil, Virginia Rodrigues chante "Resistencia"

vendredi 18 janvier 2008

La roue de l’infortune

Aujourd’hui, je vous l’avoue, je suis un pneu crevé. Eh oui, la voiture qui m’avait fait le coup de la panne voici un mois (une courroie de distribution + deux courroies de climatisation brisées menu), a récidivé. La brute. Et de la plus lâche des manières, en se dégonflant.
J’étais tranquille, j’étais peinard… Roulant sur de la neige vierge, au milieu des bois, allant dans la nature chercher la progéniture. Content, quoi !
Vous savez, l’ambiance molletonnée d'un paysage de neige, les sons étouffés, la sensation du chuintement de la roue qui écrase mollement le matelas blanc. Quand il fait chaud à l’intérieur, et que la neige tombe.

Ah, le malheureux ! Je me suis retrouvé tintin quand, arrivé sur le parking de l’école, je découvre le pneu à plat. Et là, feu d'artifice. L'intrigante m’a tout fait. J’aurais dû me douter en voyant les toiles d’araignée autour du cric. Deviner que la partie de plaisir était bien terminée.

Me connaissant, il me fallait de l’aide. Pour éviter de finir comme cette charmante…


Ou cet homme bien prévoyant…


J’allais donc me battre, aidé dans cette aventure par de loyaux et joyeux compagnons. Parti seul à l’assaut du Graal, c’est finalement à trois que nous défiâmes l'adversité. La roue de secours, bien sûr, s'était retranchée sous le coffre, une pratique assez courante par ici. Ultime rouerie, elle se détache depuis l’intérieur du coffre.

Mais pire que le cric-araignée, il y a la roue rouillée, celle qui n'a jamais servi mais reste vissée à son support. Comme il y a plus de muscles dans six bras que dans deux mains gauches, nous pouvions brandir notre prise. Au bout d'une demi-heure. Puis nous bougeâmes l'infâme, l'arrachâmes, montâmes le cric, dévissâmes (un quart d'heure au bas mot), enfonçâmes l'infâme dans l'axe, la revissâmes. La terre allait de nouveau tourner rond.

Pour vous donner des nouvelles de la vraie roue, elle n'a pas rendu l'âme malgré la nature morte ci-dessus exposée.

C’est donc bien solennellement que je fais une spéciale dédicace aux deux charmants et efficaces maîtres de ma fille, aux deux chevaliers qui n’ont pas hésité à mettre la main dans le cambouis ainsi qu’aux deux gentes dames venues proposer leur aide. L’amabilité des Américains et des maîtres d’école n’est plus à vanter.

Pour ne pas s’arrêter en si bon chemin, la chanson du jour ; The Temptations avec « Papa was a rolling stone ».


jeudi 17 janvier 2008

Mort aux crabes

Le nombre de crabes vivant en baie de Chesapeake se réduit d’année en année. L’information ne fait pas la une de journaux mais elle est d’importance. Le crabe bleu, c’est l’emblème de la baie, renommé pour la couleur vive de ses pinces. On consomme le crabe à carapace dure à la vapeur ou épicé, en beignets, en potage. Les crabes à carapace molle finissent plutôt en sandwich.

Mais ils ont le blues. Au pays des pinces bleues, il n’y a plus de crabe en stock ; 273 millions d’animaux aujourd’hui contre plus de 800 millions en 1993.

Pour les pêcheurs, le problème, ce n’est pas eux, mais la pollution qui s’étend. On évoque aussi le réchauffement des eaux, peu propice à leur croissance. Les scientifiques proposent de construire des sanctuaires protégeant les femelles en période de ponte. Femelles dont le nombre a fortement chuté.

Alors que les huîtres ou des poissons comme l’alose ou la rascasse ont déjà disparu de la baie, j’aime assez cette définition toute scientifique de la folie ; « c’est faire la même chose encore et encore et d’espérer une issue différente. »

La photo de la bannière de Deltaville vient de ce site qui visite la baie en images. La jolie balade américaine se poursuit en une cinquantaine de chapitres.

Ça n’a rien à voir mais une qui était hier à côté de ses bottes Hello Kitty, c’est ma fille. Laissant sa carapace molle au vestiaire, elle avait fait sa journée porte ouverte aux bobos, sortez les pansements et tirelipimpon sur l’arnica. Résumé de la journée. Le matin, en attendant le « school bus », elle a ses mains bien serrées dans les poches. Normal, me direz-vous, il fait froid.
Là où tout se complique, c’est qu'elle glisse et tombe de tout son long. Comme une masse qui s’abat. Pas de matelas au sol. Non, juste de la terre et une pierre qui passait par là. Bilan, une bosse sur le front.

Tout de suite, la pause douceur avec cette ambulance assez spéciale.


Et le soir, que du classique. En entrant à la maison, la puce met les doigts au bon endroit dans la porte ouverte. Son petit frère se précipite pour la fermer. Bizarre, ça résiste. Crac, boum, hurle… La suite de l’histoire se perd dans les hauts du hurlement. De l’eau glacée et une heure plus tard, le doigt bouge encore. Ouf, il est tout simplement bleu, tendance violacé. Le bleu, c’est pour le front (bis repetitas) qui se va faire ami-ami avec un coin de lit. Et pour clore ce jour béni des dieux, la joue –droite- se précipite surLien le doigt du grand frère.

S’endurcir, qu’y disaient. Je ne vois qu’une seule chose, faire du sport. Ah non, j’ai mieux, regarder le Hockey à la télé. Voyez la pub. Du brutal.


Pour détendre l'atmosphère, une chorégraphie de Philippe Découflé sur "Le bal perdu" de Bourvil.


mercredi 16 janvier 2008

Washington dans un siècle


J’ai bien failli en avaler mon bagel-framboise ce matin. Le Washington Post du jour raconte comment les jeunes architectes et designers imaginent la capitale dans un siècle. Et franchement, ils ne voient pas la ville en rose.

En 2108, après l’effondrement de la cité, certains transportent les habitants de la capitale dans des « ecohubs », installés au milieu du Potomac, capables de nettoyer et de recycler l’eau, de créer de l’énergie… Logique puisqu'il n'y aura ni essence ni eau potable. Même plus de charbon…

J’ai du mal à imaginer le Potomac, qui se balade -parfois- paisiblement...


... Transformé en ça (dessin tiré de La fièvre d’Urbicande par Schuiten-Peters).


La plupart des participants au concours ont déménagé toutes les administrations hors du centre-ville pour le couvrir de logements. Un jeune architecte a, lui, carrément implanté une ferme en plein coeur de la capitale. (On ignore si elle produira de la viande clonée, mais tout est possible, vu que l’administration américaine en a autorisé la vente hier).

L’équipe gagnante a dessiné des tours d’au moins 400 mètres de haut pour absorber l’énergie du vent et du soleil et les diffuser sur la ville. Elle a aussi noyé le célèbre Mall sous des mètres d’eau… Une idée qui réaliserait le rêve de Pierre-Charles L’Enfant.

Un des chantiers de cet architecte français, qui a dessiné le plan de Washington en 1791, était de canaliser un bras du Potomac qui serpentait en ville pour lui faire rejoindre le fleuve (comme sur ce plan) et construire autour une vaste zone commerciale. Face aux demandes d'adaptation de son plan initial, L’Enfant est resté intransigeant. Viré, l'architecte !

Et le ruisseau nauséabond, demeuré en l’état bien des années, fut asséché vers 1850 pour créer le mall. L’Enfant, lui, est mort dans la misère, en 1825. Note positive, les jeunes architectes voient aussi le Pentagone devenir un institut de la paix.

Voyez comment Méliès imaginait le voyage sur la lune. En six minutes, la poésie du premier film de science-fiction, en 1902.

En attendant le siècle prochain, la chanson du jour
: Fanny Lefdup lance "J'ai envie" dans le clip " le plus mégalo et le moins cher à la fois" ; c'est elle qui le dit. Jouissif.

mardi 15 janvier 2008

Au nom du père

Tony Parker est un homme comme les autres. Quoique. Il est basketteur. Ce qui suppose une certaine hauteur de vue, malgré son 1m86. Et ses trois bagues de champion NBA qui peuvent alourdir la silhouette. Malgré cela, le mari d’Eva Longoria, qui approche de ses 26 ans, a des envies très terre-à-terre de paternité. Il veut des enfants, et rapidement. « Pour qu’ils me voient jouer », dit-il. L’information est d'aujourd'hui mais le désir est plus ancien.
Le joueur, qui porte –à l’américaine- le même prénom que son père et que son grand-père, espérait voici quelques années vouloir jouer en équipe de France avec ses deux frères, plus jeunes que lui. Une dynastie Parker, tous sur le terrain et les parents dans les tribunes.

Maintenant, l'idée est plutôt d'avoir papa sur le terrain et fiston (ou fistonne) qui applaudit dans les bras de maman. Pas de doute là-dessus. Mes trois enfants ont pu voir leur grand-père, balle en main, s'amuser sur un terrain. Le beau se faufile partout.

Dans un poème de Rilke récité par Laurent Terzieff chez Pivot.
"Pour écrire un seul vers, il faut avoir vu beaucoup de villes, d'hommes et de choses, il faut connaître les animaux, sentir oomment volent les oiseaux et savoir quel mouvement font les petites fleurs en s'ouvrant le matin....."

Une drolatique ivresse de La guerre des Boutons.

Ou cette capoiera exécutée sur le sable.

Le vice en rose

Je sais, le jeu de mots est facile après mon billet d’hier. Mais je n'ai pas le choix, l’actualité me rattrape. J’apprends aujourd’hui dans les avis de décès du Washington Post la disparition de Léo Janos. Que je ne connaissais pas. Il a écrit la biographie -célébrissime aux Etats-Unis- de Chuck Yeager, le premier homme à passer le mur du son. C'était en 1947.

Une démonstration toujours impressionnante à voir.

Après ce départ canon (1 million d'exemplaires vendus), Léo Janos s'est lancé dans la biographie de Hughes Hefner. Oui, Hughes, vous savez, l’homme en peignoir rouge, celui qui a lancé le lapin. Enfin, disons qu'il a créé Playboy, six ans après le passage du mur du son. Et c’est Art Paul qui a dessiné le fameux lapin, dès le deuxième numéro. Pendant longtemps, la bête se cachait sur la couverture et les lecteurs devaient le retrouver.

Marylin Monroe a fait la première couverture du magazine. Des centaines de « playmates» (littéralement « petit camarade ») et « girls next door » ont suivi, 835 aux dernières nouvelles de novembre 2006. Outre le charme, le magazine proposait des reportages « life style » et des nouvelles de grands écrivains. Enfin, au début. Un style qu’il essaie aujourd'hui de retrouver. Précisons que Pamela Anderson a le record de couvertures, 12 au total.

Le lapin continue de se multiplier en produits dérivés toujours plus bling-bling.

En attendant, c’était le bingo pour l'ami Léo, cette biographie en rose. Un contrat à sept chiffres. Des milliers d'heures de labeur, trois ans à interviewer Hughes, à décortiquer des milliers de documents. Tout ça pour un livre qui ne verra jamais le jour. « Je n’avais plus d’essence… Quand vous perdez votre enthousiasme, vous devenez un dactylographe ».

Mais Léo Janos était surtout connu comme la plume du président Lyndon B. Johnson, dans les années 60. De tout cela – le président, Hillary Clinton, Obama et Martin Luther King-, on reparlera dans les prochains jours.b

Au départ, je voulais vous donner des nouvelles des phares. On ne parle pas assez des phares, des balises et des feux de détresse. Ou des feux de joies.

On compte aujourd'hui moins de 1500 phares dans le monde, une centaine aux Etats-Unis, une quinzaine dans la baie de Chesapeake, magnifique endroit sur terre, à une centaine de miles de Washington, connu pour ses crabes bleus et la rencontre entre Pocahontas et John Smith. Walt Disney a résumé l'histoire.

Les gardiens de phares recevaient chaque mois une caisse remplie de livres et de journaux pour passer le temps libre et s'informer de la vie, plus bas, sur terre.


Ca n’a rien à voir avec le lapin mais l’interprétation des rêves voit généralement le phare comme le guide de la vérité ou quelque chose en rapport avec la fertilité masculine. Soit.

Une belle vidéo nocturne et tremblante d’un phare en action.

La chanson du jour est ma définition de la suavité. Israel Kamakawiwo' Ole, "Somewhere over the rainbow".

lundi 14 janvier 2008

La vie en rose


Rose comme le site a
cidulé de Pénélope Jolicoeur, un plaisir quotidien .

Rose, la soirée de Marion Cotillard qui a remporté hier soir le Golden Globe de la meilleure actrice dans un film comique ou musical pour son interprétation d’Edith Piaf dans la « Vie en rose ». De bon augure pour la suite car la cérémonie est généralement considérée comme l’antichambre des Oscars.
Mais elle avait son côté compression de César, condensée en une conférence de presse d’une demi-heure, pour cause de grève des scénaristes de cinéma et de télévision, qui se poursuit depuis le 5 novembre.
Sans tapis rouge ni star, le manque à gagner est estimé à 80 millions de dollars. Privées de grain à moudre, les télés américaines rediffusent actuellement les anciens épisodes des séries phares. La prochaine cérémonie des Oscars, dans six semaines, pourrait être annulée.

En attendant, une étonnante séquence de la cuvée 2007.

A revoir le rire d’Edith Piaf dans une conférence à l’aéroport de Paris.


La vie en rose, c’est aussi celle des écureuils noirs et gris qui viennent picorer chez nous des graines destinées aux oiseaux dans les magnifiques mangeoires faites maison. Ca fait deux semaines que dure ce manège.

Pourquoi ne pas apprendre à ces chenapans à jongler comme dans cette pub de Carlsberg ?

Tout compte fait, je préfère les égarer dans le labyrinthe ci-dessus. C'est le jeu du jour, vous photocopiez et vous devez aller du bonhomme jusqu'au trésor, à côté de lui. J'ai abandonné d'entrée mais mon fils, qui a commis la chose, me dit que c'est faisable.

Rose toujours pour les chansons du jour.
Grace Jones revisite la "Vie en rose" d’Edith Piaf


Natacha Atlas reprend "Mon amie la rose" de Françoise Hardy et Pierre Ronsard

Natacha Atlas - Mon amie la rose
Vidéo envoyée par bernie-noel

dimanche 13 janvier 2008

Polygamie

Je vous jure, je ne voulais pas en parler. Je m’étais fait la promesse secrète de ne pas évoquer le couple Sarkozy-Bruni. L’Atlantique nous sépare. Je me délasse dans les joies paisibles d’une élection américaine. Et pan, l'actualité me rattrape. Le duo top-model/président fait aujourd’hui la Une des cahiers intérieurs du New-York Times et du Washington Post. Rarissime qu’on parle autant de la France (ah si, il y avait eu les émeutes en banlieue).
Au final, les journaux se posent la question cruciale. « Est-ce que la France est prête pour une première dame qui défend la polygamie et la polyandrie ? » (le jeu de mot original ; « who espouses polygamy and polyandry ? »).

Non, je voulais vous montrer des muscles. « Des durs à cuire pour des temps difficiles », titre un article du jour du NY Times. Et du lourd, il y en a, trois gars. Une affiche d'élection plus vraie que nature. Chuck Norris, le copain-soutien de Mike Huckabee -le plus conservateur-chrétien des candidats républicains-, sa solution pour sécuriser l’Amérique. Hulk Hogan, le catcheur, colosse sexagénaire qui fait fureur dans « American Gladiators ». Le show fait son retour après un gros succès dans les années 80. La présentation du jeu fait dans l'humour...
En y ajoutant le retour à l’écran de Rambo (le troisième larron), autre rescapé des années Reagan, le NY times y voit « des Américains anxieux, peu sûrs de leur position dans le monde ». Ces GI-Joe révèleraient « une volonté de ne pas s’embêter avec des hommes politiques, d’y aller avec force pour régler les problèmes. »

Trop facile comme analyse ? Chuck Norris prend en tout cas son image très au sérieux. Il a attaqué en justice un jeune internaute qui lui a consacré un livre. Qui imagine Jean-Claude VanDamme, qu'on a connu aware, poursuivre l’auteur de son cv arrangé ?


A propos d’hypothèses étranges -VanDamme en justice-, je voulais revenir sur les dinosaures. Ma marotte. Car les scientifiques ont trouvé une énième explication de leur disparition. On penchait pour la chute d’une météorite ou l’éruption de volcans. Autre raison, des insectes et parasites auraient contaminé les dinosaures. Il faudra maintenant compter avec les glaciers. Le détail est dans Time de la semaine dernière. Enfin, le détail… Disons que des chercheurs ont conclu –de la présence d’une substance dans des coquillages- que des glaciers recouvraient une bonne partie de la terre. Alors qu'au même moment, la chaleur approchait les 35°c à la surface de cette même terre. Ces mêmes chercheurs n'ont pu expliquer comment il pouvait à la fois faire froid et chaud.

La chanson du jour est du beau bizarre, Christophe ; Les paradis perdus.

samedi 12 janvier 2008

Cherche mascotte

Et vous, vous avez un doudou, un objet fétiche, une mascotte ? Je sais, la question peut paraître déplacée. Mais c'est important, quand même. Ma fille trimbale un lapin bleu borgne affublé d'une patte pourrie qui la suit dans ses rêves, ses petites fatigues et ses coups de blues. On l'a perdu des dizaines de fois, mais le zombie bleu revient toujours. Il m'est sympathique.

L'Université George Mason (Virignie) a un grave problème, elle cherche sa mascotte. Le Washington Post du jour raconte la quête. J'ai l'air de me moquer, comme ça, mais c'est essentiel une mascotte aux US, l'idéal pour souder l'identité d'une université. Et George Mason a bien besoin de ciment, elle qui est passée en un quart de siècle de la fac sympa à un centre de recherche pointu. Guston -c'est le petit nom de la chose poilue, en photo- sert à tout ; elle anime les temps morts durant les matchs, elle orne les logos, les tee-shirts, certains courriers officiels. Elle soutient la communauté, la tradition, voire "constitue un moteur puissant pour l'esprit de l'école", selon des responsable de George Mason. Diantre.
Problème, elle divise. Elle est "so yesterday" mais elle est "cool", elle fait über-mascotte avec ses poils trop longs mais, comme le dit un étudiant, elle "représente bien l'université qui est si "screwball" (fêlée)". Pour l'instant Guston vit toujours.

Regardez ces mascottes spectaculaires. Celle des Washington Wizards s’appelle G-Wiz, j’achète sa devise ; « "If you can't have fun, get out of my way!! » Sa chanson fétiche : Do You Believe in Magic? de The Lovin' Spoonful (1965) chez Kamasutra Productions.
Plus connu, du même groupe, "Day dream" dans une version très live de Paolo Nutini.

Ça n’a aucun rapport, mais les Mexicains ont trouvé une méthode pour faire lire les grands classiques à leurs policiers, dont très peu ont fait des études, raconte Le Washington Post du 9 janvier. Une ville a eu l'idée géniale de traduire les principaux mots dans le langage codé qu'utilisent les policiers. Par exemple, 44 = la mort, 60 = message répété ou mémoire, 62 = identifié.
Ce qui donne, pour la première phrase de Cent ans de solitude (Gabriel Garcia Marquez) : « "Many alfas later, in front of a 44 squad, Col. Aureliano Buendía had a 60 about that distant afternoon when his father 26 him to 62 ice." Traduction : « Bien des années plus tard, face au peloton d’exécution, le colonel Aureliano Buendía devait se rappeler ce lointain après-midi au cours duquel son père l’emmena faire connaissance avec la glace ».

Sur le même thème, une maison d’édition espagnole a souhaiter confier l'adaptation de grands classiques à des auteurs contemporains. Où l'on voit le Cid apprenant par un robot domestique qu’il est condamné à un exil galactique ! Blasphème et profanation pour les uns. En Chine, la réécriture d’une œuvre classique fait moins débat. On a aussi les classiques en BD pour les enfants depuis quelques mois . Cliquez pour découvrir les titres concernés.
L’idée me plaît de tisser des ponts entre notre époque et certaines oeuvres illisibles (j’ai calé après 20 pages de Gargantua)… Du moment qu’une post-face explique et situe l’œuvre dans son époque. Les contes ne sont-ils pas tous des reprises-adaptations de précédents récits ? Que cache cette iconisation absolue de l'auteur ?

Comme la littérature, la musique aussi n’est faite que de passerelles.
Exemple avec la chanson du jour. La version Bollywoodienne de Ya Rayah.
Et l’original de Dahman el-Harrachi.

vendredi 11 janvier 2008

La dernière séance

« Je connais le destin d’un cinéma de quartier… Il finira en garage, building ou supermarché » chantait Eddy Mitchell. Les paroles pourraient être du Washington Post du jour. Un long reportage raconte la fermeture, à la fin de cette semaine, du Dupont 5, petit cinéma de cinq salles installé depuis 1958 à Dupont Circle, un des –rares- quartiers nocturnes de Washington. Je n’y suis jamais allé mais j’en ai connu pas mal du même genre ; les fauteuils grinçants, le son de la pellicule qui tourne et parfois brûle…
En ce jour de pluie, séquence nostalgie.
Au Dupont 5, « everyone would be exhausted from just trying to get into the theater alive, get tickets, get popcorn, get seats, which always creaked, which did nothing for the lumbar, and there was that wet, wooly smell of overcoats and scarves. Everyone in a Dupont 5 audience had coughs. »

En lisant l’article, je peux respirer l’ambiance de ce lieu de rendez-vous idéal pour une deuxième ou une troisième « date », comme dit le journaliste. Bref, il faisait partie de la communauté chère aux Américains. Il proposait surtout une programmation différente des multiplex, comme essaient de le faire des dizaines de cinémas en France (et ailleurs). Pourtant, aucun habitant n’a protesté contre sa fermeture. Ah, au fait, qui le remplacera ? Un magasin, un nouveau concept, selon le propriétaire, qui voulait faire autre chose de son terrain, alors que le bail se terminait.

A côté des cinémas traditionnels, les drive-in font partie intégrante de la culture américaine. Regardez et comptez combien de drive-in demeurent aujourd'hui ouverts.


Ca n’a rien à voir, mais le New-York Times du 23 décembre 2007 proposait sa liste d'une quinzaine de nouveaux mots, le buzz de l’année écoulée.
En tête, le Super-Duper Tuesday (grosso modo, le super-extra Mardi) : le 5 février 2008, jour où 23 Etats vont faire leurs primaires. Synonyme, le Tsunami Tuesday. Oh combien d’actualité, le Ninja loan est un prêt hasardeux accordé à un emprunteur à haut risque (pas de revenu, pas de travail ou de comptes d’épargne).
J’aime bien vegansexual, qui désigne une personne qui ne mange pas de viande, ne consomme aucun produit issu d’un animal et préfère ne pas avoir de relation sexuelle avec des non végétariens. Etes-vous en e-mail bankruptcy ? L’expression a été inventée en 2002 par un universitaire, qui a jeté l’éponge devant sa masse de mails non ouverts. Dans ce cas, l’usage est d’envoyer un mail à vos correspondants pour les prévenir qu’une réponse est sans espoir.

Les mots connaissent aussi une nouvelle jeunesse ; on se rappelle du pétillant « Pschitt » de Jacques Chirac un an après l'imprononçable « abracadabrantesque ». En cadeau, quelques raffarinades. Et pour faire bonne mesure, la bravitude royale.

La cuvée des nouveaux mots des dictionnaires français est toujours instructive. Voyez pour cette année, comment elle s’inspire de l’informatique. Bernard Pivot les a chroniqués ici.
Que deviennent les anciens nouveaux mots ? Dans la cuvée 1998, «arobase», «cybercafé», «multiculturalisme», «urgentiste» avaient supplanté «absinthisme», «bolcheviste», «échauboulure», «hannetonner», «lauréole», «nivelette», «troubade» ou encore «zuchette».

Toujours à propos de mots -et de Pivot-, une séquence peu connue –et grivoise- d’Apostrophes.

La chanson du jour ; Toma Sidibe, Doni Doni
Il se présente sur son site.

jeudi 10 janvier 2008

Flash of emotion

Vous avez vu les larmes d’Hillary Clinton ? Je sais, je sais, personne n’y a échappé. Si vous les avez manquées, c'est . Sous perfusion CNN ces dernières 48h, j’ai eu le temps de disséquer ce « flash of emotion ». Eh bien, plus que des larmes, on voit plutôt des yeux embués (« her eyes mist over »), un menton qui tremble, un regard dans le vague bref, un moment de télévision. Mais ne mégotons pas. On a peut-être assisté au tournant des primaires. Pas forcément ? Quoique… Laissons le décorticage aux sondeurs américains. Tous les observateurs jugent néanmoins que l'humidité ambiante a humanisé la candidate, ce qui n’était pas donné d’avance. Alors que les partisans d’Obama parlent de «sensitivity factor», John Edwards a indiqué que ce moment d’émotion était.. quelque part, disqualifiant, c’est son expression. Hum, hum, carton jaune… Il a perdu quelques votes féministes en route.

Bill Clinton, lui, était un habitué des cascades lacrymales. Il était au bord des larmes ou a pleuré douze fois (c’est le chiffre exact) durant les six premiers mois de sa présidence. C’est Time Magazine, dans son édition du 28 juin 1993, qui le dit.

Et en France, les politiques ont-ils, eux aussi, des « flash of emotion »? On se souvient de l'émotion de Simone Veil, en 1975, après l'adoption de la loi sur l'avortement. Moins connu, les larmes de Mendès-France, le 11 mai 1981. Plus récemment, les sanglots de Christine Boutin, lors du débat sur le Pacs, le 2 décembre 1998. Quelques mois plus tard, paraît son livre… Les larmes de la République. En 2006, d'autres larmes, celles de Noël Mamère en célébrant le premier mariage homosexuel en France. La même année, Lionel Jospin, très ému, explique devant les socialistes les raisons de son retrait de la vie politque.

Ca n’a aucun rapport mais Barak Obama adore le basket. Ca tombe bien, moi aussi. L’histoire est dans Le Monde.fr du 8 janvier 2008.
A 10 ans, son père qu’il n’a pas revu depuis 8 ans, lui offre un ballon de basket. Il découvre sur les playgrounds le code d’honneur des joueurs. Plus tard, sa future femme lui oppose même son frère (un ancien professionnel) dans un match improvisé pour découvrir quel genre de personne il est. Examen de passage réussi. Quelqu’un qui a joué un après-midi contre lui, raconte sa rencontre.

A propos de professionnels –du basket, pas de la politique-, le Washington Post du 8 janvier 2008, raconte comment les p’tits nouveaux des Washington Wizards se sont faits recadrer. Eh bien, ces jeunes, des méga-stars dans leur université (monde brillamment peint par Tom Wolfe dans Moi, Charlotte Simmons), changent d’univers.
Bref, fort mécontent de la production de sa jeune garde, le coach a lancé : « there are times to hug them and there are times to put a foot in their rear, and right now is a time for that second part. » Ça a le mérite d’être clair. Résultat, les gamins insouciants qui riaient dans les vestiaires avant les matchs, sont séparés. Chacun sera désormais à côté d’un joueur d’expérience. « Vous ne devez pas avoir de distractions quand vous êtes jeunes », gronde un chaperon.
« Le plus important pour un jeune gars arrivant en NBA est de comprendre ce que c’est d’être un pro, commente le pivot Brendan Haywood. Je suis un des gars qui aime le plus s’amuser, mais quand c’est l’heure du boulot, je suis sérieux. Vous devez connaître les études sur les autres équipes, les systèmes de jeu, vous devez avoir une routine. » Exactement comme pour un blog, finalement... Tout est dans tout.

A suivre un prochain jour, si je poursuis ma progression sur la voie du professionnalisme bloguien, des nouvelles de 2007 qui ne méritaient pas de disparaître comme ça dans les oubliettes de l’histoire.

Ah si, j'oubliais (comme quoi, la voie du professionnalisme est aussi pavée de bonnes intentions)... La chanson que j'aime pour toujours. Lettre à un rêveur de Lucid Beausonge, et voilà.